Bien-être au travail

Massage en entreprise : une bonne activité pour vos salariés ?

Avec l’augmentation du stress et du télétravail, les ateliers de massage en entreprise sont de plus en plus courants. Proposés directement par les RH comme mesure de qualité de vie au travail ou par le CSE comme un avantage, le massage en entreprise est une solution intéressante pour lutter contre les effets du stress et les problèmes posturaux.

Il existe plusieurs formes de massages adaptés aux conditions de travail en entreprise. Massage assis en entreprise, techniques d’auto-massage en entreprise ou encore massage sur table en entreprise.

Découvrez comment proposer des ateliers de massage en entreprise et pourquoi le massage en entreprise est-il si en vogue ?

types de massages en entreprise proposer

Pourquoi proposer un atelier de massage à vos collaborateurs ?

Avec la montée en puissance des thèmes liés à la qualité de vie au travail, beaucoup d’entreprises et de CSE cherchent à proposer des prestations qui améliorent l’environnement de travail des collaborateurs. Le massage en entreprise fait partie de ces activités que l’on peut aisément proposer. Il apporte détente et bien-être aux salariés, mais aussi une meilleure performance à l’employeur !

Pourquoi masser peut aider les salariés ?

De plus en plus de prestataires réalisent des interventions massage en entreprise. À ce titre, le massage assis en entreprise rencontre un grand succès. Les massages, mais aussi d’autres pratiques associées comme la sophrologie en entreprise sont de plus en plus couramment proposés par les employeurs ou les CSE. 

Ces pratiques ont de nombreux bienfaits :

  • elles améliorent la posture en tentant compte de l’ergonomie du poste de travail, 
  • elles réduisent le stress,
  • elles permettent un meilleur sommeil,
  • elles aident à une meilleure concentration.

Améliorer la posture de travail

Les massages sont une idée d’activités à proposer aux salariés pour améliorer la qualité de vie au travail. Sur l’heure de la pause déjeuner, cela permet de pouvoir bénéficier, parfois à un tarif avantageux s’il a été négocié, d'une prestation détente et bien-être directement sur son lieu de travail.

Mais cela apporte également deux grands bénéfices aux salariés, qui se répercutent sur leur performance au travail pour l’entreprise. 

Le massage permet d’abord de réduire les risques de troubles musculo-squelettiques, liées à une posture de travail. Que celle-ci soit sur une chaine de production avec des gestes répétés et potentiellement risqués ou assis devant un bureau, elle engendre nécessairement des tensions physiques pouvant se transformer en douleur chronique. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, être assis plusieurs heures par jour sur une chaise derrière un ordinateur est particulièrement mauvais pour la santé et peut aussi générer des TMS. Le mal de dos est considéré comme le mal du siècle et cela n’est pas pour rien. Avec l’augmentation du télétravail, depuis la crise sanitaire de 2020, il s’est même considérablement amplifié ! 

Pour contrer cela de plus en plus d’entreprises proposent des bureaux ergonomiques, permettant de travailler debout pour quelques heures. Une autre solution pour soulager ces douleurs posturales, est le massage, technique douce et non invasive particulièrement adaptée.

Les ateliers de massage en entreprise permettent de se reconnecter aux sensations de son corps et d’avoir des clés pour améliorer naturellement sa posture de travail, tout en soulageant les tensions physiques accumulées. Les massages en entreprise permettent de soulager les douleurs dorsales et cervicales et de limiter les douleurs chroniques.

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Évacuer le stress et les tensions 

L’autre avantage du massage, c’est que c’est une pratique rapide et efficace pour évacuer le stress et apporter de la détente, favorisant une meilleure concentration ! 

Différents types de massages peuvent être proposés en entreprise pour s’adapter aux contraintes du lieu de travail. Les massages assis en entreprises, appelés aussi massages “Amma assis” sont pour cette raison très en vogue. Ils sont relativement courts (entre 15 et 20 minutes), se réalisent assis et habillés, sans huile et ils utilisent des points d'acupression le long des méridiens (lignes d’énergie traversant le corps selon la médecine chinoise). Ils apportent une véritable décontraction musculaire et un moment de relaxation profonde permettant d’évacuer le stress et les tensions, pour un regain d’énergie et une meilleure concentration.

Proposer ce genre d’atelier de massage en entreprise peut aussi être l’occasion pour l’employeur et les élus de communiquer sur les bonnes pratiques en termes de qualité de vie au travail. En proposant des interventions massage en entreprise ou en formant à l’auto-massage en entreprise, c’est l’occasion de passer aussi des messages sur la gestion du stress, l’importance des pauses et de la déconnexion.

Proposer des massages en entreprise n’est donc pas qu’un avantage collaborateur, qui a l’avantage d’être très apprécié des salariés, mais c’est aussi un gain de productivité pour l’entreprise.

Quels types de massages en entreprise proposer ?

Forcément, puisqu’il est réalisé sur le lieu de travail, le type de massage en entreprise proposé doit être adapté aux contraintes du milieu professionnel. 

D’abord sur la durée. Combien de temps dure un massage en entreprise ? Toutes les durées sont possibles, mais il faut privilégier un format relativement court, ne dépassant pas 30 minutes, car il est généralement réalisé pendant les pauses légales comme la pause déjeuner. Même si l’entreprise est constituée majoritairement de cadre au forfait, un massage d’une heure serait trop long. 

Pourquoi le massage en entreprise doit être adapté ?

Il existe de nombreux types de massages adaptés au contexte du massage en entreprise. Les massages les plus couramment proposés et adaptés à l’entreprise sont :

  • le massage amma assis : s’effectue assis et habillé sur une chaise spéciale et active différents points d’acupression répartis dans les zones habituellement les plus tendues (trapèze, dos, nuque, bras, mains et têtes) ;
  • le massage shiatsu : se réalise allongé sur un futon, habillé et consiste en plusieurs techniques mélangeant des étirements, des mobilisations articulaires et des pressions de différents points du corps ;
  • la sophrologie : permet d’associer au massage des techniques de sophrologie en entreprise, basée sur des exercices de prise de conscience corporelle, de respiration et de visualisation pour réduire le stress ;
  • la réflexologie plantaire : c’est un massage qui utilise différents points sur la plante des pieds pour stimuler les nerfs, soulager de nombreux maux et activer la circulation sanguine ;
  • le kobido : originaire du Japon, c’est un massage facial qui apporte une profonde relaxation des muscles et une amélioration de la circulation énergétique.

Comment choisir entre un massage assis ou sur table ? 

Cela dépendra du temps dont dispose les salariés pour faire leur massage sur leur lieu de travail. 

Le massage assis en entreprise est le plus plébiscité, car il a avantage d'être plus rapide (durée entre 15 et 20 minutes) et ne demande pas de temps de préparation poussé. 

Si l’on choisit un massage sur table en entreprise, il est possible malgré tout de le pratiquer habillé comme avec le massage shiatsu. Il pourra alors aller jusqu’à une durée de 30 minutes. Cette durée est préférable, parce qu'au-delà on prend le risque qu’aucun salarié ne puisse faire une pause suffisante pour utiliser ces prestations de massages proposés par l’entreprise ou le CSE. 

Il est également possible d’organiser des ateliers massages en entreprise qui formeront les salariés aux gestes d’auto-massage en entreprise que l’on peut ensuite pratiquer régulièrement depuis son poste de travail.

Comme tout avantage collaborateur, il faut choisir ce qui sera le plus plébiscité par les salariés. Pour cela il ne faut pas hésitez à faire un sondage ou à analyser les réservations effectuées après avoir proposé différents types de massages en entreprise.

Comment proposer des massages en entreprise ?

Des conditions logistiques indispensables

C’est une activité bénéfique pour les salariés comme pour l’entreprise qui est en plus très appréciée par les collaborateurs. 

Pour autant, elle demande la mise en œuvre de certaines conditions nécessaires : 

  • elle nécessite la mise à disposition d’un local ou d’une salle permettant d’avoir une certaine intimité pour les praticiens comme les collaborateurs ;
  • elle doit être proposée sur des temps précis, idéalement sur des horaires de pauses en dehors des horaires de travail ;
  • les différentes interventions massage dans l’entreprise doivent se faire habillé et sans huile (pour éviter l’obligation de prendre une douche par exemple).

À qui faire appel ?

Il existe différentes sociétés qui se sont spécialisées dans les interventions de massage en entreprise. Certains organismes de conseil et de formation en qualité de vie au travail peuvent proposer la mise en place de massages en entreprise et d’autres ateliers autour du bien-être. 

Les prestataires spécialisés que l’on peut citer : 

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Attention

Attention, le métier de masseur bien-être n’est pas règlementé en France. Il n’y a pas de certification professionnelle spécifique, en dehors de quelques écoles réputées et fédérations professionnelles. Pour sélectionner un prestataire le mieux est de consulter le niveau de qualification de ses masseurs, mais aussi ses références !

Massage en entreprise, le tarif

Le tarif va dépendre de la durée et du type de massage choisi. Pour un massage en entreprise, le tarif tourne généralement autour de 50/60€ l’heure et peut être négocié sous forme d’un tarif groupe. 

Certaines entreprises fixent un tarif avec le praticien tout en finançant ensuite une partie du prix par salarié, pour alléger la note du collaborateur qui se fait masser. 

D’autres fixent des tarifs à la journée de travail si la prestation n’est pas récurrente et fait ponctuellement l’objet d’un atelier massage sur une journée par mois par exemple.

Employeur ou élus, vous avez désormais toutes les informations en main pour proposer des massages en entreprise à vos salariés, pour une meilleure qualité de vie au travail. 

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Gestion et Finances

Séminaire CSE : tout ce qu’il faut savoir

Le CSE, en tant qu’unique instance représentative du personnel doit œuvrer pour les droits et le bien-être des salariés de l’entreprise. Les élus du CSE doivent disposer d’une bonne formation de base sur leurs devoirs et obligations. Mais ils doivent aussi savoir travailler ensemble pour avoir de bonnes idées, notamment sur les activités sociales et culturelles à proposer ainsi que les projets à porter auprès de l’employeur.

Pour mieux réaliser leurs missions, une cohésion d’équipe entre élus CSE et des temps d’échanges pour trouver de nouvelles idées sont indispensables. Pour cela, rien de mieux qu’un séminaire CSE.

Pour bien prendre soin des salariés, il faut d’abord être bien ensemble : un séminaire entre élus CSE est le meilleur format pour créer une bonne cohésion entre les élus et mieux s’organiser pour gérer les missions du CSE. Découvrez tout ce qu’il faut savoir sur le séminaire CSE.

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Quelles différences entre un salon et un séminaire ?

Un salon et un séminaire peuvent avoir des ressemblances. Ce sont tous deux des événements. Les salons pour les CSE peuvent amener de nombreuses nouvelles idées aux élus du CSE sur des activités à proposer, des outils à mettre en place ou des prestataires avec lesquels travailler. De la même manière, un séminaire CSE peut donner de nouvelles idées. Ce qui change ce sont les interlocuteurs et le but final de chacun de ces deux types d'événement. 

Un salon CSE est un événement où des prestataires présentent leurs solutions et sur lequel les élus des CSE peuvent se rendre pour découvrir les tendances du marché ainsi que les différents fournisseurs et leurs offres. 

Cela n’empêche pas les salons d'être aussi un lieu propice à l’échange entre élus, par l’organisation de conférences et les rencontres informelles autour de problématiques spécifiques. SalonsCE et FranceCE organisent par exemple ce genre de conférence. 

Un séminaire CSE est un événement où les membres du CSE se retrouvent entre eux pour travailler ensemble, en dehors de la gestion du quotidien, dans un endroit plus propice au partage, au calme et aux activités festives et ludiques.

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Quel intérêt de réaliser un séminaire ?

Organiser un séminaire CSE peut répondre à plusieurs objectifs. Il s’agit d’abord de prendre un temps de recul entre élus du CSE pour mieux mettre à plat les enjeux de son mandat.

Ensuite cela permet de collaborer entre élus pour mettre en place (ou retrouver) une cohésion d’équipe et une dynamique collective, indispensable pour la gestion du mandat et des missions du CSE au quotidien. 

Un séminaire CSE permet également de partager entre élus, les ressentis, les expériences, les visions et d’en faire ressortir une direction collective à mettre en place ensemble. 

Enfin cela permet d’organiser et préparer les actions à venir pour mener à bien le mandat du CSE et anticiper l’avenir.

L’échange entre élus et le partage de cas pratiques permet de renforcer véritablement la cohésion d’équipe en mettant à plat toutes les problématiques rencontrées en tant qu’élus du CSE. 

À retenir  

Organiser un séminaire CSE est un investissement, financier et en temps, mais cela peut permettre de vraiment donner une direction importante au mandat du CSE en tant qu’entité collective, au service du bien-être des salariés. Par contre, cela ne remplace pas les actions de formation des élus du CSE, obligatoires et non obligatoires.   

Quels services dans un séminaire CSE ?

Un séminaire CSE ne se résume pas à un simple séminaire d’entreprise orienté CSE, mais on peut fortement s’en inspirer, à la seule différence que les objectifs d’un CSE sont de défendre l’intérêt des salariés. 

On peut organiser plusieurs parties et temps forts dans un séminaire CSE. D’abord cela peut être l’occasion de coupler l’évènement avec de la formation sur certains sujets importants (droit du travail, CSSCT, etc.). Il peut y avoir des études de cas ou des conférences sur les nouveautés du côté légal. Enfin, il ne faut pas hésiter à faire participer des invités et à créer des activités ludiques et plus décontractées pour favoriser ce qu’on appelle le team building. 

Les prestataires spécialisés dans les séminaires CSE proposent généralement un questionnaire en amont de l’organisation pour adapter les ateliers du séminaire aux enjeux de l’entreprise. Le nombre de salariés influe beaucoup sur les missions du CSE, il est indispensable d’adapter les thématiques abordées en séminaire CSE sur ce point. Ensuite sur place, des temps de parole libre, des ateliers ludiques, des partages de bonnes pratiques et d’identification de nouvelles solutions sont organisés. Le tout dans un cadre hors du travail pour un moment propice à la prise de recul, l’échange et la dynamique d’équipe.

Qui doit venir au séminaire ?

Cela va dépendre de la façon dont est constitué le CSE, mais idéalement tous les élus titulaires et suppléants du CSE doivent être conviés, à l’initiative du secrétaire du CSE.

Le mieux est de ne pas inviter les syndicats, ou alors d’inviter toutes les forces syndicales représentatives de l’entreprise (auxquelles appartiennent tous les élus) pour pouvoir assurer la pluralité des points de vue, vis-à-vis des élus du CSE. 

L’employeur peut être invité à participer sur certains ateliers, comme participants à un atelier si cela a du sens selon la thématique, mais pour favoriser des échanges libres et ouverts, il est préférable de ne pas le convier sur toute la durée du séminaire.  

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Quel coût pour un séminaire CSE ?

En général les prestataires spécialisés dans l’organisation de séminaires CSE prennent en charge un grand nombre de frais pour proposer un prix tout compris : location du lieu, restauration sur place, animation et contenu des ateliers, frais de déplacement jusqu’à l’évènement. C’est cela aussi la grande différence entre le salon ou le congrès et le séminaire CSE. 

Il est très important de bien définir en amont vos besoins et demander des devis en conséquence : 

  • dans quelle zone géographique ?
  • Combien de participants ?
  • Combien d’ateliers et sur quels thèmes objectifs ?
  • Quelle gamme d’hôtel ?
  • Quel type de restauration (buffet, repas assis, lunch box, avec ou sans alcool le soir) ?
  • Quelle prise en charge du déplacement ?

Avec tous ces éléments, vous pourrez demander facilement un devis à plusieurs prestataires spécialisés dans les séminaires CSE. Ce sont généralement des agences événementielles qui ont intégré un organisme de formation ou l’inverse, un organisme de formation qui a ajouté une compétence logistique évènementielle pour proposer des prestations clés en main pour les CSE désireux d’organiser des séminaires.

Séminaire CSE, peut-on mutualiser avec d’autres CSE ?

Mutualiser son séminaire avec d’autres CSE peut être une excellente idée. Cela permet également de voir d’autres pratiques, d’autres contraintes et d’élargir le champ du partage d’expérience.

Cependant, il ne faut pas oublier que le premier objectif du séminaire CSE est de créer de la cohésion d’équipe entre les élus d’un même CSE pour mieux travailler et avancer ensemble sur les missions quotidiennes auprès des salariés et de l’employeur. Mutualiser son séminaire CSE avec d’autres CSE apportera beaucoup d'avantages sur la partie formation, ateliers et contenu, mais risque de réduire la portée de l’aspect “team building” du séminaire CSE. 

Le séminaire CSE est un excellent moyen de prendre du recul, de favoriser une dynamique collective et au final de mieux exercer son mandat en tant qu’élus du CSE.

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Bien-être au travail

Compte professionnel de prévention (C2P) : plan, points et pénibilités

Mis en place depuis octobre 2017, le compte professionnel de prévention a pour objectif de définir et lister les facteurs de risques auxquels est exposé un salarié, au-dessus d’un certain seuil. Selon l’exposition à ces risques, le salarié va cumuler des points sur son compte professionnel de prévention (C2P). Il poursuit deux objectifs. D’abord, c’est un outil qui réduit les effets de l’exposition aux risques par les salariés. Ensuite, il permet de  calculer les droits à la retraite du salarié en prenant en compte son exposition aux facteurs de pénibilité. Découvrez tout ce qu’il faut savoir sur le compte professionnel de prévention (C2P) depuis sa mise en place jusqu’aux obligations de l’employeur et du CSE à son sujet.

Qu’est-ce que le compte professionnel de prévention (C2P) ?

Le compte professionnel de prévention c'est quoi ?

Entré en vigueur depuis le 1er janvier 2015, le compte professionnel de prévention, appelé également C2P, est un compte permettant de cumuler des points en fonction de l’exposition du salarié à certains risques professionnels, au-delà de certains seuils. Une liste d’activités est définie dans la loi. Elles sont associées pour chacune à un ou plusieurs facteurs de pénibilité avec des seuils fixés par décret. Au-delà de ces seuils, chaque salarié exposé à l’un ou plusieurs de ces facteurs pour ces activités, pourra acquérir des points. Ces points vont permettre plusieurs mesures pour abaisser l’exposition à ces risques en contrepartie. Le C2P permet aux salariés de :

  • de suivre des formations professionnelles, pour éventuellement trouver un travail moins pénible ;
  • de pouvoir exercer à temps partiel, sans perte de salaires ;
  • de pouvoir partir à la retraite de façon anticipée.

C’est l’employeur qui a la responsabilité de renseigner, dans le logiciel de paye, l’exposition aux facteurs de pénibilité du salarié. Cela génère une déclaration sociale ainsi qu’une fiche de prévention des expositions, engendrant alors la création automatique du C2P pour le salarié et l’accumulation de points en conséquences de l’exposition considérée.

Historique et contenu de la loi

Le compte professionnel de prévention existe depuis le 1er janvier 2015. Il a été mis en place à l’époque sous le nom de compte personnel de prévention de la pénibilité. Il s’agit d’une mesure accompagnant la réforme des retraites de 2014 mise en place avec la loi n° 2014-40 du 20 janvier 2014 garantissant l'avenir et la justice du système de retraites. Il s’agissait d’un moyen de mettre en place une compensation au recul de l’âge du départ à la retraite pour les salariés exposés à des facteurs de pénibilité puisqu’ils seraient alors doublement pénalisés. 

En 2017, le compte pénibilité évolue et dévient le C2P, défini par l’ordonnance n° 2017-1389 du 22 septembre 2017 relative à la prévention et à la prise en compte des effets de l'exposition à certains facteurs de risques professionnels et au compte professionnel de prévention.


L’ensemble des points cumulés ne couvrent que l’exposition aux risques subis par les salariés depuis le 1er janvier 2015, le dispositif n’étant pas rétroactif.

Les salariés concernés par le compte professionnel de prévention

Tous les salariés qui travaillent dans le secteur privé, qui sont affiliés au régime général de la sécurité sociale, ont un contrat d’au moins 1 mois et sont exposés à au moins un facteur de pénibilité, disposent d’un C2P.

Dans le domaine agricole, les conditions sont identiques, mais il faut être affilié à la MSA, mutuelle sociale agricole, qui est le régime de protection sociale obligatoire des personnes salariées et non salariées des professions agricoles.

Le C2P est donc accessible à tous les salariés relevant du droit privé, qu’ils soient en CDD, CDI, apprentis, saisonniers ou intérimaires. Dans ce dernier cas, ce n’est pas l’employeur qui déclare l’exposition aux facteurs de risques, mais l’agence d’intérim.

Les agents non titulaires de la fonction publique, s’ils relèvent du droit privé, ont accès au C2P, les agents non titulaires de la fonction publique relevant du droit public et les fonctionnaires titulaires ou agents des régimes spéciaux n’ont pas d’accès au C2P, car ils disposent déjà de spécificités quant au régime de retraite.

L’acquisition de points sur le compte professionnel de prévention

Le nombre de point acquis par le salarié, dépend du nombre de facteurs de risques auxquels il est exposé ainsi que de son âge.

Pour les salariés nés avant juillet 1956, ils cumulent 8 points par an pour l’exposition à un seul facteur de risque, et 16 points par an, lorsqu’ils sont exposés à plus d’un facteur. Les autres salariés cumulent 4 points par an pour un seul facteur et 8 points par an, au-delà d’un facteur. Le C2P ne peut pas dépasser un maximum de 100 points. Les points acquis le restent jusqu’à ce que le salarié les utilise ou lors de son départ à la retraite.

Les points sont comptés par an, sauf lorsque le salarié débute ou termine son contrat en cours d’années, les points étant alors acquis par trimestre. 

Les points s’agrègent automatiquement une fois par an sur le C2P du salarié après la déclaration d’exposition faite par son employeur.

Le financement du compte professionnel de prévention

À l’origine le compte pénibilité, ancêtre du C2P était financé par 2 cotisations spécifiques payées par les employeurs : une cotisation de base et une cotisation indexée par l’exposition propre à l’entreprise. Ces cotisations ont été supprimées en 2018. Auparavant le compte était géré par la Caisse nationale d’assurance vieillesse des travailleurs salariés (Cnav). 

Désormais, c’est l’assurance maladie des travailleurs salariés qui gère le C2P. IL est donc financé par la branche AT-MP (arrêt de travail et maladies professionnelles) du régime général de la sécurité sociale, elle-même financée par les cotisations patronales.

Utilisation et accès à son compte professionnel de prévention

C’est l’article L4163-7 du Code du travail qui définit la possibilité d’affecter et d’utiliser ses points du compte professionnel de prévention selon 3 usages

“1° La prise en charge de tout ou partie des frais d'une action de formation professionnelle continue en vue d'accéder à un emploi non exposé ou moins exposé aux facteurs de risques professionnels mentionnés au I de l'article L. 4163-1 ;

2° Le financement du complément de sa rémunération et des cotisations et contributions sociales légales et conventionnelles en cas de réduction de sa durée de travail ;

3° Le financement d'une majoration de durée d'assurance vieillesse et d'un départ en retraite avant l'âge légal de départ en retraite de droit commun.”

L’utilisation de ses points se fait selon un système de conversion. 1 point représente le droit à 25 h de formation, 10 points celui d’un trimestre à mi-temps au même salarie ou à un trimestre de retraite. 

Attention

Pour les salariés nés après 1960, les 20 premiers points doivent obligatoirement être utilisés pour une formation. Pour les salariés nés avant 1960, il n’y aucune contrainte et pour ceux nés entre le 1er janvier 1960 et le 31 décembre 1962 ce sont les 10 premiers points qui doivent être utilisés pour la formation.

Le compte professionnel de prévention est automatique crée dès la déclaration de l’employeur si l’exposition aux facteurs de pénibilité dépasse les seuils fixés par décret. Pour se connecter à son compte le salarié doit juste se connecter sur la plateforme prévue à cet effet en utilisant son numéro de sécurité sociale. 

Accéder à son compte professionnel de prévention

Le salarié peut utiliser l’accès à son compte professionnel de prévention pour faire directement en ligne sa demande d’utilisation de ses points.

À noter : en l’absence de réponse à sa demande d’utilisation des points du C2P, au bout de 4 mois, la demande est réputée rejetée.

Quels sont les critères de pénibilité au travail et comment les évaluer ?

Certaines tâches et activités effectuées par le salarié peuvent l’exposer à un ou plusieurs facteurs de risques professionnels. Une exposition répétée peut laisser des traces irréversibles sur la santé du salarié. Cela peut être des contraintes physiques, un environnement agressif ou certains rythmes de travail liés à la mission et l’activité du salarié pour l’entreprise. Au-delà d’un certain seuil, l’exposition à ces facteurs constitue donc un critère dit de pénibilité du travail qu’il faut mesurer et évaluer. 

C’est l’employeur qui a la mission, en tant que garant de la santé et la sécurité de ses salariés dans le cadre de l’exercice de leur activité, de définir, mesurer et évaluer l’exposition aux risques. C’est la mission globale de l’entreprise de prévention des risques. Celle-ci se décline dans différentes obligations comme : 

Cette mission est de la responsabilité de l’employeur, mais d’autres acteurs internes, comme les élus du CSE et membres de la CSSCT, ou externes, comme l’inspection et la médecin du travail y contribuent également. 

Avec la réforme du compte professionnel de prévention, plus que 6 facteurs (contre 10 précédemment) ont été retenus comme des critères de pénibilité au travail. Il s’agit de :

  • les activités exercées en milieu hyperbare (hautes pressions) ;
  • les températures extrêmes ;
  • le bruit ;
  • le travail de nuit ;
  • le travail en équipes successives alternantes ;
  • le travail répétitif.

Les seuils d’exposition à ces risques sont, quant à eux, définis par décret. 

Dans le cadre de l’analyse des critères de pénibilité pour la compensation en point sur le C2P, c’est l’employeur qui fait la déclaration directement dans le logiciel de paye. Cela entrainera la création d’une fiche d’exposition et d’attribution de points en conséquence au salarié sur son compte C2P.

Compte professionnel de prévention, quel est le rôle du CSE ?

Le rôle du CSE dans la prévention de la pénibilité

Même si c’est la mission principale et obligatoire de l’employeur vis-à-vis de ses salariés, la prévention des risques et donc des facteurs de pénibilité relève aussi de la responsabilité des élus du CSE. 

Le CSE dispose de plusieurs missions, dont celle de contribuer à la santé, la sécurité et les bonnes conditions de travail des salariés, qu’il y ait ou non une CSSCT au sein du CSE. À ce titre, les élus disposent donc prérogatives spécifiques en matière de prévention des risques professionnels, qui sont un des aspects de la santé de la sécurité au travail. Pour cela ils peuvent identifier avec précision, en complément de l’employeur, les risques auxquels les salariés s’exposent dans leur poste de travail. Ils peuvent : 

  • inspecter les locaux ;
  • consulter et contribuer à l’approbation du document unique ;
  • soumettre des projets en lien avec la modification des conditions de travail ;
  • demander à l’employeur des comptes sur les mesures de sécurité et de santé mise en place.

L’information-consultation obligatoire du CSE porte d’ailleurs sur de nombreux documents et démarches majeure de l’obligation de l’employeur de la mise en place d’une politique de prévention des risques professionnels, qui englobe les facteurs de pénibilité.

Travailler sur la prévention des risques professionnels a pour but de diminuer les risques psychosociaux, les accidents du travail ou maladies professionnelles, ainsi que l’exposition aux facteurs de pénibilité.

Pour impulser une démarche plus poussée encore sur ce sujet, le CSE a tout intérêt à promouvoir la mise en place d’un accord ou d’un plan sur la prévention de la pénibilité. D’autant que cela peut être obligatoire selon les entreprises.

Le plan sur la prévention de la pénibilité en entreprise

Un accord ou un plan sur la prévention de la pénibilité en entreprise est-il nécessairement obligatoire ? Oui selon les entreprises. Il s’appelle désormais de manière plus large le plan d’action sur la prévention des risques professionnels.

Cet accord a pour but de réduire ou d’éliminer l’exposition aux facteurs de pénibilité avec des mesures de prévention et un suivi de leur mise en oeuvre. Il est négocié avec les élus du CSE et doit être conclu pour 3 ans. Les mesures doivent porter sur les facteurs définis pour l’attribution de points au C2P.

Il est obligatoire pour toutes les entreprises de plus de 50 salariés et qui disposent d’un indice de sinistralité supérieur à 0,25 (rapport entre les accidents du travail et maladies professionnelles des 3 dernières années et l’effectif total) ou 25% de l’effectif est exposé à un ou plusieurs des 6 facteurs de pénibilité, au-dessus des seuils prévus par décret.

Les entreprises de plus de 50 salariés et de moins de 300, déjà couvertes par un accord de branche étendu et qui comporte un pan sur le sujet, n’a pas l’obligation de négocier un plan de prévention de la pénibilité. Les entreprises de plus de 300 salariés doivent conclure un accord de prévention des risques même si elles sont concernées par un accord de banche étendu.

Le compte professionnel de prévention (C2P) reste un outil majeur de la politique de prévention globale de l’entreprise. Il s’agit de réduire les conséquences de l’exposition à la pénibilité par les salariés et est un droit important à connaitre.

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Bien-être au travail

DUER : tout ce qu’il faut savoir

Le document unique d’évaluation des risques est aussi appelé DUER. On le dénomme aussi DU pour document unique, ou encore DUERP pour risques professionnels. C’est un document obligatoire dans toutes les entreprises dès l’embauche du premier salarié. Ce document résulte de l’analyse et l’évaluation des risques professionnels encourus par les salariés de l’entreprise. Découvrez tout ce qu’il faut savoir pour réaliser le DUER.

Qu’est-ce que le DUER ?

Le DUER est un document unique d’évaluation des risques. Il présente dans un seul document obligatoire pour toute entreprise de plus d’un salarié, l’ensemble des risques professionnels auxquels sont exposé les salariés.

C’est un document qui a pour but de compiler, puis d’actualiser chaque année, l’ensemble des risques. Il s'agit de s'en servir ensuite pour mettre en place ensuite une politique de prévention de ces risques, grâce à un rapport annuel et au programme de prévention des risques (ou PAPRIPACT). Ces deux documents sont, en effet, rédigés suite à la réalisation ou l’actualisation du DUER. 

La réalisation du DUER permet de répondre à différentes exigences, nécessaires dans une démarche d’évaluation des risques :

  • avoir un seul support qui présente l’ensemble des données de l’analyse des risques professionnels ;
  • faciliter le suivi de la démarche de prévention des risques dans une entreprise, grâce à un seul document ;
  • assurer la traçabilité des données de l’analyse des risques avec des éléments compilés dans un document papier ou informatique.

Le DUER est la base d’une démarche d’évaluation puis de prévention des risques professionnels auxquels sont exposés les salariés. 

Qui participe à l’évaluation des risques ? 

L'évaluation des risques est de la responsabilité de l'employeur, qui se voit imposer par le droit du Travail une obligation générale d'assurer la sécurité et de protéger la santé de ses salariés. Dans les entreprises de plus de 11 salariés, les élus du CSE peuvent toutefois contribuer à évaluer les risques puisqu’ils doivent veiller aux conditions de travail, à la sécurité et la santé des salariés. Ils peuvent donc accompagner l’employeur dans cette mission, qui reste de sa responsabilité principale. L'inspection et la médecine du travail sont également des contributeurs externes à la démarche d'évaluation des risques de l'entreprise. 

Une démarche d’évaluation des risques doit qualifier l’exposition au danger (facteur d’exposition) et l’importance de survenance du risque (facteur de probabilité) pour prioriser ensuite les actions de préventions qui devront être menées. 

Une démarche de prévention des risques va quant à elle partir de l’évaluation des risques pour ensuite identifier comment : 

  • éviter les risques en supprimant le facteur d’exposition ou en réduisant le facteur de probabilité 
  • combattre les risques à la source, grâce à des actions techniques, humaines ou organisationnelles de prévention le plus en amont possible
  • adapter le travail et les méthodes
  • remplacer ce qui est dangereux
  • prioriser les mesures de protection collective et n’utiliser les EPI qu’en complément
  • former et informer les salariés sur la présence de ces risques et les mesures de prévention mises en place

Quels risques dans le document unique ?

Dans le DUER l’ensemble des risques professionnels doivent être définis et listés. Ces risques professionnels sont également précisés dans le Code du Travail à l’article L.4161-1.  Ces risques sont provoqués par un équipement, une procédure ou un produit et peut menacer la santé ou la sécurité des salariés. Il s’agit également des risques psychosociaux pouvant être engendrés par la nature du poste ou des missions.

Il peut s’agir en particulier d’éléments pouvant causer des maladies professionnelles et accidents de travail comme :

  • des contraintes physiques particulières dans le mode de travail : manutention de charges lourdes, postures pénibles, vibrations mécaniques ;
  • un environnement risqué : matières dangereuses, pression atmosphérique, températures extrêmes, bruits ;
  • des équipements dangereux : machines de manutentions, véhicules, équipements de travail spécifiques ;
  • certains rythmes de travail : le travail de nuit (selon les conditions définies aux articles L. 3122-2 à L. 3122-5), le travail en équipes alternantes, le travail répétitif sous cadence contrainte. 

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Comment mettre en place un DUER ?

Dans le DUER, l’ensemble des risques sont identifiés, selon l’évaluation des risques réalisée précédemment en déterminant les facteurs d’exposition et de probabilité de survenance. Ils sont recensés en fonction de critères définis par l’entreprise puis classés pour pouvoir élaborer la priorité des actions de prévention et de protection à mettre en place, notamment dans le programme annuel de prévention, qui est réalisé à la suite du DUER.

Les risques identifiés dans le DUER doivent faire l’objet d’une priorisation et d’actions de prévention et de protection qui vont permettre de minimiser les impacts sur la santé et la sécurité des salariés. Les actions de prévention et de protection doivent prendre en compte les mesures techniques, humaines et organisationnelles.

Il n’y a pas de modèles de DUER, car l’analyse, l’évaluation et la prévention des risques est propre à chaque entreprise. Toutefois, une méthode par étape peut être mise en place. 

  • D’abord, il faut définir la méthode d’évaluation des risques. Pour cela on peut utiliser les travaux et recommandations de l’INRS (l’institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles). 
  • Ensuite, il faut identifier et lister chaque risque en déterminant pour chacun les facteurs d’exposition, d’aggravation ou de diminution de leur survenance. Cela implique de desceller les dangers qui peuvent engendrer l’apparition de ces risques. 
  • Enfin, il faut associer à chaque risque, la mesure de prévention associée.

Les facteurs de pénibilité

Lorsque les mesures de prévention des risques auxquels sont exposés les salariés ne sont pas suffisantes, certains risques deviennent alors des facteurs de pénibilité. La loi prévoit des mesures de compensation auprès des salariés qui sont exposés à ces facteurs au-delà de certains seuils d’exposition. Notamment, le salarié va disposer d’un compte professionnel de prévention (C2P). Aussi, l’employeur doit annexer au DUER une présentation des données sur l’exposition des salariés aux facteurs de pénibilité. Il doit également présenter la proportion de salariés à ces facteurs au-delà des seuils définis.

Qui rédige et qui est responsable du document unique ?

C’est l’employeur qui a l’obligation d’évaluer les risques auxquels son entreprise soumet ses salariés. C’est donc également lui qui est responsable de rédiger le document unique.

Toutefois, il peut (et doit) s’appuyer sur toutes les parties prenantes internes, comme notamment les élus du CSE lorsqu’il y en a, et externes, comme l’inspection du travail, la médecine du travail ou l’INRS pour le réaliser. Il peut également tenir compte d’éventuels accords de branche et de la convention collective, qui définissent pour certaines déjà certains risques métiers. 

Le DUER doit être mis à jour au moins une fois par an, mais aussi lorsqu’une décision d’aménagement modifie les conditions de travail ou impacte la santé ou la sécurité des salariés ou lorsqu’une information supplémentaire impactant l’évaluation d’un risque est découverte.

Lors de la réalisation m ais aussi de la mise à jour, le CSE doit être informé.

À noter

En cas d’absence d’une démarche de formalisation des résultats de l’analyse et de l’évaluation des risques dans un DUER ou son absence de mise à jour l’employeur risque une amende.

Où se procurer le DUER ?

Le DUER doit être mis à la disposition de tous dans l’entreprise. Il est donc consultable à la demande. L’employeur doit le tenir à la disposition des salariés, des membres du CSE, de la médecine du travail, de l’inspection du travail et des services de prévention de la CARSAT. Les modalités de consultation du document unique doivent être affichées aux yeux de tous, sur un panneau d’affichage ou en ligne, par l’employeur.

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Bien-être au travail

Programme annuel de prévention (PAPRIPACT) : le guide

Document issu de l’obligation de prévention des risques professionnels, le programme annuel de prévention est réalisé dans toutes les entreprises sur la base du document unique. 

Découvrez tout ce qu’il faut savoir sur les enjeux et la réalisation de ce document obligatoire pour lutter contre les risques professionnels et psychosociaux. 

Définition du programme annuel de prévention des risques (PAPRIPACT)

Le programme annuel de prévention des risques ne doit pas être confondu avec d’autres documents obligatoires.  Ils s’imposent à l’employeur et aux élus du CSE dans le cadre de la lutte contre les risques professionnels. 

Appelé aussi PAPRIPACT, pour programme annuel de prévention des risques et d’amélioration des conditions de travail, c’est un document dans lequel on définit, sur une ou plusieurs années, les actions de prévention à réaliser

Il est constitué après la réalisation du document unique (DU, DUER, ou DUERP). Celui-ci liste l’ensemble des risques professionnels et psychosociaux auxquels sont exposés les salariés. 

Le programme annuel de prévention des risques se concentre lui sur les actions de prévention nécessaires à mettre en place face aux risques identifiés dans le document unique.

Le PAPRIPACT tout comme le DU sont nécessaires à la mission de prévention des risques psycho-sociaux à laquelle sont soumis l’employeur ainsi que les élus du CSE. Le document unique sert à identifier, le programme annuel de prévention des risques à proposer les actions préventives nécessaires. Ils sont les deux faces d’une même pièce de la prévention des risques professionnels au travail.

Que dit la loi sur le programme annuel de prévention des risques ?

Avec les ordonnances Macron, les anciennes instances représentatives du personnel ont été fusionnées. Le CSE dispose depuis le 1er janvier 2020 des attributions qui étaient anciennement dévolues au CHSCT. Le programme annuel de prévention des risques lui étaient auparavant présenté. 

Désormais, c’est l’article L2312-27 du Code du Travail qui fixe les règles quant à la réalisation et l’approbation du programme annuel de prévention des risques. Elles précisent que :

“Dans le cadre de la consultation sur la politique sociale, l'employeur présente également au comité social et économique : [...]

2. Un programme annuel de prévention des risques professionnels et d'amélioration des conditions de travail. Ce programme fixe la liste détaillée des mesures devant être prises au cours de l'année à venir qui comprennent les mesures de prévention des effets de l'exposition aux facteurs de risques professionnels mentionnés à l'article L. 4161-1, ainsi que, pour chaque mesure, ses conditions d'exécution et l'estimation de son coût.”

Le document PAPRIPACT est soumis au CSE en même temps que le rapport annuel. Celui-ci présente un bilan de la situation générale de la santé, de la sécurité et des conditions de travail dans l'entreprise ainsi que les actions menées sur ces sujets. 

Le CSE rend son avis sur le rapport et sur le programme annuel de prévention. Il peut proposer un ordre de priorité différent ou l’adoption de mesures supplémentaires. On comprend donc à quel point le sujet est un enjeu important du dialogue social, mais aussi de la santé et la sécurité des salariés.

Ce document et tous les échanges réalisés en amont de sa conception, puis les actions qui seront menées pour sa mise en application sont le pilier d’une politique de prévention des risques au sein de l’entreprise.

Les enjeux de prévention des risques

Peu importe la taille de l’entreprise, les élus du CSE disposent de missions spécifiques concernant la garantie de la santé, la sécurité et des bonnes conditions de travail du personnel. Pour cela il contribue à l’analyse des risques professionnels auxquels peuvent être exposé les travailleurs. Aussi pour exercer cette mission, le programme annuel de prévention est un des documents les plus importants.

C’est dans ce document que les analyses du document unique sont transcrites en actions concrètes de prévention. Les élus du CSE vont disposer à la présentation du PAPRIPACT des mesures précises de prévention envisagée par l’employeur, mais surtout des conditions d’exécutions, du planning de leur mise en œuvre et du coût des mesures. 

Le code du travail, en obligeant à ce que le PAPRIPACT soit soumis à l’avis du CSE, accord un rôle décisif à ce document et aux élus dans le cadre de mesures préventives. Les élus du CSE peuvent rendre leur avis en tenant compte par ailleurs des enquêtes et de leur connaissance des risques professionnels et psychosociaux auxquels sont soumis les salariés. Ils vont également pouvoir influer sur la priorité des actions présentées, voire proposer des mesures supplémentaires. Après l’avis rendu, si les mesures du plan n’ont pas été mises en place, l’employeur devra s’en justifier par écrit.

La procédure d’approbation du programme annuel de prévention montre à quel point il revêt un enjeu majeur dans la mission préventive des élus et de l’employeur pour la santé, la sécurité et les bonnes conditions de travail des salariés !

Autre élément démontrant l’importance de ce programme : l’avis du CSE sur le PAPRIPACT doit obligatoirement être transmis par l’entreprise lorsqu’elle candidate à des marchés publics, des subventions publiques, des primes, des avantages fiscaux ou sociaux. 

Comment réaliser un programme annuel de prévention des risques ?

Pour élaborer un programme annuel de prévention, une certaine chronologie doit d’abord être respectée. Il se base sur les conclusions du document unique qui est réalisé en année N et propose des actions pour l’année N+1. Il doit être réalisé au plus tard avant le CSE de décembre de l’année précédent celle sur lesquelles les actions vont porter. À la fin de l’année N+1, un rapport d’évaluation doit être ensuite effectué.

Comment faire si un projet présentant des risques psychosociaux arrive en cours d’année ? Les impacts du projet ne pourront pas être intégrés au PAPRIPACT concernant l’année en cours, mais ils seront malgré tout soumis à l’avis du CSE. Charge aux élus de bien identifier les risques psychosociaux qu’il présente et les actions de prévention à définir dès la consultation.

Il n’existe aucun modèle officiel ou obligatoire pour réaliser le PAPRIPACT. Mais certains éléments doivent obligatoirement y figurer pour respecter sa fonction. Il doit impérativement contenir :

  • les actions de prévention ;
  • les objectifs de ses actions ;
  • le planning de leur mise en œuvre ;
  • les référents chargés de leur mise en œuvre ;
  • le budget nécessaire à leur mise en œuvre.

Généralement 3 types d’actions sont présentées dans un PAPRIPACT

  • les actions techniques : il s’agit d’opérations de conception ou de maintenance, des aménagements et des équipements mis en place pour diminuer les facteurs de risques ;
  • les actions humaines : il s’agit des compétences, des formations et de l’implication dans la prévention mises en œuvre dans l’entreprise pour assurer l’application des actions du programme ;
  • les actions structurelles : il s’agit de l’organisation, des procédures et des méthodes de management utilisées pour la mise en œuvre du programme.

Suite à l’avis du CSE, le PAPRIPACT se présentera sous la forme d’abord de l’ensemble des actions proposées, puis des actions retenues, celles qui sont priorisées pour plus tard et celles qui sont rejetées avec les motifs du rejet. Cela sera la feuille de route de l’employeur et des élus jusqu’à la prochaine évaluation, dans un processus continu de prévention des risques. 

Pour aller plus loin :

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Bien-être au travail

Température maximale dans un bureau : règle et droit de retrait

La température maximale dans un bureau est un sujet de conflit récurrent. C’est particulièrement vrai avec l’augmentation chaque année des épisodes de vagues de chaleur et de canicules, de plus en récurrentes. Si l’exposition à de fortes chaleurs dans son bureau peut constituer un véritable risque pour les salariés et leur santé, que dit la loi concernant la température maximale dans un bureau ?

Découvrez en plus sur ce sujet chaud et surtout quelles sont les règles en cas d’exercice du droit de retrait lié à la température maximale d’un bureau.

Température maximale dans un bureau : que dit la loi ?

Il existe une croyance très ancrée dans le monde de l’entreprise selon laquelle il y aurait une température maximale à ne pas dépasser dans un bureau. Au-delà de cette température, il serait considéré dangereux, voire interdit de travailler.

Pourtant, aucune indication en ce sens n’est prévue dans le Code du Travail. L’appréciation de ce sujet n’est donc pas lié à une valeur absolue de température maximale. Toutefois, il existe des dispositions pour s’assurer que les conditions de travail permettent bien aux salariés d’assurer leur mission, sans les mettre en situation d’insécurité, en cas de fortes chaleurs. L’INRS ainsi que la norme NF X35-203/ISO 7730 relative au confort thermique donnent des précisions sur la notion de seuils.

Quelle température dans bureau ?

Le Code du Travail ne définit aucune limite ni de température maximale dans un bureau. Il impose uniquement aux employeurs de veiller à renouveler régulièrement l’air dans les locaux fermés où les salariés sont amenés à travailler. Il l’oblige également à éviter les élévations exagérées de température, sans donner de valeur et peu importe le moyen utilisé pour rafraîchir (art. R. 4222-1 du Code du Travail). Cela peut donc se faire avec un ventilateur, une climatisation ou un brumisateur.  

Toutefois, pour définir ce qui peut être considéré comme une température exagérée dans un bureau on peut s’appuyer sur des normes et des recommandations. Celles-ci ont été produites en termes de santé au travail, puisque la température maximale d’un bureau relève d’une prévention santé. 

Ainsi, la norme NF X35-203/ISO 7730 relative au confort thermique considère les seuils :

  • de 20 à 22 °C dans des bureaux ;
  • de 16 à 18 °C dans des ateliers avec une activité physique moyenne ;

  • de 14 à 16 °C dans les ateliers pour une activité physique soutenue.

De son côté l’INRS (l’institut national de recherche et de santé) considère des seuils maximaux au-delà duquel travailler dans cet environnement peut constituer un risque ou même un danger pour les travailleurs. 

Quelle température ne pas dépasser ?

Si aucune température à ne pas dépasser dans un bureau n’est donc prévu par la loi, l’INRS considère que les seuils suivants doivent constituer une alerte

  • au-delà de 28 °C pour un travail demandant une activité physique et au-delà de 30 °C pour une activité sédentaire, la chaleur représente un risque pour ces salariés ;
  • au-dessus de 33 °C, cela est même considéré comme un véritable danger ! 

Aussi et même si la loi ne fixe aucun seuil, lorsque la température maximale dépasse les 30 °C, la situation est potentiellement dangereuse. 

À noter

L’INRS rappelle que les températures extrêmes font partie des risques professionnels et entrent dans le champ de la pénibilité. Il s’agit des travailleurs qui exercent pendant plus de 900 heures par an dans une température supérieure ou égale à 30 °C, cette température n’étant pas celle de l’extérieur, mais celle générée par l’activité elle-même. Dans ce cas ils peuvent prétendre à des points sur leur compte personnel de prévention (C2P) et bénéficier de mesures de compensation.  

L’employeur doit prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique de ses salariés selon l’article L. 4121-1 du Code du travail. Si l’on pense souvent aux risques psychosociaux et aux conditions de travail stressantes, les conditions atmosphériques, au-delà de 30° C, font aussi partie de l’évaluation des risques. 

Elles doivent donc faire l’objet de mesures de prévention : aération des locaux, système de refroidissement et distribution d’eau potable et fraiche aux salariés sont donc des obligations légales, encadrées, elles, par le Code du Travail. Lorsque ces conditions ne sont pas réunies et que les températures deviennent extrême, les employés peuvent alors, sous certaines conditions faire valoir leur droit de retrait. 

Droit de retrait et sanction, qu’en est-il ?

Qu’est-ce que le droit de retrait ?

Le droit de retrait est encadré par le Code du travail dans les articles L.4131-1 à L.4131-4. Il est défini ainsi dans l’article L.4131-1 :

“Le travailleur alerte immédiatement l'employeur de toute situation de travail dont il a un motif raisonnable de penser qu'elle présente un danger grave et imminent pour sa vie ou sa santé ainsi que de toute défectuosité qu'il constate dans les systèmes de protection. Il peut se retirer d'une telle situation.”

Ainsi le droit de retrait est le droit dont dispose tout salarié de se retirer d’une situation de travail dans laquelle il constate un danger pour sa vie ou sa santé. Ce danger doit remplir 2 conditions : être grave et imminent.

En contrepartie de l’exercice de ce droit de retrait le Code du Travail précise que l’employeur ne peut obliger le travailler qui en a fait usage de reprendre sa situation de travail si le danger, grave et imminent persiste, notamment s’il résulte d’une défectuosité du système de protection.

Ainsi, si les conditions de températures dans un bureau atteignent un seuil que l’on peut considérer comme constituant un danger grave et imminent le salarié peut faire usage de son droit de retrait.

La température maximale dans un bureau

Quelle température maximale dans un bureau pour exercer son droit de retrait ?

De nouveau il n’y a pas de chiffre précis pour exercer son droit de retrait pour une température maximale dans un bureau. On peut utiliser les références citées précédemment des normes ISO et des recommandations de l’INRS. Mais il faut également que l’employeur n’ait pas mis en place les moyens adaptés pour lutter contre les chaleurs. Cela peut être des mesures préventives comme celles citées précédemment, mais aussi la mise en place d’horaire décalé ou de roulement d’équipe plus fréquent. 

Certains signes des effets des températures élevées au travail peuvent être également évocateurs et sont à surveiller.

En effet, le corps humain est conçu pour réguler la chaleur corporelle autour grâce au flux sanguin par le système de vasodilatation ainsi que la transpiration qui permet au corps de se refroidir. Lorsque l’air ambiant est trop chaud, en général au-delà de 35 °C puis de 40° C qui sont deux seuils importants, sans adaptation à l’environnement, la transpiration du corps atteint sa limite, voire devient contreproductive. Si le corps perd trop de liquides et de sels par la transpiration, cela peut entrainer une déshydratation. Un cercle vicieux peut s’installer le corps devant stopper la transpiration, pourtant nécessaire à la régulation de la température corporelle. 

Dès lors, on peut constater des effets majeurs sur l’organisme, qui peuvent être des signes avant-coureurs du danger. C’est le fameux “coup de chaleur“ qui entraine des maux de tête, une rougeur, de la fièvre, des crampes, des nausées ou mêmes des troubles neurologiques. Cela a évidemment des conséquences sur les capacités au travail :

  • difficulté de préhension,
  • baisse de la précision, oubli, confusion, ralentissement du temps de réponse,
  • baisse des performances professionnelles.

Il est important également de savoir que l’âge, la condition physique et certaines pathologies peuvent aggraver les effets de fortes chaleurs sur l’organisme et donc sur les conditions de travail du salarié.

Que faire en cas de conflit de température ?

Plutôt que d’en arriver à un conflit, et à l’exercice du droit de retrait, les élus du CSE et particulièrement la CSSCT peuvent contribuer à accompagner l’employeur pour définir les mesures préventives à mettre en place en cas de forte chaleur. 

En fonction des conditions matérielles des locaux de l’entreprise, les alertes canicules régulièrement décrétées par Météo France peuvent être l’indicateur pour la mise en place de certaines mesures préventives. Il peut s’agir de :

  • l’aménagement des horaires et roulement d’équipes ;
  • la mise en place du télétravail ;
  • la mise en place de systèmes de rafraichissement de l’air plus adapté.

Il convient enfin de se rappeler que si le Code du Travail ne définit aucune température maximale au bureau, les recommandations de l’INRS et les valeurs des normes ISO sont un bon référentiel pour anticiper et prévenir ce type de risques professionnels. 

À retenir  

Si un salarié considère qu’il court un danger grave et imminent dû aux températures maximales atteintes dans son bureau, et qu’en parallèle l’employeur ne prend pas les mesures préventives pour adapter les conditions de travail à cette situation, il peut exercer son droit de retrait.

Aucune température précise n’est définie dans la loi et le salarié n’aura pas à apporter la preuve du caractère réel et effectif de la gravité du danger. 

Toutefois, s’il y a litige sur l’usage du droit de retrait, pour quelques raisons que ce soit, l’appréciation du motif pour se retirer sera effectuée par le juge au CPH.

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Bien-être au travail

Arbre des causes : méthode, exemple et guide

L’arbre des causes est une méthode d’analyse utilisée dans le champ des risques professionnels pour identifier, a posteriori, les différents facteurs ayant pu causer un accident du travail. La méthode de l’arbre des causes a été inventée par l’INRS (Institut National de Recherche et de Santé) pour comprendre quelles sont les causes, potentiellement multiples, ayant abouties à l’apparition de l’accident du travail dans le but d’identifier des axes de prévention.

Il s’agit d’une analyse a posteriori permettant de nourrir une démarche de prévention des risques professionnels, pour éviter qu'ils ne se transforment de nouveau en accident du travail. Comment construire un arbre de causes et l’utiliser dans la prévention des risques professionnels ? On vous dit tout dans cet article.

Pourquoi l'arbre des causes ?

Ils existent de nombreuses obligations légales dans l’entreprise, en termes de prévention des risques professionnels et des risques psychosociaux. Veiller à la sécurité, la santé et les bonnes conditions de travail des salariés est une obligation de l’employeur à travers de nombreux dispositifs. C’est aussi une des missions assignées aux représentants du personnel élus au CSE, que celui-ci constitue ou non, une commission santé, sécurité et conditions de travail. Pour autant, toutes ces obligations en termes d’appréhension des risques professionnels n’éliminent pas complètement le risque qu’un accident du travail survienne. 

Deux méthodes d’analyse complémentaires contribuent à produire des plans de préventions des risques :

  • les analyses a priori, c’est-à-dire avant que survienne un incident, de manière préventive ;
  • les analyses a posteriori, c’est-à-dire après la survenance d’un accident pour comprendre ses origines.

Dans le second cas, il existe deux axes d’analyse des accidents survenus.

La première consiste en une analyse quantitative sur la base de données statistiques. Cette méthode ne peut se réaliser que sur des longues périodes et dans des entreprises où tous les accidents du travail sont répertoriés. Elle va permettre de produire des indicateurs comme le taux de fréquence, l’indice de fréquence et le taux de gravité en fonction de la nature des lésions, du lieu d’accident ou encore du type d’incident. 

La seconde est une analyse qualitative, pour déterminer les causes profondes d’un accident. C’est la méthode de l’arbre des causes, inventée et recommandée par l’INRS depuis les années 70. Elle est valable pour un accident du travail, mais aussi tout autres évènements non souhaités : "presque accident", malaise, incidents, conflits, etc. C’est une méthode qui se base sur la recherche des faits ayant concourus à la survenance de l’accident analysé. Elle permet de mettre en évidence l’éventuelle pluralité des causes en remontant à l’origine de l’évènement. Elle se réalise avec un certain nombre d’acteurs, ceux impliqués dans l’accident, mais aussi les différentes personnes en charge de la prévention des risques professionnels. 

À retenir  

L’arbre des causes est représenté graphiquement dans le même esprit qu’un arbre généalogique dans la logique d’établir une filiation des causes avec leurs effets et la genèse de l’accident grâce à la relation entre les différentes causes. Il se modélise sous une forme graphique qui peut se lire de gauche à droite ou de haut en bas.

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Comment construire un arbre de cause ?

Créer un groupe de travail

L’analyse d’un accident avec arbre des causes repose sur un groupe de travail, qui doit permettre de représenter toutes les personnes concernées par l’accident. Il s’agit des victimes, mais aussi des témoins, du management, des responsables sécurités, des représentants du personnel au CSE ou membres de la CSSCT, s’il y a en a une. L’inspection du travail ou la médecine du travail peuvent également contribuer. 

La constitution du groupe de travail est une étape fondamentale pour s’assurer d’engager une discussion factuelle autour des causes objectives et profondes de l’accident.

Déterminer les faits

Consigner les faits est également une des premières choses à faire après la survenance d’un accident du travail. Cela permettra d'alimenter l’arbre des causes, mais aussi de contribuer à alimenter d’autres éléments obligatoires. Il s’agit par exemple du document unique des risques professionnels ou des conclusions de l’enquête du CSE, dont les élus doivent obligatoirement être informés lors d’accident du travail particulièrement grave. 

Pour déterminer les faits liés à un accident du travail, il faut respecter une certaine méthodologie : 

  • recueillir les témoignages individuels des victimes et des témoins ;
  • observer le lieu où est survenu l’accident ;
  • consulter le DUERP pour voir si des risques liés à la tâche ou au poste concerné par l’accident y étaient identifiés ;
  • contrôler la signalisation et les consignes de sécurités existante.

De cette consignation des faits, vous pourrez élaborer des liens de causes entre eux.

Les compiler dans un arbre des causes

Les faits analysés et les causes retenues sont à coucher sur papier en groupe de travail avec les différents acteurs. 

Attention : il faut bien identifier des faits et non des opinions ou des jugements. Les liens entre différents faits doivent être des liens de causalité pour en arriver à l’accident lui-même. D’où l’importance de l’analyse des faits en groupe de travail de manière collégiale et la plus objective possible.

Puis vous poserez ces différents faits dans un arbre de cause, à lire de gauche à droite ou de haut en bas et en élaborant les liens constatés, avérés et surtout approuvés en groupe de travail pour en arriver tout à droite (ou tout en haut) à la survenance de l’accident.

Respecter les principes préconisés par l’INRS

Pour bien réaliser un arbre de causes l’INRS donne plusieurs principes fondamentaux : 

  • chercher à développer une compréhension globale et objective de ce qu’il s’est passé et surtout pas rechercher une ou des responsabilités ;

  • mettre en évidence des faits et non des interprétations ou des jugements ;

  • prendre en compte les faits le plus en amont possible de l’accident ;

  • schématiser de façon simplifiée le cadre de l’accident : le ou les individus concernés, les tâches ou activités effectuées, les matériels utilisés et le milieu dans lequel l’événement s’est déroulé ;

  • respecter les étapes telles que présentées dans cet article : constitution d’un groupe de travail, recueil des faits, réalisation de l’arbre puis identification d’axes de prévention.

Comment analyser un arbre des causes ?

Au-delà de la genèse de causes ayant mené à l’accident, l’arbre des causes contribue surtout à l’adoption de mesures de prévention des risques professionnels. Ainsi un arbre des causes, une fois réalisé, doit être partagé d’abord en groupe de travail pour identifier, pour chacune des causes présentes dans l’arbre, des mesures de prévention. Il ne s’agit pas seulement de proposer des mesures pour les causes les plus immédiates (celles les plus proches de l’accident dans l’arbre) mais aussi pour les causes profondes, celles qui se situent le plus en amont.

Pour définir une mesure de prévention adaptée plusieurs questions doivent être posées vis-à-vis de :

  • l'accord avec la règlementation ;
  • la stabilité dans le temps ; 
  • l’intégration plus ou moins facile au travail ;

  • le déplacement du risque ou l’apparition de nouveaux risques ;

  • la portée de la mesure ;

  • l’action sur les causes profondes ;

  • les délais d’application de la mesure envisagée.

L’arbre des causes pour un accident de travail est également un outil pédagogique pour former et sensibiliser les membres de l’entreprise à la sécurité. Les élus du CSE ou de la CSSCT peuvent d’ailleurs être formé à cette méthode pour pouvoir plus facilement l’utiliser, dans le cadre de leur formation obligatoire.

Exemple d'arbre de cause

Voici un modèle d’arbre des causes simple que vous pouvez utiliser pour démarrer :

Exemple arbre des causes

Un exemple présenté par l’INRS dans sa brochure présentant la méthode de l’arbre des causes peut également vous servir de base d’exemple d’arbre de cause, en word ou PDF. Toutes les recommandations de l’INRS ont servie en grande partie à rédiger cet article qui en est une synthèse. Si vous souhaitez avoir accès au document de l’INRS vous pouvez le télécharger directement sur leur site.

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Quelles sont les principales causes des accidents de travail ?

Comment analyser un AT ?

Pour analyser un accident du travail correctement, il convient de connaitre les trois grandes catégories dans lesquelles on peut regrouper les causes d’accident du travail :

  • les causes dont l’origine est liée au facteur humain ;
  • les causes dont l’origine est liée aux conditions matérielles ou techniques de travail ;

  • les causes dont l’origine est liée aux problèmes d’organisation du travail.

Un accident du travail se produit lorsqu’il y a une réaction inappropriée ou l’absence de réaction face à un aléa. C’est la réaction (ou l’absence de réaction) à cet aléa, vis-à-vis de la situation normale de travail qui cause l’accident. Mais l’existence de cet aléa peut être lui-même le fait de plusieurs causes qui peuvent provenir de chaque des 3 grandes catégories d’origine de causes.

Par exemple lorsqu’un ouvrier se blesse à son poste, car son outil se casse, l’aléa est bien la casse de l’outil. Mais cet aléa peut avoir une cause d’origine matérielle (l’outil s’est cassé) tout comme organisationnelle (la maintenance de l’outil n’était plus assurée ou l’outil n’aurait pas dû être utilisé) et humaine (l’ouvrir n’a pas utilisé l’outil correctement). 

L’analyse des causes d’un accident de travail doit donc se faire en suivant la méthode de l’arbre des causes en identifiant toutes les causes ayant entrainé l’accident de travail au-delà des intuitions, jugements et émotions qu’il peut susciter.

Qui analyse les causes d'un accident du travail ?

Selon le degré de gravité de l’accident du travail en question les élus du CSE doivent enquêter. De même l’inspection et la médecine du travail peuvent enquêter sur les causes d’un AT. Enfin dans la cadre d’une démarche de réalisation d’un arbre des causes, l’analyse des causes d’un accident du travail pourra se faire par le groupe de travail constitué qui doit être composés de personnes proches de l’accident (témoins, victimes, acteurs), de personnels responsables de la sécurité et de représentants du personnel. 

Pourquoi analyser les accidents ?

L’analyse des accidents du travail est indispensable pour identifier les mesures à mettre en place pour qu’ils ne reproduisent pas. Il est essentiel de mener l’analyse des accidents dans une démarche de compréhension des faits et de prévention des risques professionnels, plutôt dans celle d’une démarche de recherche de responsabilité. C’est également un exercice indispensable pour mener à bien l’évaluation des risques professionnels, dans le DUER, obligatoire. Toutefois, l’analyse des accidents peut également révéler des négligences de la part de l’entreprise, de sous-traitants ou d’autres acteurs de la prévention et de la sécurité, ce qu’il faut identifier pour, à nouveau, éviter que cela ne se reproduise. 

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Bien-être au travail

Plan de mise en sûreté (PMS) en entreprise : guide complet

Le plan particulier de mise en sûreté (PPMS) est un plan de sécurité civile obligatoire dans les écoles françaises pour être en mesure de faire face à différents risques de catastrophes telles qu’un incendie, une inondation, un accident chimique ou un attentat. Dans le même esprit de prévention des risques, le Plan d’Organisation de Mise en Sûreté (POMSE) peut être mis en place dans les entreprises et établissements recevant du public. CSE, que devez-vous faire en cas de crise ? Découvrez tout ce qu’il faut savoir sur le plan de mise en sûreté dans les entreprises.

Qu’est-ce que le plan de mise en sûreté ?

Le plan particulier de mise en sûreté est initialement un outil obligatoire dans les écoles françaises pour pouvoir réagir en cas de survenance de certains risques tels que l’inondation, l’incendie, l’accident nucléaire ou chimique ou des attentats. Le plan d’organisation de mise en sûreté (POMSE) est l’équivalent pouvant être mis en place dans des entreprises ou établissements pour faire face à des risques d’origine naturelle, technologique ou humaine.

Quels sont les objectifs du PPMS ?

L’objectif d’un PMS dans le cadre d’une entreprise ou d’un établissement est de lister l’ensemble des risques d’origine humaine, naturelle ou technologique. Un accident provenant de tels risques peut engendrer une situation exceptionnelle dans lesquelles une entreprise ou un établissement recevant du public (ERP) se retrouve seule et isolée à cause de coupures d’électricité, du téléphone ou une intervention retardée des secours.

L’élaboration d’un plan de mise en sûreté permet de mettre en place des actions de réduction de la vulnérabilité du bâti face aux risques majeurs, par des travaux ou des aménagements. Par ailleurs il a pour objectif de prévoir une organisation et une procédure interne pour assurer, dès la survenance d’une catastrophe ou des risques identifiés, la protection du personnel, des visiteurs et des biens présents dans l’entreprise jusqu’à la fin de l’alerte ou l’arrivée des secours.

Ainsi le POMSE doit répondre aux questions suivantes : 

  • Quels sont les risques auxquels l’entreprise est soumise ?
  • Comment être alerté ?
  • Comment répercuter l’alarme dans l’entreprise ?
  • Où et comment mettre les personnes à l'abri ? 
  • Où et comment mettre les outils de travail en sécurité ?
  • Comment gérer la communication avec l’extérieur ?

Si l’entreprise dispose de plusieurs établissements, elle doit avoir un plan de mise en sûreté pour chacun, car les risques vont varier selon l’implantation géographique de l’établissement.

Que dit la loi sur le plan de mise en sûreté ?

Contrairement aux écoles, il n’existe aucun article de loi obligeant une entreprise à mettre en place un plan de mise en sûreté. Aussi, les entreprises, commerces, les établissements recevant du public (ERP) ne disposent pas de guide pour les aider à prendre en compte les évènements exceptionnels et risques majeurs extérieurs.

Toutefois, dans le domaine des risques industriels, il existe la Loi Bachelot n°2003-699 du 30 juillet 2003, relative à prévention des risques technologiques et naturels et à la réparation des dommages. Elle prévoit des plans de prévention des risques et peut conduire à l’obligation de travaux sur le bâti, concernant des habitations individuelles, collectives, des établissements publics ou privés. Ces aménagements visent à renforcer les structures au regard des risques induits par les établissements classés SEVESO seuil haut. Ainsi plus de 10 000 entreprises en France sont situées en zone de prescription de travaux.

Le terme de sites SEVESO provient de directrices européennes qui imposent aux États membres de l’UE d’identifier les sites industriels qui présentent des risques d’accidents majeurs pour y maintenir un haut niveau de prévention. Le nom SEVESO provient d’une catastrophe ayant eut lieu en 1976 en Italie. La catastrophe de Seveso est une catastrophe écologique et sanitaire due à la contamination de la commune par un nuage d’herbicide toxique provoquant des hospitalisations d’enfants et la mort de plusieurs dizaines de milliers d’animaux d’élevage.

Par ailleurs de plus en plus d’évènements présentent des risques pour l’activité humaine : phénomènes naturels, accidents industriels et chimiques ou encore attentats augmentent et leurs conséquences avec, démontrant la vulnérabilité des entreprises et des habitants. Inondations, tempêtes ou encore attentats ont été nombreux ces dernières années, affectant parfois la survie même des entreprises. 

Aussi il est fortement conseillé de mettre en place au sein de son établissement ou entreprise un plan de mise en sûreté.

Quels sont les différents risques prévus dans le plan ?

Il existe différents cas d’évènements pouvant rentrer dans le plan d’organisation de mise en sûreté, selon l’origine :

  • évènements d'origine naturelle : tempête, tornade, inondation, incendie, séisme, avalanche, mouvement de terrain ;
  • évènements d'origine technologique : nuage toxique, accident nucléaire, accident industriel ;
  • évènements d'origine humaine : attentats, blessure grave causée à un tiers, incendie.

On peut associer dans une même réflexion, la prévention liée à la sécurité incendie et le POMSE, car les deux démarches ont beaucoup de similitudes : on y définit la procédure à suivre avec des missions précises pour chacun afin de mettre le personnel, les visiteurs et les biens en sécurité. 

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Qui élabore et valide le plan de mise en sûreté ?

L’existence du plan d’organisation de mise en sûreté dans l’entreprise n’a aucun caractère règlementaire. Pourtant, les réflexions qu’impose de mener son élaboration permettent de traiter certaines obligations auxquelles les entreprises doivent se plier comme le document unique d’évaluation des risques (DUERP).

Aussi la responsabilité de l’élaboration du plan de mise en sûreté, les étapes de sa création ou encore de sa validation ne sont pas figées et peuvent dépendre du contexte de l’entreprise et de son climat social. Nous vous livrons ici les recommandations issues des travaux de l’institut des risques majeurs de Grenoble.


Attention

Le registre des accidents bénins non déclarés et le document unique d'évaluation des risques (DUERP) sont des outils différents du POMES. Ils ont un caractère obligatoire selon l’effectif de l’entreprise.

Le PMS est élaboré sous la directive de l’employeur, qui est responsable de l’intégrité et la sécurité de ses salariés et de son entreprise. Mais le plan de mise en sûreté peut également se faire à l’initiative des membres du CSE dans l’entreprise qui sont responsable de la sécurité, la santé et les conditions de travail des employés. 

Peu importe à qui en revient finalement l’initiative, son élaboration doit être réalisée en concertation dans l’entreprise avec les différents partenaires internes notamment le CSE mais aussi externes, tels que la mairie, les sapeurs-pompiers, la police et la gendarmerie.

La validation finale du PPMS doit être effectuée à minima par l’employeur. Selon la taille de l’entreprise, il peut être validé par le vote du CSE qui doit être consulté pour tout ce qui concerne la sécurité, la santé et les conditions de travail des employés et qui contribue par ailleurs à l’élaboration d’autres documents liés à la prévention des risques de l’entreprise. 

Quelles sont les étapes d’élaboration du PPMS en entreprise ?

1. Lister tous les risques

Il faut identifier tous les risques, d’abord d’origine naturelle ou technologique qui menacent son établissement. Cela permet de synthétiser les informations sur les risques auxquels est soumis l’entreprise sous forme de fiches pratiques avec également les consignes de sécurité à respecter, les moyens d’alertes et les lieux de mise à l’abri correspondants. Les risques peuvent également être liés à des évènements météorologiques propres à la région (neige, canicule, crue) ou à l’activité de l’entreprise (transport de matières dangereuses).

Astuce

Pour les risques naturels on peut se renseigner auprès de la mairie qui dispose d’un document d’information communal sur les risques majeurs (DICRIM) ou auprès du de la préfecture sur le dossier départemental sur les risques majeurs (DDRM) ou enfin s’aider du site interministériel qui recense les risques naturels et technologiques.

2. Recenser les moyens d’alerte

Il s’agit ici de recenser les sources par lesquelles on reçoit les alertes et les informations liées à la survenance d’un évènement. Il peut s’agir :

  • des autorités (maire, préfet) ;
  • des services de secours (police, gendarmerie, sapeurs-pompiers) ;
  • d’un établissement voisin ou un témoin (interne ou non à l’établissement) ;
  • des médias ;
  • des réseaux sociaux ;
  • des radios locales ;
  • des sirènes ;
  • d’ensembles mobiles d’alerte (haut-parleur) ;
  • du fax ;
  • du téléphone, etc.

Astuce

Certains évènements sont prévisibles, peuvent être anticipés et monitorés avec plus de vigilance, comme les évènements météorologiques (chute de neige, tempête, alerte pluie ou canicule) grâce au site de Météo France ou les montées des eaux grâce au site du gouvernement Vigilance crue. 

3. Mettre en place les moyens pour diffuser l’alarme

L’idée est de s’assurer qu’une fois l’alerte reçue et enclenchée, elle ait été bien entendue en interne. Elle peut être transmise de multiples façons (sonnerie, mégaphone, haut-parleur, corne de brume, sifflet, message préenregistré). Le moyen choisi doit être adapté à la taille et la configuration de l’établissement ainsi qu’aux caractéristiques de l’incident déclenchant l’alerte.

Astuce

Il faut pouvoir distinguer l’alerte de mise à l’abri de l’alarme d’évacuation

4. Identifier les lieux de mise à l’abri

Il s’agit d’un endroit où l’on se rend en cas d’alerte liée à un évènement majeur préalablement identifié dans sa liste de risques. Les lieux peuvent varier selon le type de risque. La mise en sûreté est par définition temporaire jusqu’à ce que la situation revienne à la normale ou qu’une évacuation temporaire ou définitive soit organisée. Il peut y avoir deux types de lieux de mise en sûreté avec des locaux de mise à l’abri ou des points de rassemblement externes ou internes à l’enceinte de l’établissement. 

Astuce

On peut trouver des points de rassemblement dans le Plan Communal de Sauvegarde de la commune ou dans certains plans de secours élaborés par la préfecture. Il est également possible d’utiliser les lieux de regroupement incendie si la mise en sûreté est garantie.

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5. Définir le rôle de chacun

Une fois l’alerte reçue, il faut s’assurer de la bonne application du POMSE et de la mise en sûreté de l’ensemble des personnes. Il est donc possible de confier des responsabilités et fonctions spécifiques à la mise en sûreté au personnel de l’entreprise et aux élus du CSE. Les missions à répartir sont les suivantes : 

  • diffusion de l’alarme ;
  • gestion de la communication interne ;
  • gestion de la communication externe (autorités, secours, familles, etc.) ;
  • gestion du personnel et du public (“serre-fil”) pour les accompagner dans les lieux de mise en sûreté ;
  • mise en sécurité des installations ou appareils de production ;
  • recensement des personnes sur les lieux de mise en sûreté ;
  • accueil et guidage des services de secours.

Astuce

Il est possible de constituer une cellule de crise, pour veiller à l’application des actions prévues dans le plan de mise en sûreté dont l’objectif est de concentrer les informations et de coordonner les actions à mettre en place. On y trouve le chef d’établissement ainsi que les différentes personnes à qui on aura attribué des missions parmi celles listées précédemment. 


6. Constituer le matériel d’urgence

Il s’agit de constituer le matériel nécessaire pour appliquer le plan de mise en sûreté, selon le risque survenu. Il permet de disposer des documents nécessaires pour gérer la crise avec les documents opérationnels du plan, des plans, des cartes IGN. Il permet également d’identifier les membres de la cellule de crise (gilet, brassard), les lieux de mise à l’abri et d’assurer les moyens de communication (talkies-walkies, mégaphone, sifflet, gilets marqués, panneaux prêts à afficher…) mais aussi d’assurer la logistique et le “confort” des personnes présentes dans les lieux de mise à l’abri (scotch, lampes de poche, ciseaux, trousse de 1er secours, eau, denrées non périssables, jeux pour occuper les enfants sur le lieu de mise à l’abri…).

Astuce

Le matériel peut être regroupé dans une mallette pour être rapidement et facilement disponible, voire disposé dans les lieux qui serviront de cellule de crise ou de mise à l’abri. 

7. Informer, former et tester

La réalisation du plan de mise en sureté n’est que le début. Pour qu’il soit utile et utilisé il est indispensable de former le personnel à son application, qu’il s’agisse d’employés qui auront un rôle spécifique (dans la cellule de crise par exemple) ou pour savoir quelles directives à appliquer en cas de mise à l’abri. La réalisation d’exercices réguliers permet de former et entraîner le personnel, mais également de tester et éventuellement améliorer son plan de mise en sûreté. 

Astuce

Un tel plan doit évoluer avec le temps, car les risques changent ainsi que les implantations et activités de l’entreprise. Il faut donc prévoir une procédure de mise à jour du plan.

Le CSE et le plan de mise en sûreté

Par ses missions, son rôle, sa connaissance des employés et de l’entreprise, le CSE a un rôle important à jouer dans la mise en place du PPMS dans l’entreprise

Que doit faire le CSE face à un risque ? D’abord le comprendre en contribuant à la définition des différents risques technologiques et naturels qui constitue la première étape de l’élaboration du plan. Ensuite il doit remplir l’une ou plusieurs des différentes missions nécessaires lorsque l’alerte est lancée pour un risque. Il s’agit des missions listées précédemment à l’étape 5 de l’élaboration du plan de mise en sûreté. 

Les élus du CSE ont toute leur place dans la cellule de crise de l’entreprise. Une cellule de crise veille à la bonne application du plan, concentre les informations, coordonne les différentes actions. Elle est idéalement située au plus près des systèmes de communication qui permettent de joindre les autorités et les lieux de mise en sûreté. Elle doit pouvoir disposer de l’ensemble des outils papiers du plan (procédures, téléphones, plans, cartes IGN…) ainsi que des outils de communication interne et externe (téléphones, talkies-walkies…), des outils de signalétique (pour localiser la cellule de crise/les lieux de mise en sûreté, pour identifier les membres de la cellule de crise…).

Enfin les élus peuvent également contribuer à former et être formé, via leur formation SSCT ou d’autres formations spécifiques, au plan de mise en sûreté.

Celui-ci ne doit pas être négligé par l’employeur et les élus du CSE, compte tenu de l’augmentation permanente des catastrophes naturelles, incidents nucléaires et chimiques et attaques humaines tells que les attentats, ces dernières années.

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Législation et travail

Qu’est-ce qu’un opérateur de compétences (OPCO) ?

Issus de la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel qui a transformé la formation professionnelle les opérateurs de compétences (OPCO) sont désormais 11 en France. Ils ont remplacé les 20 organismes paritaires collecteurs agréés (OPCA). Ils sont chargés de financer l’apprentissage et d’aider les branches à bâtir leurs certifications professionnelles et les entreprises à définir leurs besoins en formation. Découvrez tout ce qu’il faut savoir en tant qu’élu au CSE ou employeur, sur ces opérateurs de compétences.

Opérateur de compétences (OPCO) : quel est leur rôle ?

Les missions des OPCO

Depuis le 1er avril 2019 l’opérateur de compétences (OPCO) est un organisme qui aide les entreprises à mettre en œuvre toutes leurs obligations en matière de formation professionnelle. Il agit précisément sur 3 grands domaines : le développement de l’apprentissage, celui des branches professionnelles et l’accompagnement des très petites entreprises (TPE) et des petites et moyennes entreprises (PME).

Concernant l’apprentissage, les OPCO ont pour mission d’assurer le financement des contrats d’apprentissages et de professionnalisation. Les niveaux de prise en charge de ces contrats varient selon les branches professionnelles et les OPCO en tiennent compte pour chaque branche. Ils participent d’ailleurs à déterminer ce niveau de prise en charge par branche. 

Concernant le développement des branches professionnelles, les opérateurs de compétences apportent un appui technique aux différentes branches. Ils vont notamment aider les entreprises à réaliser la gestion prévisionnelle de l’emploi et des compétences (GPEC). Ils vont également accompagner les branches dans la construction des référentiels de certification professionnelle qui établissent les capacités, les compétences et les savoirs nécessaires à leur obtention. 

Enfin, concernant l’aide aux TPE et PME, les opérateurs de compétences contribuent à améliorer l’information et l’accès des salariés de ces entreprises à la formation professionnelle. Ils aident également les PME  à analyser et définir leurs besoins en matière de formation professionnelle, notamment dans le  but de s’adapter aux transformations de leur secteur.

À noter

La contribution de formation professionnelle et de la taxe d’apprentissage est versée par tous les employeurs redevables pour financer la formation des salariés et demandeurs d’emploi. Auparavant la collecte mensuelle des contributions était réalisée par les OPCO. Désormais, depuis le 1er janvier 2022, elle est effectuée par les Urssaf et les caisses de la MSA. Les OPCO ne collecte plus que les contributions conventionnelles, liées à des obligations issues de conventions collectives. Les sommes collectées par l’Urssaf et la MSA sont reversées à France Compétence qui repartit les montants entre les OPCO. France compétence est un établissement public, créée le 1er janvier 2019, par la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel du 5 septembre 2018. Il a pour mission d'assurer le financement, la régulation et l’amélioration du système de la formation professionnelle et de l'apprentissage.

La formation professionnelle et les compétences

La formation professionnelle a été profondément réformée en 2018 avec la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel. Le plan de formation y est rebaptisé plan de développement des compétencesLa compétence est désormais la clé d’entrée de la construction des actions de formation. C’est un enjeu pour toutes les entreprises et tous les acteurs en son sein : les salariés, l’employeur et les élus du personnel. Mais les compétences à développer et les enjeux de formation professionnelle ne sont pas les mêmes selon les branches d’activité.

 C’est pour accompagner les entreprises dans leurs obligations en termes de formation professionnelle, réformée avec la loi de 2018, tout en tenant compte des spécificités des branches qu’ont été mis en place les 11 OPCO, par la même loi.

Comment fonctionne un opérateur de compétences (OPCO) ?

Un OPCO reçoit un agrément du ministère du Travail à plusieurs conditions, telles que la cohérence du champ d’intervention de l’OPCO, sa capacité financière et ses performances de gestion, son aptitude à assurer ses missions. Son mode de gouvernance est paritaire, c’est-à-dire que le conseil d’administration de l’OPCO est composé d’autant de représentants des employeurs que des employés.

Il doit tenir aussi compte de la variété des branches professionnelles qui y ont adhéré. Un commissaire du gouvernement dispose également d’une voix consultative au conseil d’administration de chacun des 11 OPCO.

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Quels sujets l'OPCO peut-il aborder avec le CSE ?

Selon la taille de l’entreprise

Le CSE est obligatoirement consulté, dans les entreprises de plus de 50 salariés, sur les orientations stratégiques de l’entreprise et donc, notamment, en matière de formation professionnelle. Ce sujet fait l’objet d’une information consultation annuelle au cours de laquelle le plan de développement des compétences doit être présenté (article L. 2312-24 du code du travail).

Dans les entreprises de plus de 300 salariés la gestion des emplois et des parcours professionnels doit faire l’objet d’une négociation triennale, au cours de laquelle le plan de formation est abordé (article L. 2242-20 du code du travail).

Enfin, dans les entreprises de plus de 300 salariés, le CSE doit constituer certaines commissions obligatoires, dont la commission de formation. Cette commission prépare les délibérations du CSE sur tous les sujets qui concernent la formation professionnelle : elle étudie les moyens mis en œuvre et assure l’information des salariés (article L 2315-49 code du travail).

Dans ce contexte le CSE peut échanger avec l’OPCO auquel l’employeur, selon la branche d’activité de l’entreprise, a adhéré. Il s'agit de proposer des pistes de développement de l’apprentissage et de la formation professionnelle dans la société. Les OPCO peuvent notamment assurer des financements de dispositifs d’alternance. Ils financent également, pour les entreprises de moins de 50 salariés, le plan de développement de compétences et pour les entreprises de plus de 50 salariés, gèrent les versements volontaires et conventionnels (c’est-à-dire obligatoire du fait de dispositions conventionnelles).

Dans les entreprises de moins de 50 salariés, les CSE existent aussi puisqu’ils sont obligatoires désormais dans toute entreprise de plus de 11 salariés. L’OPCO est dans ce cas l’interlocuteur privilégié pour justement aider l’entreprise à définir ses besoins de formations et de compétences pour anticiper les évolutions du secteur d’activité. 

Les évolutions par rapport à l’ancien dispositif

Le passage des OPCA aux OPCO n’a pas représenté un changement drastique pour les entreprises. Le rôle de conseil et d’accompagnement pour un meilleur accès à la formation reste identique. Mais l’accent est plus fort sur l’aide aux TPE et PME et le développement de l’alternance et l’apprentissage. 

Depuis janvier 2020, les entreprises n’ont plus que l’OPCO comme interlocuteur pour gérer les 3 dispositifs existants pour l’alternance : le contrat d’apprentissage, le contrat de professionnalisation et Pro-A. Sur ce point d’ailleurs il y a eu des évolutions intéressantes pour les salariés, à connaître du côté des élus. Pro-A est un dispositif qui permet aux salariés de se reconvertir ou d’obtenir une promotion (professionnelle ou sociale) grâce à l’alternance. 

En fonction des besoins identifiés pour les entreprises, l’OPCO peut mettre en place des diagnostics grâce à l’appui de consultants extérieurs qui vont analyser la situation RH de l’entreprise. Ensuite, selon les recommandations l’OPCO va accompagner l’entreprise à mettre en place les actions identifiées. Il s’agit notamment d’aider les entreprises à proposer des formations qui respectent les exigences, sur le fond comme la forme (formation à distance et formation en situation de travail par exemple).

Comment savoir à quel OPCO je suis rattaché ?

3 méthodes pour le savoir

L’OPCO désigné va regrouper des branches professionnelles dans une logique de cohérence des métiers et des compétences, des filières, d’enjeux communs en termes de formation, mobilité, services et besoins. À ce jour, 329 branches professionnelles sont réparties dans les 11 OPCO existants. 

Employeur, élu ou salarié, comment savoir à quel OPCO son entreprise est rattachée ?

Il existe 3 cas de figures selon lequel déterminer et connaitre son opérateur de compétence (OPCO).

  • Si l’entreprise est déjà adhérente à un OPCO et que l’on souhaite le vérifier, vous pouvez rentrer le numéro de SIRET de l’entreprise sur le site cfadock et l’OPCO correspondant s’affichera.
  • Si l'entreprise n'est pas encore adhérente à un OPCO, mais qu’elle dépend d’une convention collective, il faut connaitre son identifiant de convention collective (IDCC) pour ensuite trouver la correspondance entre l’OPCO et l’IDCC, disponible dans cette table.

La liste des opérateurs de compétences (OPCO) en France

La troisième méthode pour savoir quel est son opérateur de compétences (OPCO) s’utilise dans le cas où l’entreprise n’est pas encore adhérente à un OPCO et n’applique pas de convention collective. Dans ce cas précis, il faut identifier le secteur d’activité de l’entreprise pour ensuite aller chercher l’OPCO correspondant dans liste des opérateurs de compétences.

Rappel - numéro IDCC

Le numéro IDCC est un numéro de convention collective, il est attribué par le Ministère du Travail. Si l’entreprise dépend d’une convention collective, on trouve généralement ce numéro (ou l’intitulé de la convention) sur la fiche de paie, puisque l’employeur a obligation de mentionner la convention collective à sur le bulletin de salaire.

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Quel OPCO pour les organismes de formation ?

Voici la présentation des 11 OPCO et des branches qui le constituent. 

  • L’OPCO Commerce couvre 21 branches professionnelles.
  • L’OPCO Santé couvre 8 branches professionnelles.
  • L’OPCO Construction couvre 9 branches professionnelles.
  • L’OPCO AFDAS couvre 45 branches professionnelles (dont 19 conventions collectives nationales de la presse et des journalistes) autours de la culture, des médias, des loisirs et du sport. 
  • L’OPCO ATLAS couvre 18 branches professionnelles, à savoir les services financiers et le conseil.
  • L’OPCO Uniformation-Cohésion sociale couvre 27 branches professionnelles.
  • L’OPCO Entreprises de proximité couvre 54 branches professionnelles liées à l’artisanat, les professions libérales et les services de proximité.
  • L’OPCO AKTO couvre 32 branches professionnelles ou accords nationaux des entreprises et salariés des services à forte intensité de main-d’œuvre.
  • L’OPCO OCAPIAT couvre 49 branches professionnelles de l’agriculture, la pêche et l’agroalimentaire.
  • L’OPCO 2i couvre 44 branches professionnelles ou accords nationaux interindustriels
  • L’OPCO Mobilité couvre 22 branches professionnelles des transports, du voyage et de la distribution.

La branche des organismes de formation dépend de l’OPCO des entreprises et salariés des services à forte intensité de main-d’œuvre.

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RH et Management

Bilan de compétences du salarié : guide pratique

Lorsqu’on est salarié, réaliser un bilan de compétences est un outil important dans la définition de son plan de carrière, ses besoins de formation ou d’évolution professionnelle. C’est un outil auquel de nombreux salariés ont le droit qui peut être financé par l’employeur ou par leur CPF.

Il se réalise en plusieurs étapes, à l’aide de consultant ou formateur agréé pour réaliser ce type de bilan professionnel et personnel. Le prix d’un bilan de compétences, sa durée et son déroulé peuvent varier selon les prestataires, tout comme ses moyens de le financer.

Vous êtes salariés ou employeur et vous vous posez des questions sur le bilan de compétences ? Découvrez tout ce qu’il faut savoir dans ce guide pratique.

bilan de compétence du salarié

Qu’est-ce qu’un bilan de compétence ?

Le bilan de compétences est un accompagnement pour analyser ses compétences professionnelles comme personnelles. Il permet de déterminer ses aptitudes et ses motivations pour définir un plan de formation, un projet d’évolution de carrière ou même une reconversion professionnelle complète. 

Quels sont les objectifs du bilan de compétences ?

Il a pour objectif d’analyser les compétences personnelles et professionnelles d’un salarié, ainsi que ses capacités et ses envies.

En fonction de cette analyse, il va permettre au salarié de définir la suite de son projet professionnel : type de postes à viser, plan de formation pour compléter ses compétences ou même d’une reconversion professionnelle.

Ce bilan professionnel a pour objectif d’accompagner le salarié à faire toutes ces analyses pour définir correctement la suite de sa carrière ou son parcours : négociation pour un poste ou une augmentation, demande de formation spécifique ou évolution de carrière.

Est-ce vraiment utile de faire un bilan ?

Pour le salarié, il est utile d’en faire un lorsqu’on souhaite analyser correctement ses compétences, ses capacités et ses motivations, lorsqu’on se questionne sur la suite à donner à sa carrière ou lorsqu’on se retrouve sans emploi. 


Pour l’employeur, il est utile d’en faire faire un à ses salariés lorsqu’on veut les reclasser, lorsqu’on prévoit des changements de postes ou des réorganisations, lorsqu’on veut travailler au mieux le plan de carrière des collaborateurs et la mobilité interne au sein de l’entreprise. 

Quand faire le bilan ?

On peut le réaliser à tout moment, selon comment on souhaite le faire financer. Toutefois, puisqu’il s’agit d’analyser ses capacités et motivations pour définir la suite de son projet professionnel, il est intéressant de ne pas le faire trop tôt dans sa carrière professionnelle. L’idéal est donc de le faire après une certaine période d’emploi (idéalement 5 ou 10 ans), après un licenciement, lors d’un plan social ou au moment de définir son plan de formation. 

Une franchise de 5 ans doit être obligatoirement respectée entre deux bilans de compétences. 

À qui est-ce accessible ?

Il est accessible à tous les salariés selon plusieurs mécanismes, comme l’utilisation des ses droits au CPF. Il est accessible notamment :

  • aux salariés en CDI qui justifient de 5 ans de salariat, consécutives ou non, dont 12 mois au sein de l’entreprise dans laquelle le salarié effectue sa demande ;
  • aux salariés en CDD qui justifient de 24 mois de salariat, consécutifs ou non, au cours de 5 dernières années dont 4 mois, consécutifs ou non, au cours des 12 derniers mois dans l’entreprise dans laquelle le salarié effectue sa demande ;
  • aux intérimaires qui justifient de 5 ans d’ancienneté et 2 028 heures dans l’entreprise d’intérim concernée ou s’ils restent dans la même branche en tant qu’intérimaires pendant 3 ans, avec 1 an dans l’agence d’intérim actuelle ;
  • aux salariés de la fonction publique, au bout de 10 ans de service et dans la perspective d’une évolution géographique ou professionnelle ;
  • aux demandeurs d’emploi après 3 ans d’expériences professionnelles pour les personnes de moins de 55 ans au chômage depuis plus de 6 mois ;
  • aux personnes de plus de 45 ans ou avec une ancienneté de plus de 20 ans dans l’entreprise.

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Comment se réalise un bilan de compétences ?

Quelles sont les questions posées au cours d'un bilan ?

Il n’y a pas de questions types lors de la réalisation d’un tel bilan, chaque formateur apporte une méthodologie, des outils, des techniques. Dès le début, lors de la phase d’investigation, les questions posées sont souvent des questions ouvertes sur le champ des capacités et des envies, dans le domaine personnel et professionnel. Elles peuvent être ensuite accompagnées de propositions à choix multiples pour délimiter des compétences ou des envies propres à certains secteurs d’activités

Cela peut être par exemple : 

  • des questions liées aux tâches professionnelles que l’on aime le plus ou qui coûte le plus à réaliser ;
  • des questions sur ses passe-temps, son temps libre ou ses valeurs de vie en société ;
  • des questions sur son caractère, son tempérament et ses goûts personnels ;
  • des questions sur ses besoins financiers, de reconnaissance, de répartition du temps de travail, de vie de famille, etc.

Le formateur va accompagner la personne qui effectue un bilan avec des méthodologies, mais aussi de l’écoute, de l’aide à la reformulation et une forme de prise de recul sur ses propres désirs et capacités.

Comment se déroule un bilan de compétences ? 

La réalisation du bilan se présente sous la forme de réunions et d’entretiens personnalisés entre le salarié et le formateur agréé. L’analyse se fait en général en plusieurs phases :

  • la phase préliminaire du bilan permet de définir avec le formateur, pourquoi il est effectué, quels sont les besoins, la durée nécessaire, la fréquence des réunions de travail et l’implication nécessaire ;
  • la phase d’investigation permet d’analyser avec le formateur ses motivations, ses centres d’intérêts professionnels et personnes, ses compétences et ses connaissances, mais aussi ses valeurs, ses envies, ses besoins financiers et fondamentaux ;
  • la phase de conclusion permet d’établir les résultats de la phase précédente consistant à définir le projet professionnel et le plan de formations associé ainsi que toutes les conditions nécessaires pour les réaliser, avec toutes les étapes de leur mise en œuvre.

Quelle est la durée d'un bilan de compétences ?

Il peut se réaliser pendant ou en dehors du temps de travail. Chaque phase du bilan peut avoir des durées variables selon les cabinets avec lesquels on le réalise. La durée totale du bilan varie également selon les besoins de la personne qui l’effectue. Toutefois, il ne peut pas durer plus de 24 h qui se répartissent en général sur plusieurs semaines, pour laisser le temps au salarié de digérer les techniques utilisées, faire reposer les informations relevées pour définir plus clairement ses capacités et ses motivations profondes.

Qui le réalise ?

Un bilan de compétences est obligatoirement réalisé par un prestataire extérieur à l’entreprise. Seuls des organismes de formation agréés peuvent les réaliser. Devenir consultant en bilan de compétences ne s’improvise pas et requiert donc une certification et un agrément.

Attention

L’employeur n’a pas le droit d’organiser de bilan de compétences en interne.

Comment financer un bilan de compétences ?

Qui le prend en charge ?

La prise en charge du bilan et son financement vont dépendre de qui est à l’initiative de la demande de réalisation du bilan, le salarié ou l’employeur, de l’utilisation ou non des droits à la formation ainsi que de si le bilan se fait pendant ou en dehors des heures de travail.

  • Si le bilan se fait à la demande de l’employeur, pendant les horaires de travail, c’est l’employeur qui doit prendre en charge la réalisation du bilan.
  • Si le bilan se fait à la demande du salarié, pendant les horaires de travail, et qu’il fait partie du plan de développement des compétences de l’entreprise, il sera pris en charge par l’employeur. 
  • Si le bilan se fait à la demande du salarié, en dehors ou pendant les horaires de travail, mais qu’il n’est pas prévu au plan de développement des compétences, il sera pris en charge par le salarié. Cela peut être par l’utilisation de ses droits CPF, la mobilisation du service de conseil en évolution professionnelle (CEP) ou ses propres moyens financiers.
  • Si l’on est demandeur d’emploi, le bilan est pris en charge par pôle emploi si l’on respecte les différentes conditions mentionnées précédemment.

Quel est le prix d'un bilan de compétences ?

Un bilan de compétences coûte entre 1500 et 3000 euros, qu’il soit à la charge de l’employeur ou financé par l’utilisation du CPF ou du CEP.

Comment utiliser son CPF pour réaliser un bilan ?

Si le salarié souhaite réaliser son bilan en dehors des horaires de travail, il suffit de se connecter sur son espace mon compte formation en ligne, pour visualiser le montant des droits disponibles. Ensuite il faut faire une recherche de formation directement sur le site en tapant “bilan de compétences” et choisir l’organisme agréé qui convient le mieux. 

Il ne faut pas hésiter à bien lire les descriptions de la méthodologie du bilan réalisé pour choisir son organisme. 

Soyez vigilants, les fraudes au compte personnel de formation se multiplient ! Ne contractualisez rien en dehors de la plateforme officielle du gouvernement, et ne renseignez surtout pas vos codes d’accès sur un autre site que cette plateforme. 

Pour se connecter à son compte personnel de formation.

Si le salarié souhaite réaliser son bilan pendant le temps de travail, avec une mobilisation de ses droits de formation au CPF, il doit préalablement obtenir l’accord de son employeur

Quelles sont les conditions pour bénéficier d'un congé de bilan de compétences ?

On peut bénéficier d’un tel congé si l’on n’a pas effectué de bilan de compétences depuis 5 ans et que l’on est : 

  • salarié en CDI avec 5 ans d’ancienneté, consécutives ou non, dont 12 mois au sein de l’entreprise concernée ;
  • ou salarié en CDD avec 24 mois de travail, consécutifs ou non, au cours de 5 dernières années dont 4 mois, consécutifs ou non, au cours des 12 derniers mois dans l’entreprise concernée.

Le congé ne peut durer plus de 24 h de temps de travail, consécutives ou non.

Il fait l’objet d’une demande à l’employeur.

Comment faire une demande à son employeur ?

La demande de congé ou de réalisation de bilan de compétences pendant le temps de travail doit se faire par écrit auprès de l’employeur. Elle doit être effectuée au moins 60 jours avant le début du bilan et doit indiquer la date et la durée du bilan, ainsi que l’organisme retenu pour le réaliser. L’employeur dispose ensuite d’un délai de 30 jours pour donner son accord ou les raisons d’un éventuel report de la demande qui ne peut être de plus de 6 mois. 

Attention

L'employeur ne peut pas refuser une demande de congés de bilan de compétences sauf si la durée excède 24 h, le bilan effectué ne correspond pas à la définition légale, le salarié n’a pas l’ancienneté nécessaire, le salarié a déjà effectué un bilan, il y a moins de 5 ans, la demande d’autorisation d’absence n’a pas été soumise 60 jours avant le démarrage du bilan.

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chèque culture exemple
Bien-être au travail

Nouveau Chèque culture : tout ce qu’il faut savoir

Si vous êtes élus au CSE ou employeur, vous avez surement l’habitude d’offrir des chèques cadeaux aux salariés de l’entreprise pour les gratifier ou lors d’occasions spéciales, comme les fêtes de fin d’année ou une naissance.

Mais savez-vous qu’il existe aussi des chèques culture ? Comment utiliser le chèque culture ? Comment en acquérir ? Combien ça coute ? Où utiliser ses chèques culturels ? 

Tour d’horizon dans cet article où nous vous détaillons tout ce qu’il faut savoir sur le chèque culture.

chèque culture utilisation

Qu’est-ce que le chèque culture ?

Le chèque culture est un moyen de paiement permettant d’accéder à des biens ou des services culturels à prix préférentiel. Son fonctionnement est similaire aux chèques cadeaux, mais il est déplafonné et ne peut servir qu’à l’achat de produit ou de prestations culturels : spectacle, théâtre, cinéma, exposition, musique, etc.

Historique et mise en place

Le chèque culture a été inventé initialement pour démocratiser l’accès à la culture, aux biens et aux services culturels. Il a été mis en place dans les années 1993-1994 par le conseil régional Rhône-Alpes, et s’est ensuite diffusé dans l’ensemble du territoire français. Ce système de paiement, constitué de bons pour des livres et autres produits culturels, serait vraisemblablement inspiré du système des “vouchers” anglo-saxon.

La différence entre le chèque culture et le pass culture


Officialisé en mai 2021, le pass culture est un dispositif proposé par le Ministère de la Culture pour permettre à toutes les personnes de plus de 18 ans de disposer d’un montant de 300 euros pour l’achat d’un bien ou d’un service culturel. C’est un montant qui est donc offert à toutes les personnes à leur 18 ans par l’État français. Le chèque culture est un moyen de paiement permettant à des salariés qui en bénéficient de s’acheter des produits ou des prestations liées à la culture à tarif préférentiel au sein d’un réseau d’enseigne déterminé. Il est généralement acheté par des CSE ou des employeurs et offerts aux salariés pour augmenter leur pouvoir d’achat et leur permettre un accès facilité et à tarif préférentiel à des biens et services culturels.

Comment mettre en place le chèque culture ?

Le chèque culture peut être acheté par un CSE ou un employeur et offert aux salariés pour n’importe quelles occasions. Sa mise en place ressemble donc beaucoup à celle des chèques et cartes cadeaux. Toutefois, contrairement aux chèques cadeau, le montant des chèques culturels offerts aux salariés n’est pas plafonné. Par ailleurs sa distribution n’est pas limitée aux occasions listées par l’URSSAF dans le cadre des chèques cadeaux. 

Par contre, un CSE ou un employeur qui offre des chèques culture aux salariés doit proposer le même montant à tous les salariés sans discrimination, peu importe le statut du salarié : ouvrier, cadre, ou même stagiaire. 

Le chèque culture peut être offert pour diverses occasions générales (fêtes de fin d’année, jeu concours, etc.), liées à des évènements culturels (fête de la Musique ou du Cinéma, festival de théâtre, etc.) ou propres à un évènement personnel (anniversaire, naissance, performance à un challenge, etc.)

Financement et utilisation par le CSE

Le chèque culture peut être acheté par l’employeur ou les membres du CSE lorsqu’il existe dans l’entreprise. Si c’est le cas, l’achat de chèques culture doit être financé par le budget des activités sociales et culturelles du CSE (ASC).

Le CSE peut offrir en totalité ou demander une participation des salariés au montant du chèque culture proposé. Le montant total offert par le CSE est à son appréciation. Toutefois, le montant minimum d'un chèque culture est de 15 €. Le nombre de chèques offerts est totalement libre.

La mise en place de chèques culture par le CSE est un avantage pour le collaborateur, mais aussi une idée d’animation facile à mettre en place, d’autant plus que le montant de la dotation est déplafonné et ne se limite pas aux 11 évènements prévus par l’URSSAF dans le cadre des chèques cadeaux.

Enfin il est impératif pour le CSE de ne faire aucune discrimination entre les salariés dans la distribution des chèques culture : toutes les catégories de salariés doivent pouvoir y avoir accès au même montant. Il n’est donc par exemple pas possible de mettre des conditions de ressources à l’obtention des chèques culture. Par contre, il est parfaitement possible de réserver leur obtention à des évènements collectifs (fêtes de fin d’année, de la musique, du cinéma, etc.) sans se limiter aux évènements spécifiques prévus par l’URSSAF pour les cartes et chèques cadeaux. 

Qui peut utiliser les chèques culture ?

Tous les salariés, sans exception et sans conditions, doivent pouvoir bénéficier de chèques culture s’ils sont proposés dans l’entreprise, par le CSE ou par l’employeur. 

Le chèque culture contrairement au chèque cadeau n’est pas obligé de se limiter aux évènements listés par l’URSSAF, c’est donc l’occasion de pouvoir offrir des chèques culture à l’ensemble des salariés. L’origine même du chèque culture étant de démocratiser l’accès à la culture, il doit pouvoir être un outil d’intégration et de mise sur un pied d’égalité de tous les salariés dans l’entreprise. 

Pour rappel, les événements imposés par l’URSSAF pour la remise de chèques et cartes cadeaux sont :

  • naissance/adoption ;
  • mariage/pacs ;
  • départ en retraite ;
  • fête des Mères/Pères ;
  • Sainte-Catherine/Saint-Nicolas ;
  • Noël des salariés et des enfants (jusqu’à 16 ans révolus dans l’année civile) ;
  • rentrée scolaire (pour les enfants des salariés de moins de 26 ans dans l’année d’attribution).

Comment utiliser ses chèques culture ?

Le chèque culture peut être utilisé pour consommer différents biens et services culturels auprès de nombreuses enseignes, réseau et production de biens et services culturels. Des restrictions à son utilisation existent toutefois.

Où sont valables les chèques culture ?

Les chèques culture peuvent être utilisés pour financer : 

  • des places de spectacles : théâtres, théâtres de marionnettes, représentations lyriques ou chorégraphiques,
  • des concerts symphoniques, orchestres divers, music-halls, cirques,
  • des places de cinéma,
  • des billets d’accès aux musées, monuments historiques, zoos, parcs de loisirs
  • des livres et bandes dessinées,
  • des supports musicaux ou vidéo : CD audio, DVD, vidéo, CD multimédia,
  • des activités culturelles en centre d’animation et de loisirs ou dans des structures privées (cours de peinture, dessins, danse, musique, etc.).

Attention

Les chèques culture ne peuvent être utilisés pour acheter des équipements et du matériel même s’ils servent à consommer des produits culturels (ordinateur et lecteur DVD par exemple). Le chèque culture ne peut pas être utilisé pour acheter des abonnements internet, télévisuels ou téléphoniques.

Toutes les enseignes, physiques ou en ligne, qui ont une offre de produits ou de services culturels acceptent les chèques culture, en échange de cartes cadeaux de l’enseigne, ou directement des biens et services vendus. 

Quelques enseignes connues qui acceptent les chèques culture : FNAC, Carrefour, Cultura, Nintendo, PlayStation, Le Furet du Nord, Casino, Cora, Auchan, Babbel etc.

Par ailleurs pour les activités de loisirs, il est également possible d'utiliser ses chèques culture chez différents parcs de loisirs, comme Disneyland, le Parc Astérix, le Futuroscope, le Puy du Fou,  la Cité de l’espace, le parc Walibi, l’espace Bagatelle, le parc Portaventura, différents zoos comme celui de Beauval, et différents aquariums ou delphinarium.

Comment utiliser les chèques culture sur Internet ?

Désormais, y compris pour la culture, de nombreux achats sont effectués en ligne sur internet. De nombreuses enseignes physiques, citées précédemment, acceptent les chèques culture pour un paiement sur leur site en ligne, nécessitant de convertir, en magasin leur chèque culture en carte cadeau valable sur leur site en ligne.

Par ailleurs il existe désormais des enseignes purement digitales, exclusivement en ligne, qui acceptent les chèques culture : Ticketnet, Digitick, Cinechange, Cultival par exemple.

Enfin le chèque culture papier est actuellement le plus répandu en France, mais les fournisseurs de ce type de paiement proposent des versions entièrement dématérialisées permettant de payer plus facilement sur internet avec ses chèques culture.

Comment utiliser les chèques culture sur Amazon ?

Il est possible d’acheter des chèques culture directement auprès d’Amazon ainsi que des chèques cultur  dématérialisés auprès des principaux prestataires de chèques culture (Groupe Up, Edenred, Wedoogift) pour pouvoir utiliser ses chèques culture sur Amazon. Les chèques culture papiers ne sont pas utilisables sur Amazon.

Où dépenser ses chèques sport et culture Edenred ?

Les prestataires principaux de chèques et cartes cadeaux, proposent également des chèques culture. Les chèques sport et culture Edenred sont utilisables pour tous les produits et toutes les activités citées précédemment pour l’utilisation des chèques culture.

Pour en savoir plus sur les prestataires de chèques cadeaux et culture.

Pourquoi le chèque culture est une bonne initiative ?

Le chèque culture est en définitive un chèque cadeau avec de nombreux avantages supplémentaires :

  • il permet un accès à la culture facilité pour des salariés qui n’ont pas tous les capacités financières de consommer des produits ou services culturels ;
  • il est exonéré de cotisations et contributions sociales ;
  • il est totalement déplafonné (pas de montant maximum)
  • il n’est pas réservé à des évènements spécifiques listés par l’URSSAF.

Par ailleurs le chèque culture, comme le chèque cadeau est un excellent moyen de fidéliser les salariés, augmenter leur pouvoir d’achat et avoir une attention particulière pour une ou des occasions spécifiques. Il s’agit d’un avantage collaborateur toujours fortement apprécié. 

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Bien-être au travail

Pass culture : une grande nouveauté. Guide complet !

Officialisé le 20 mai 2021, le pass culture est un dispositif proposé par le Ministère de la Culture pour permettre à toutes les personnes de plus de 18 ans de disposer d’un montant de 300 euros pour l’achat d’un bien ou d’un service culturel. Quelles sont les conditions requises pour l’obtention de ce pass culture ? Comment marche-t-il ? Pourquoi est-ce intéressant à connaitre en tant qu’élu du CSE ?

Découvrez en détail le dispositif du pass culture dans cet article.

pass culture logo france

Le pass Culture, c’est quoi ?

Le pass culture était une promesse de campagne du président de la République française, élu en 2017, Emmanuel Macron. Il a été en phase d’expérimentation dès 2018. Il a finalement vu le jour en mai 2021, au cœur d’une crise sanitaire, sociale et économique sans précédent qui a notamment touché très violemment le secteur culturel.

Il s’agit d’un bon de 300 euros offerts par l’État pour consommer des produits et services culturels : livres, films, musiques, spectacles, expositions, concerts, etc. Il se présente sous la forme d’application à télécharger sur son smartphone ou accessible depuis son ordinateur.

Il a été officiellement crée par le décret n°2021-628 du 20 mai 2021 relatif au Pass Culture.

Qui a droit au pass culture ? 

Le pass culture est accessible aux jeunes de 18 ans, résidant sur le sol français. Ces 2 conditions sont cumulatives. Il faut avoir 18 ans précisément, il est activable jusqu’à la veille de ses 19 ans. Il faut également résider en France métropolitaine ou dans un des départements d’Outre-mer (Saint-Barthélemy, Saint-Martin, Saint-Pierre-et-Miquelon, Wallis-et-Futuna, Guadeloupe, Guyane, Martinique, Mayotte et La Réunion).

Enfin les personnes de 18 ans, résidant en France depuis un an et n’ayant pas la nationalité française sont également éligibles.

Comment marche le pass culture ?

Le pass culture se présente sous la forme d’une application à télécharger sur son smartphone ou accessible depuis un ordinateur. On active ses droits sur l’application pendant l’année de ses 18 ans (jusqu’à la veille de ses 19 ans). Après une inscription et le remplissage d’un dossier, les 300 € sont valables 24 mois et utilisable pour consommer des produits ou services culturels numériques (à hauteur de 100 euros) et des produits ou services culturels physiques (à hauteur de 200 euros).

Ce dispositif était disponible dans 5 départements en févier 2019 puis a été élargi à 14 départements français en juin 2019 pour un montant total initial de 500 euros. Désormais, il est élargi à l’ensemble du territoire et pour tous les jeunes de 18 ans, pour un premier montant de 300 euros. Dès janvier 2022, les élèves de quatrièmes et de troisièmes puis de première et de terminale recevront également, avant leur 18 ans et la somme de 300 €, des sommes de 25 € et 50 € dans le cadre de ce dispositif.

Comment activer son pass culture ?

Pour activer son pass côté bénéficiaire, une application mobile sur Googleplay ou Applestore “Pass culture” est désormais accessible gratuitement. Un site internet est également disponible : 

Le développement du site et de l’application est le fruit d’une expérimentation mise en place pour répondre au mieux aux pratiques, aux envies et aux usages des futurs utilisateurs, les jeunes de 18 ans de tous les milieux culturels. Pour cela 5 départements pilotes avaient été choisis :  le Bas-Rhin, le Finistère, la Guyane, l’Hérault et la Seine-Saint-Denis.

Désormais toute personne de 18 ans et résidant en France (depuis un an pour les ressortissants étrangers) peut activer son pass culture en se rendant sur le site ou en téléchargeant l’application et en remplissant un dossier d’inscription. Une copie de la pièce d’identité et un justificatif de domicile sont demandés lors de l’inscription pour vérifier si les conditions d’éligibilités sont bien remplies.

Une fois l’inscription vérifiée et validée, l’utilisateur reçoit un email et peut alors créer son compte, qui sera crédité de 300 €, utilisables dans les 24 mois suivant l’activation.

Comment refaire son mot de passe pass culture ? 


Le site du ministère de la Culture propose une FAQ contenant toutes les informations pour régler d’éventuels problèmes de connexion ou refaire son mot de passe, accessible ici. 

Comment payer avec son pass Culture ?

Tous les produits et services culturels éligibles au pass culture doivent être réservés directement dans l’application ou sur le site qui disposent d’un catalogue. Une fois le produit ou service choisit dans le catalogue le bénéficiaire passe commande et le montant de la réservation est prélevé du solde total de 300 €.

Le bénéficiaire reçoit alors un QR Code qu’il devra présenter à l’entrée ou en magasin pour retirer ou consommer son bien ou service. L’application et le site offrent une fonction de géolocalisation pour identifier les produits et services culturels à proximité. 

Que peut-on acheter avec le pass Culture ?

Le pass  a été pensé pour permettre un accès plus large et plus égalitaire pour les jeunes aux bien culturels physiques et numériques. Cela comprend le cinéma, les expositions, les rencontres culturelles, les musées. Le pass donne également accès à des cours pour des disciplines artistiques (peinture, écriture, musique, danse, etc.).

 Il propose aussi des abonnements à des services de streaming de musique (Deezer) ou de film (OCS, Canal+, Tenk, FilmoTV) ainsi qu’à des abonnements de presse en ligne. Enfin les produits culturels physiques comme les livres, les CD, les instruments de musiques ou encore les jeux vidéos, peuvent être acheté à travers l’application ou le site puis retirer en magasin. 

L’application et le site du pass culture ont également un accès pour permettre aux acteurs culturels présents en France de proposer leur bien et services à travers ce dispositif inédit.

Netflix, Amazon prime et Disney+ ne font pas partie des offres de streaming proposées dans le catalogue du pass culture.

Pourquoi est-ce intéressant à connaitre en tant qu'élu du CSE ?

Le pass culture est un dispositif gouvernemental qui est proposé à tous les jeunes de 18 ans résidant en France. Il a pour vocation d’élargir l’accès à la culture à tous, particulièrement à ceux qui en sont le plus éloignés.

Le CSE peut contribuer à faire connaitre cette offre du ministère de la Culture, gratuite et sans engagement pour lui auprès de tous les salariés de 18 ans dans l’entreprise. C’est l’opportunité de jouer son rôle sur l’offre d’activités sociales et culturelles (ASC) même si c'est un dispositif de l’État, auprès de ses salariés les plus jeunes ou de leurs enfants.

Comment le proposer à ses salariés ?

Le CSE peut informer tous les salariés de l’existence du dispositif du pass culture, officialisé le 20 mai 2021 après une phase d’expérimentation en œuvre depuis 2018.

Combien cela coûte ? Comment le financer ?

Le pass culture ne coûte rien au CSE ou aux bénéficiaires. Il est intégralement financé par l’État, qui propose 300 € à toutes personnes de 18 ans résidant sur le territoire français pour l’achat et la consommation de biens et services culturels.

Est-ce que le CSE peut récupérer des promotions via le pass culture ?

Le pass culture est un dispositif gouvernemental mis à disposition des jeunes de 18 ans et des acteurs de la culture sur le territoire français. Le CSE peut proposer par ailleurs dans le cadre de ses activités sociales et culturelles des promotions pour des activités culturelles, via une billetterie à tarif négocié ou des chèques cadeaux et des chèques culture, mais l’utilisation du pass ne peut se faire que sur le catalogue de l’application ou du site mis en place par le ministère de la Culture.

Explication vidéo pass culture

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Bien-être au travail, RH et Management

Risques psychosociaux (RPS), comment les prévenir ?

La prévention des risques psychosociaux (ou RPS) est une des missions principales des représentants du personnel élus au CSE. Elle est héritée de la mission de l’ancienne instance représentative du personnel qu’était le CHSCT.

Les risques psychosociaux doivent être distingués des risques professionnels, et concernent la santé mentale et physique des salariés. Ils sont liés à la notion de stress, mais aussi de méthodes de travail et de management. Les élus, le CSE et l’employeur ont un rôle à jouer. Ils doivent savoir comment prévenir les risques psychosociaux, pour le bien-être des salariés et le bon fonctionnement de l’entreprise.

Découvrez tout ce qu’il faut savoir sur la prévention des risques psychosociaux en tant qu’élus au CSE ou employeur, dans ce guide complet.

prévenir Risques psychosociaux (RPS)

Comprendre les risques psycho-sociaux

Définition des risques psychosociaux

C’est l’INRS qui étudie et définit les risques psycho-sociaux comme des situations traduisant des effets sur la santé du salarié. Ces situations peuvent être liées à son activité ou générées par l'organisation et les relations de travail. 

Elles sont caractérisées par :

  • le stress, résultant d’un déséquilibre entre la perception qu’une personne a des contraintes de son environnement de travail et la perception qu’elle a de ses propres ressources pour y faire face ;
  • les violences internes commises au sein de l'entreprise par d’autres salariés (harcèlement moral ou sexuel, conflits exacerbés entre des personnes ou entre des équipes) ;
  • et les violences externes commises sur des salariés par des personnes externes à l'entreprise (insultes, menaces, agressions...). 

La définition et la prise en compte des risques psychosociaux sont hérités d’une méthode de qualification et d’évaluation des conditions de travail datant des années 2000.

Il s’agissait de prendre en compte dans l’évaluation des risques que rencontre un travailleur de l’augmentation des facteurs de stress et l’évolution des modes de travail et d’organisation.

Ces éléments ont en effet généré, dans nos sociétés modernes, l’apparition et la multiplication des risques psychosociaux.

De nombreux paramètres favorisent l’apparition de risques psychosociaux. Cela peut être les méthodes de management, les modes de production et consommation ou encore l'invasion des nouvelles technologies. Ces dernières diminuent les frontières entre vie personnelle et vie professionnelle et affecte nos relations sociales et professionnelles.

Une étude de la DARES (la direction du ministère du Travail qui produit des analyses, des études et des statistiques sur les thèmes du travail) publiée en novembre 2016 sur les conditions de travail et la santé au travail, est sans appel. Elle révèle que :

  • 31% des actifs occupés déclarent devoir cacher ou maîtriser leurs émotions ;
  • 47% des actifs occupés estiment qu’ils doivent « toujours » ou « souvent » se dépêcher dans leur travail ;
  • 64% des actifs occupés déclarent être soumis à un travail intense ou subir des pressions temporelles ;
  • 64% des actifs occupés déclarent manquer d’autonomie dans leur travail.

Prévention santé dans les entreprises, pourquoi est-ce si important ?

La conséquence des risques psychosociaux concerne à la fois l’intégrité physique et la santé mentale des salariés. 

Le risque de burn-out ou surmenage professionnel est par exemple une conséquence d’une situation dite de RPS, lié, entre autres, à un stress trop important au travail. Il est en augmentation ces dernières années au point de pouvoir être désormais reconnu comme une maladie professionnelle. 

Ainsi on comprend aisément comment les RPS peuvent impacter considérablement le bon fonctionnement de l’entreprise. 

Un taux d’absentéisme élevé, un turn-over important, une ambiance de travail délétère, des démissions en chaine etc, sont des éléments qui doivent alerter l’entreprise et les représentants du personnel sur une éventuelle hausse des risques psychosociaux.

La prévention santé en entreprise, en favorisant un dialogue ouvert et confidentiel entre les salariés et la médecine du travail est primordial. Il s'agit aussi d'inciter le partage de bonnes pratiques sur la séparation entre vie personnelle et professionnelle, la gestion du stress, la mise en œuvre de relations de travail et de management saines. Ce sont autant de solutions pour prévenir au mieux des risques psychosociaux. Leur apparition aurait un impact néfaste sur les salariés, mais aussi, à terme, sur l’entreprise.

Le coût social du stress en France

En France, selon l’INRS, le coût du stress au travail représente entre 1,9 et 3 milliards d'euros, incluant le coût des soins et la perte de richesse pour cause d'absentéisme, de cessation prématurée d'activité et de décès prématuré.

Prévenir les RPS, la mission des élus et de l’employeur

Les moyens d’actions des élus

La prévention des risques professionnels et psychosociaux est le rôle majeur des représentants du personnel au CSE, qu’ils soient ou pas membres de la CSSCT, car ils ont pour mission principale, en tant qu’élus, de veiller à la santé, la sécurité et aux conditions de travail des salariés. 

Les élus disposent de plusieurs moyens d’actions spécifiques pour prévenir et alerter sur les risques psychosociaux. Ils peuvent saisir la médecine ou l’inspection du travail, mener des enquêtes et disposent d’un droit d’alerte, leur permettant de saisir et alerter en CSE l’employeur et des autorités compétentes.

Par ailleurs les représentants du personnel participent à l’élaboration de plusieurs documents obligatoires, comme le plan de prévention des RPS, le PAPRIPACT ou encore le document unique, qui sont autant d’outils pour la prévention des risques psychosociaux.

La démarche de prévention collective des risques psychosociaux

Veiller à la santé et l’intégrité des salariés est également une responsabilité qui incombe à l’employeur.

Aussi la meilleure démarche de prévention des RPS est une démarche collective, fondée sur un dialogue, une analyse des facteurs de risques, l’élaboration de plusieurs documents, menée conjointement entre employeur et élus. 

La démarche collective de prévention des risques psychosociaux ne s’arrête pas là ! La formation de l’ensemble des collaborateurs, pour que chacun agisse dans son management et dans ses relations interpersonnelles en veillant sur les autres est essentielle. La culture d’entreprise, ainsi qu’une politique de qualité de vie au travail reposant sur la satisfaction des collaborateurs sont autant de facteurs pour diminuer l’apparition des RPS.

Ces éléments doivent être mis en œuvre par les services de la DRH et de communication interne, avec le soutien des élus.

La loi du 2 août 2021 pour renforcer la prévention en santé au travail : quelles implications pour le CSE ?

Cette loi qui entrera en vigueur au 31 mars 2022, est la transposition d’un accord national interprofessionnel signé en décembre 2020. Elle a pour objectif de réformer la santé au travail, de renforcer la prévention et de faire tomber les cloisons qui existent actuellement entre la santé publique et la santé au travail.

Ainsi, plusieurs changements sont introduits par cette loi dans le cadre de la prévention au travail. 

  • Le contenu du DUERP est renforcé, avec une meilleure traçabilité des expositions aux risques et un dépôt dématérialisé de ce document, et de ses mises à jour sur un portail numérique spécifique.
  • Les services de santé au travail (SST) deviennent les services de prévention et de santé au travail (SPST) et leurs missions sont étendues. Ils auront notamment en charge d’évaluer et prévenir les risques professionnels, de réaliser des actions de promotion de la santé sur les lieux de travail et de mener des campagnes de vaccination et de dépistage. Ils seront également chargés d’apporter leurs recommandations aux employeurs sur les sujets de conditions de télétravail. 
  • Un passeport de prévention est créé. Il y figurera toutes les formations suivies par le salarié sur la santé et la sécurité est créé.

  • La définition du harcèlement sexuel au travail est reprécisée en s’alignant sur celle du code pénal.
  • Les obligations de formation en matière de santé, sécurité et conditions de travail des représentants du personnel et du référent harcèlement du CSE ou de l’entreprise sont reprécisées. La durée minimale est de 5 jours lors du premier mandat pour les élus du CSE et en cas de renouvellement du mandat la formation est d’une durée minimale de 3 jours ou de 5 jours pour les membres de la commission santé, sécurité et conditions de travail.
  • Les modalités de l’organisation du retour à son poste après une absence de longue durée sont réaménagées avec un rendez-vous de liaison, une visite de reprise et/ou un examen de pré-reprise.
  • La qualité des conditions de travail peut désormais être un des thèmes abordé lors des négociations annuelles sur l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes.

Du côté du décloisonnement entre santé publique et santé au travail plusieurs mesures sont introduites comme : 

  • la possibilité pour le médecin du travail d’avoir accès au dossier médical partagé (DMP) du salarié, dans un volet spécifique relatif à la santé au travail ;

  • le recours à la télémédecine pour les médecins du travail ;

  • la création d’une nouvelle visite médicale de mi-carrière.

  • Cette nouvelle loi montre donc l'importance qui est faite à la prévention des différents risques qui affectent la santé et les conditions de travail. Les risques psychosociaux en font partie et devront donc d'autant plus être suivis avec les changements introduits par cette loi. 

Prévenir les risque psychosociaux : les outils de prévention 

Prévenir les risques psychosociaux, c'est savoir les identifier pour les limiter ou les stopper afin de permettre un fonctionnement sain de l'entreprise.

Le plan de prévention des risques psychosociaux

Pour éviter ou limiter les RPS, un plan de prévention est essentiel et va assurer les bonnes relations entre les différents acteurs de l'entreprise pour un fonctionnement optimal. 

L'employeur doit veiller à la santé et sécurité de ses salariés. Dans ce contexte il peut prendre des mesures de prévention des risques psychosociaux dans trois situations :

  • parce que la situation l'impose : fort taux d'absentéisme ou évènements particulièrement tragiques tel que le suicide de salariés ;
  • en amont d'une réorganisation de l'entreprise avec de potentielles conséquences sur la santé des salariés : mise en place d'une équipe de nuit, projet de fusion, réorganisation des sites ;
  • par obligation de la convention collective.

Dans ces différents cas, l'employeur doit réaliser un plan de prévention des RPS, en collaboration avec les élus du CSE, qui doit l’approuver en réunion du CSE. 

A noter : si le plan de RPS soumis aux élus est considéré insuffisant par rapport aux enjeux d’un projet de réorganisation, le CSE et tout syndicat dans l’entreprise peut saisir le juge afin de demander l'annulation du projet.

Le plan de prévention des RPS comprend 3 volets : 

  • le diagnostic des principaux RPS existants dans l'entreprise ;
  • une focalisation de la prise en compte de certains RPS : exigences et intensité du travail, manque d'autonomie et de marges de manœuvre, mauvaise qualité des rapports sociaux, les conflits de valeur ou insécurité de la situation de travail (menace régulière de plans sociaux par exemple) ;
  • la proposition des mesures : élaboration d’un diagnostic, analyse des facteurs de RPS, aménagement des horaires, création d’une cellule d’écoute ou de soutien psychologique, formation spécifique des managers et des élus, etc. 

D’autres documents peuvent être élaborés et utilisés comme outil de prévention des risques psychosociaux. 

Le Document unique (DU, DUER ou DUERP)

L’élaboration du document unique, ou document unique d’évaluation des risques professionnels, (DU, DUER ou DUERP) est obligatoire pour toute entreprise qui emploie au moins 1 salarié, application des articles L. 4121-2 et L. 4121-3 du Code du travail

Ce document permet de détailler l’ensemble des risques professionnels auxquels sont soumis les travailleurs de l’entreprise concernée. Il doit être mis à jour tous les ans, lors de tout changement de situation et après chaque accident du travail. 

La rédaction du DUER est donc une étape essentielle dans la prévention des risques professionnels et psychosociaux, puisqu’il permet de les recenser et donc de mieux les maîtriser. 

A noter : l’absence de document unique ou de sa mise à jour est sanctionné par une amende de 1 500€ (3 000€ en cas de récidive), conformément à l'article R. 4741-1 du Code du travail.

L’employeur a l’initiative de la rédaction du document unique avec la contribution des élus du CSE, ainsi que la médecine du travail.

La forme que doit prendre un DUERP est libre, mais son contenu doit être consultable  en un lieu unique que ce soit sur support papier ou numérique.

Comment réaliser le document unique ?

Il faut mener une analyse des risques par lieu de travail, secteur d’activité et poste de travail en identifiant pour chacun les situations de risques, les dangers, les nuisances, la fréquence d’exposition et l’impact d’exposition du risque, la priorité des actions à mener à court, moyen et long terme ainsi que la priorité retenue et les moyens mis en œuvre pour la mener. Le Ministère du Travail recommande de traiter 6 axes : 

  • les exigences au travail,
  • les exigences émotionnelles,
  • le manque d’autonomie et de marges de manœuvre,
  • les mauvais rapports sociaux et relations de travail,
  • les conflits de valeur et la qualité empêchée,
  • l’insécurité de la situation de travail.

Au-delà du caractère obligatoire du DUER c’est donc un excellent outil, mis à jour chaque année, pour évaluer et prévenir, dans une démarche collective entre employeur et élus, les risques psychosociaux.

Le document PAPRIPACT

Le PAPRIPACT est un programme de prévention des risques professionnels et d’amélioration des conditions de travail, défini sur une ou plusieurs années et établi après la réalisation du document unique.

Alors que le document unique liste les risques professionnels et psychosociaux encourus par les collaborateurs, le PAPRIPACT présente, précise et organise les actions de prévention à réaliser suite à l’identification de ces risques. 

3 types d’actions sont généralement présentées dans un PAPRIPACT : 

  • les actions techniques : conception, maintenance, aménagement, équipements mis en place pour diminuer les facteurs de risques ;
  • les actions humaines : compétences, formations et implication dans la prévention mises en œuvre dans l’entreprise pour assurer application des actions du programme ;
  • les actions structurelles : organisation, procédures, méthodes de management utilisées pour la mise en œuvre du programme.

Ce document ainsi que tous les échanges réalisés en amont de sa conception et les actions menées pour sa mise en application sont le pilier d’une politique de prévention des risques psychosociaux au sein de l’entreprise. 

La prévention des risques psychosociaux dans l’entreprise est l’affaire de tous, employeur et représentants du personnel, mais aussi RH, managers et collaborateurs. Il faut la comprendre et disposer des bons outils. 

Il est essentiel de mettre les bons moyens pour assurer la santé et la sécurité des salariés, mais également le bon fonctionnement de l’entreprise.

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Bien-être au travail, Législation et travail

Comment traiter le fait religieux en entreprise ?

Le fait religieux en entreprise est un sujet complexe, qui a toute son importance dans une société française où la laïcité et la liberté de cultes sont primordiales. La laïcité en France est un principe juridique encadré par la loi de 1905 de séparation des Églises et de l’État, qui régit le fonctionnement du droit public. Toutefois, les entreprises privées ne sont pas dans le champ de cette loi.

Il n’y a pas une seule loi sur la religion au travail, mais plusieurs principes différents à prendre en compte. Le fait religieux en entreprise doit être analysé à la lueur de la liberté religieuse et les obligations induites par le Code du Travail sur le fait religieux, notamment avec l’obligation du respect des opinions et l’interdiction des discriminations fondées sur les convictions religieuses.

Alors, comment traiter la question des faits religieux en entreprise ? Nous faisons le point dans cet article.

Principes et règles régissant le fait religieux au travail

Le fait religieux en entreprise est régi par plusieurs règles essentielles à connaitre. L’employeur doit appliquer un principe de non-discrimination et respecter la liberté religieuse. Il y a toutefois des restrictions possibles, en incluant une clause de neutralité religieuse, si elles sont parfaitement justifiées et proportionnées. 

Le principe de laïcité en entreprise

La laïcité est un principe fondamental en France, qui a pour origine la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen et rappelé dans l’article 1er de l’actuelle constitution de la Vᵉ République.

« La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances… »

La définition de la laïcité s’entend comme un mode d’organisation de la société basée sur la séparation entre l’Église et l’État. Elle exclut les Églises de l’exercice du pouvoir politique ou administratif, en particulier dans l’enseignement. Elle signifie donc une obligation de neutralité, se traduisant par l’absence de manifestation apparente de convictions religieuses

La neutralité s’impose à l’État et tous ses agents, ainsi qu’aux agents d’entreprises privées gérant un service public, dans leurs relations avec le reste des citoyens.

Aussi une entreprise privée qui n’exerce pas une mission de service public, n’entre pas dans le champ la laïcité.  Au contraire l’entreprise doit respecter la liberté religieuse de ses salariés ou ses fournisseurs et clients, dans le respect du bon fonctionnement de l’entreprise. 

fait religieux entreprise

Le principe de liberté religieuse

La liberté religieuse se traduit par la liberté de croire ou ne pas croire et donc de pratiquer une ou aucune religion. Elle est encadrée par plusieurs textes à valeur légale. Si la liberté religieuse et celle de manifester sa croyance religieuse sont deux libertés fondamentales, il y a une différence majeure entre les deux.

La liberté religion est absolue. La liberté de manifester sa conviction peut être restreinte dans des conditions précises. C’est sur ce point que le ministère du Travail a réalisé un guide extrêmement complet pour savoir comment doit être encadré la liberté de manifester ses croyances religieuses, à destination des employeurs et des salariés.

Par ailleurs si la liberté religieuse permet l’expression de ses convictions religieuses dans des conditions précises, son usage abusif est considéré comme du prosélytisme, ce qui peut être sanctionné. 

Le principe de non-discrimination

Le principe de non-discrimination tire son origine du principe d’égalité devant la loi, issue également de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, et reprise aussi au même article 1er de la constitution de l’actuelle Vᵉ République. 

Toutefois l’égalité en droit n’implique pas l’absence d’inégalités dans les faits. Les personnes peuvent donc subir, du fait de leur sexe, orientation sexuelle, origine sociale, couleur de peau, convictions religieuses ou opinions politiques des discriminations, c’est-à-dire être lésées dans leur vie quotidienne ou au travail.

Aussi, le principe de non-discrimination a été consacré, notamment en droit du travail pour assurer l’égalité des citoyens en droit. La différence de traitement, basée sur un certain nombre de critères précisément listés et considérée comme discriminatoires, est donc interdite. 

Le principe de neutralité religieuse

Dans le cadre spécifique du travail en entreprise privée, le principe de neutralité religieuse a ainsi été précisé pour permettre à l’employeur de s’assurer limiter la manifestation des croyances religieuses des salariés. Mais cette clause de neutralité religieuse doit être, d’un côté, dûment justifiée par la nature de la tâche à accomplir, l’impact sur le bon fonctionnement de l’entreprise et le respect d’autres libertés fondamentales, et de l’autre proportionnée au but recherché.

Faits religieux en entreprise : que disent la loi et le Code du Travail ?

Que dit la loi ?

Avant tout, précisons que la laïcité ne s’applique pas au contexte de l’entreprise privée.

La Cour de cassation a notamment précisé que « le principe de laïcité instauré par l’article 1er de la Constitution n’est pas applicable aux salariés des employeurs de droit privé qui ne gèrent pas un service public. Ce principe ne peut dès lors être invoqué pour priver [les salariés] de la protection que leur assurent les dispositions du Code du travail. » 

Un certain nombre de textes encadrent les principes de non-discrimination et de liberté religieuse.

Tout d’abord, les textes qui fondent la base du droit constitutionnel consacrent d’égalité devant la loi, de non-discrimination et de liberté religieuse. Il s’agit de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, du préambule de la Constitution du 27 octobre 1946, repris par le préambule de la Constitution du 4 octobre 1958, de la Déclaration universelle des droits de l’Homme du 10 décembre 1948 et enfin de la Constitution actuelle, du 4 octobre 1958. 

  • la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 ;
  • du préambule de la Constitution du 27 octobre 1946, repris par le préambule de la Constitution du 4 octobre 1958 ; 
  • de la Déclaration universelle des droits de l’Homme du 10 décembre 1948 ;
  • et enfin de la Constitution actuelle, du 4 octobre 1958.

Des textes internationaux et européens ont également confirmé la force de ces principes comme la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne du 7 décembre 2000 et la Directive 2000/78/CE du Conseil du 27 novembre 2000 portant création d'un cadre général en faveur de l'égalité de traitement en matière d'emploi et de travail.

Enfin le Code du Travail et le Code pénal interdisent également les différences de traitement considérées comme discriminatoires parmi lesquelles figure la différence de traitement fondée sur l’appartenance réelle ou supposée à une religion. 

Le Code du Travail et le fait religieux

C’est l'article L.1132-1 du Code du travail qui interdit les discriminations fondées sur les convictions religieuses. 

L'article L 1121-1 du Code du travail apporte quant à lui la précision selon laquelle des restrictions peuvent être apportées à la liberté religieuse, mais pas dans n’importe quel contexte et selon n’importe quelles conditions.

Aussi le Code du travail, consacre la liberté religieuse et le principe de non-discrimination tout en permettant à l’employeur d’apporter des restrictions à la liberté de manifester ses convictions, notamment religieuses, sous certaines conditions encadrées. 

La loi travail du 8 août 2016 a précisé cette possibilité en réaffirmant aux entreprises l'autorisation d'ajouter d’une clause une neutralité religieuse dans leur règlement intérieur tout en précisant le cadre dans lequel cela pouvait se faire. 

À l’issue de cette loi, l’article L. 1321-2-1 du Code du travail autorise donc l’employeur à inscrire dans le règlement intérieur une exigence de neutralité au sein de l’entreprise, dans le but de limiter la manifestation des croyances personnelles, et notamment religieuses des collaborateurs. Mais cela ne peut se faire que pour des raisons justifiées et de manière proportionnée.

Concrètement, le ministère du Travail dans son guide à destination des employeurs pour le traitement du fait religieux en entreprise, donne plusieurs exemples dans lesquels la jurisprudence a considéré la mise en place la neutralité comme justifiée.

Comment traiter la question des faits religieux en entreprise ?

L’entreprise est un lieu de socialisation, d’échanges et parfois de confrontations, car les salariés y vivent également en tant qu’individu avec leur culture, leurs convictions et leurs croyances ou non-croyances. Le Ministère du Travail a identifié que les employeurs et autres acteurs de l’entreprise, DRH, CSE, délégués syndicaux, étaient plus souvent confrontés à la question de la manifestation des croyances religieuses. D’où la réalisation d’un guide pour apporter des réponses aux employeurs, salariés et représentants du personnel sur ce sujet. 

Les différentes religions en France

La France ne tient aucune statistique officielle permettant de comptabilité les pratiquants de différentes religions. Toutefois, des estimations sont faites sur des enquêtes d’opinions. Celles-ci estiment qu’il y a 5 religions majoritairement pratiquées en France : le christianisme (catholicisme et protestantisme), l’islam, le bouddhisme et le judaïsme.

Par ailleurs, le taux de pratique religieuse est particulièrement faible en France. Selon l’observatoire de la laïcité en 2019, 37% de la population française se déclare croyante, 31% athées ou non-croyantes, 15% agnostiques, le reste de la population (17%) étant indifférent ou sans réponse.

Quels sont les signes ostentatoires religieux ?

Un signe religieux est un objet porté par une personne pour manifester son appartenance à une conviction religieuse. Les principaux signes religieux sont :

  • la croix, un symbole religieux chrétien ;
  • le foulard ou voile islamique, appelé hidjab ;
  • le voile intégral (burqa ou niqab) ;
  • la kippa, une calotte portée par les juifs pratiquants ;
  • le dastar, un turban porté par les hommes sikh.

Un signe religieux est ostentatoire lorsqu’il est non seulement visible, mais cherche à attirer l’attention. C’est donc une notion très subjective, car il doit être porté avec l’intention d’attirer l’attention des autres.

C’est la loi de 2004 sur les signes religieux à l’école publique qui a relancé le débat et précisé la notion de signes religieux ostentatoires, mais celle-ci ne s’applique pas dans une entreprise privée

L’arrêt n° 2484 du 22 novembre 2017 de la Cour de cassation a confirmé qu'une entreprise privée pouvait interdire le port des signes religieux ou politiques ostentatoires au travail à ses salariés, mais seulement dans certaines conditions très restreintes. Les salariés doivent être en contact avec les clients et cette interdiction inscrite dans le règlement intérieur.

Le porte d’un voile intégral, couvrant le visage, est par contre interdit par la loi n°2010-1192 du 11 octobre 2010 interdisant la dissimulation du visage dans l'espace public. La notion d’espace public a fait débat dans l’application de cette loi, mais l’exigence de sécurité peut être invoquée, si elle est justifiée, pour l’interdiction de ce signe religieux dans l’espace de l’entreprise privée.

Les règles dans l’entreprise

C’est dans le règlement intérieur de l’entreprise que sont définies toutes les règles qui s’appliquent en son sein. Il est obligatoire dans toutes les entreprises de plus de 50 salariés et fixe les règles dans le domaine de l’hygiène et la sécurité et de la discipline. Il contient un certain nombre de clauses en matière disciplinaire, qui ne peuvent, nous l’avons déjà vu, avoir un caractère discriminatoire ou porter atteinte aux libertés. Mais ce règlement intérieur peut préciser les enjeux de neutralité religieuse pour encadrer les manifestations d’appartenance à des croyances religieuses.

Le règlement intérieur peut donc préciser les règles relatives à : 

  • l’organisation de la pause déjeuner ;
  • la tenue vestimentaire autorisée au travail ;
  • les conditions de prise de congés et d’aménagements d’horaires ;
  • le respect du principe de l’égalité homme/femme ;
  • l’interdiction du prosélytisme ;
  • et toutes les sanctions associées au non-respect de ces règles, qui doivent rester proportionnées à l’impact sur le bon fonctionnement de l’entreprise et au respect des libertés fondamentales.

Il faut être vigilant et se reporter aux nuances entre neutralité et liberté religieuse pour statuer sur d’autres dispositions plus précises associées à la pratique religieuse telles que : 

  • la prière dans un local ou dans son bureau ;
  • le port d’un signe ou vêtement religieux ;
  • les restrictions alimentaires liées à la pratique religieuse ;
  • les congés ou aménagement d’horaires pour fêtes ou pratiques religieuses ;
  • les restrictions à l’exécution de tâches ou le refus de visite médicale pour raisons religieuses.

Le guide réalisé à destination des employeurs et la FAQ sur le fait religieux en entreprise sont une mine d’informations pour pouvoir comprendre comment agir sur ces questions dans l'entreprise.

Pratique du ramadan en entreprise : comment l’entreprise peut-elle aider les salariés ?

Le ramadan est une période de jeûne pratiqué dans la religion musulmane. Il dure un mois pendant lequel il n’est autorisé ni de manger ni de boire depuis le lever jusqu’au coucher du soleil. Il peut donc avoir des conséquences sur la vie en entreprise du salarié qui le pratique

L’employeur ne peut pas contraindre un salarié à rompre son jeûne ou le sanctionner pour l’avoir pratiqué, car ce serait une restriction à la liberté religieuse. L’employeur doit avant tout analyser si le fait de jeûner est un élément qui implique l’impossibilité d’accomplir les tâches relevant du contrat de travail ou de mettre en péril la sécurité du salarié ou de ses collègues.

Si ce n’est pas le cas, l’employeur peut prendre des mesures de nature à aménager les horaires de travail du salarié si cela est compatible avec l’organisation et la bonne marche du travail et de l’entreprise.

Le rôle du CSE

Peu importe les contenus ajoutés ou modifiés dans le règlement intérieur, le CSE a toujours son mot à dire, en tant que représentant des salariés et responsable de leur sécurité, leur hygiène et leurs conditions de travail.

L’article L. 1321-4 du Code du travail prévoit que « le règlement intérieur ne peut être introduit qu’après avoir été soumis à l’avis du comité social et économique ».

Le ministère du Travail a rappelé l’intérêt du dialogue social entre employeur et élus, lorsque l’entreprise était confrontée à des réflexions sur le fait religieux.

Les instances représentatives du personnel doivent être associées aux décisions prises par l’employeur en matière de faits religieux.

Faits religieux en entreprise, FAQ employeurs et salariés

Les documents du ministère du Travail compilent toutes les pratiques, règles et questions essentielles à connaitre pour traiter, en tant qu’élu ou employeur la question du fait religieux en entreprise.

Le guide réalisé à destination des employeurs ou des candidats et salariés et la FAQ disponible en ligne pour les employeurs et les salariés sont essentiels pour comprendre l'application de tous ces principes au cas concret de la vie en entreprise. Ils permettent de comprendre l'équilibre à atteindre entre la lutte contre des manifestations religieuses, uniquement dans le cas où  elles contreviendraient à la bonne marche de l’entreprise, et le respect des convictions de tous les salariés pour garantir la liberté religieuse et la non-discrimination.

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Législation et travail

Plan de continuité d’activité : définition et mise en place

La crise sanitaire, économique et sociale que connait la France depuis mars 2020 nous a rappelé quelque chose de fondamental. Tout pays, toute organisation publique ou privée, peut être confronté au cours de son existence à des crises d’origines diverses.

L’exemple récent de la pandémie de COVID-19 démontre que les entreprises qui avaient anticipé les mesures à déployer face à ce type d’évènement ont pu mieux traverser la crise qui s’en est suivi. Dès lors, l’élaboration d’un plan de continuité d’activité apparait stratégique pour les entreprises. Il leur permet de maintenir leurs activités essentielles face à une crise éventuelle.

Pour ces mêmes raisons il s’agit également d’un outil majeur pour les représentants du personnel au CSE. Élus, découvrez tout ce qu’il faut savoir sur le plan de continuité d’activité.

élaboration plan de continuité d'activité

Un plan de continuité d’activité : à quoi ça sert ?

Qu’est-ce qu’un plan de continuité d'activité ?

C’est le règlement n°97-02 du Comité de la réglementation bancaire et financière du 21 février 1997 relatif au contrôle interne des établissements de crédit et des entreprises d’investissement, mis à jour en 2005, qui donne la définition du plan de continuité d’activité.

Il s’entend par l’ensemble des mesures identifiées au sein d’une organisation permettant d’anticiper les conséquences de l’apparition d’une crise sur son activité principale. Il s’agit :

  • d’y faire face en assurant le maintien, total ou partiel, des activités et tâches opérationnelles essentielles de l’entreprise ; 
  • de prévoir la reprise des activités complètes à l’issue de la crise.

Le plan de continuité d’activité va permettre à l’entreprise de répondre à ses obligations externes (telles que le respect des lois ou de ses engagements contractuels) et ses obligations internes (stratégie, survie de l’entreprise, image).

PCA complet ou PCA simplifié

Nous allons le voir plus loin, la réalisation d’un PCA est un projet structurant pour l’entreprise. Il s’inscrit dans une démarche globale de gestion des risques, associée notamment à des plans de prévention. Lorsque l’entreprise ne dispose pas de l’anticipation nécessaire ou n’a pas encore de stratégie globale de gestion des risques, elle peut malgré tout réaliser un PCA simplifié. Il s’agit de se concentrer uniquement sur les actions majeures prioritaires permettant de résister à une crise, de maintenir les activités essentielles et de reprendre l’activité une fois la crise passée. Le PCA simplifié, contrairement au plan de continuité d’activité complet, ne s’intègre pas dans une stratégie globale de gestion des risques de l’entreprise. Il permet de préparer une stratégie spécifique, rapide et simplifiée pour résister à un scénario donné.

Certains secteurs sont structurellement très concernés par la mise en place d’un PCA, qui est parfois même obligatoire. On trouve par exemple des plans de continuité d’activité bancaire, dans des sociétés cotées en bourse ou chez certains assureurs. On trouve également des plans de continuité d’activité dans les hôpitaux, les services administratifs de l’état et des collectivités territoriales, comme un plan de continuité d'activité des communes.

Enfin des PCA sont aussi mis en œuvre dans les EHPAD, qui ont été notamment mis en lumière lors de la crise du COVID-19. De plus en plus d’entreprises développent une stratégie de gestion des risques dans laquelle le plan de continuité d’activité en période de pandémie, prend d’autant plus son sens.

Pourquoi réaliser un PCA ? 

L’employeur a tout intérêt à réaliser un plan de continuité d’activité.

En même temps que les opportunités, notre monde de plus en plus interconnecté apporte aussi son lot de risques. Ils peuvent se transformer en véritables crises : catastrophes naturelles, terrorisme, pandémie, etc. Le COVID-19 en a été l’exemple le plus récent et frappant par son ampleur.

Les impacts de ces risques sont nombreux sur les activités de l’entreprise. Un plan de continuité d’activité doit permettre de les minimiser. Les grandes crises des décennies passées montrent à quel point il peut s’avérer crucial pour la survie d’une entreprise.

Cela lui permet d’assurer de nombreux enjeux nécessaires à sa pérennité :

  • enjeux financiers : maintien du CA, anticipation de nouvelles dépenses, instabilité des marchés financiers ;
  • enjeux commerciaux : maintien des contrats et des clients et de l’approvisionnement des fournisseurs ou sous-traitants  ;
  • enjeux juridiques : respect des obligations légales ou contractuelles ; 
  • enjeux d’image et de responsabilité : communication sur les mesures prises contre la crise, visibilité accrue et maintien de la confiance auprès des parties prenantes.

Le plan de continuité d’activité permettra de réduire l’impact d’une crise sur la pérennité de l’entreprise. Il pourra également permettre de prendre des décisions rapidement, en priorisant les actions à mener et justifiant les dépenses nécessaires associées.

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Que contient un plan de continuité d'activité ?

Le plan de continuité de l’activité est un document qui décrit la stratégie à adopter pour faire face, selon leur priorisation, à des risques identifiés, selon la probabilité de leur survenance et la gravité de leur impact. Il s’agit d’un document qui définit des procédures et les ressources associées.

Le PCA doit donc contenir :

  • Le contexte : il s’agit de décrire les objectifs et les obligations de l’entreprise, dont va découler la liste des activités essentielles pour les accomplir. Cette liste s’accompagne des différents processus nécessaires au fonctionnement de ces activités.
  • Les risques : il s’agit d’identifier quels sont les risques les plus graves pour la continuité des activités essentielles, accompagnés de plusieurs scénarios quant à leur survenance. Pour cette raison une méthodologie globale d’analyse des risques doit être menée en complément de la réalisation du PCA pour obtenir une grille complète d’évaluation des risques.
  • La stratégie de continuité d’activité : il s’agit de préciser pour chaque activité essentielle, le niveau de service retenu, la durée d’interruption maximale acceptable, les ressources critiques nécessaires ou qui pourront être perdues jusqu’à la reprise de la situation normale.
  • Les responsabilités : il s’agit de définir les différentes personnes responsables, leur rôle et les procédures de la mise en œuvre du PCA, accompagnés des moyens associés pour pouvoir l’exécute.
  • Le dispositif de gestion de crise : il s’agit d’élaborer opérationnellement la mise en œuvre des mesures du PCA. Il définit les procédures de détection d’incident, de qualification, d’escalade, d’alerte, de mobilisation ou encore d’activation de la cellule de crise ainsi que des seuils de déclenchement des mesures du PCA et la communication associée.
  • La maintenance opérationnelle du plan : il s’agit d’établir d’abord des indicateurs pour vérifier et mesurer la mise en œuvre du PCA ainsi que son efficacité, en amont et en aval. Dans un second temps la maintenance opérationnelle consiste à identifier des axes de progrès et suivre les améliorations apportées au PCA.

De nombreux exemples de plan de continuité d'activité sont facilement disponibles sur internet. Quelques liens utiles :

La mise à jour du PCA

Le plan de continuité d’activité est obligatoirement évolutif et doit être régulièrement mis à jour.

Non seulement parce qu’il est lié à l’évolution des priorités de l’entreprise induisant la modification de ses objectifs et obligations, mais aussi parce qu’il est mis à jour suivant les résultats de sa mise en œuvre.

Comment réaliser un plan de continuité d’activité ?

Les étapes d’élaboration du plan de continuité d'activité

L’élaboration d’un plan de continuité d’activité se fait selon une méthodologie en plusieurs étapes dont l’ordre doit être respecté.

Il faut d’abord préciser le contexte et le périmètre du PCA, qui va permettre de déterminer les objectifs et les obligations de l’entreprise.

Ensuite il sera nécessaire de définir les besoins de continuité pour l’atteinte de ces objectifs et obligations. Puis il faudra élaborer les scénarios de crise par l’analyse des risques, pour définir un ordre de priorité et confronter ces scénarios aux besoins de continuité.

Alors pourra être rédigée une stratégie de continuité et de reprise de l’activité normale répondant aux scénarios identifiés. Cette stratégie est le résultat d’une analyse entre d’un côté, les exigences opérationnelles et le coût du maintien des activités et, de l’autre côté, le coût et l’acceptabilité de l’interruption des activités, tout cela au regard de la probabilité de réalisation des scénarios imaginés.

Enfin il conviendra de déterminer les priorités de ressources et de procédures pour la réalisation de la stratégie. Il faudra définir les rôles des différents responsables de la mise en œuvre de la stratégie et les délais associés. Puis, pour finir, il sera essentiel d’élaborer des dispositifs de vérification, de contrôle et de mise à jour régulière du plan.

Le ministère de l’Économie a réalisé un guide très complet sur le plan de continuité d’activité, dont est extrait le schéma ci-dessous qui résume les étapes précédemment détaillées :

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Qui lance la démarche de réalisation du PCA ?

La réalisation du PCA doit être lancée par la direction de l’entreprise concernée, qui doit s’impliquer pour communiquer sur la finalité du projet et mobiliser les responsables concernés par son élaboration. Pendant l’élaboration du plan de continuité d’activité, toutes les entités responsables dans l’entreprise doivent être associées aux analyses nécessaires à sa rédaction.

Parmi elles on trouve les services métiers, les services supports, mais aussi les représentants du personnel. Un PCA élaboré par la collaboration des différentes parties prenantes est la clé de son succès lors de son éventuelle mise en œuvre.

Pourquoi doit-il être maitrisé par les élus du CSE ?

Le plan de continuité d’activité est un élément central de la stratégie de pérennité de l’entreprise. Elle bénéficie aussi bien à l’employeur qu’à ses salariés, dont les activités peuvent être fortement affectées par l’apparition d’une crise. Les élus du CSE ont donc un rôle essentiel à jouer dans la phase d’élaboration du PCA, mais aussi dans son suivi et son pilotage.

Le plan de continuité d’activité sera la base de futures discussion lors de l’apparition d’une crise, ainsi qu’au moment de la reprise de l’activité normale. La pandémie de COVID-19 a provoqué de nombreux bouleversements sur les entreprises, que ce soit sur la définition de leurs activités essentielles ou les méthodes de maintien du travail. C’est un exemple révélateur de l’importance du PCA dans la gestion de crise par l’employeur et avec la contribution des élus

Les indicateurs du plan de continuité d’activité doivent être connus des élus, car ils vont affecter les méthodes d’organisation du travail ou les objectifs des salariés. Ils peuvent également servir de base de réflexion à des projets ultérieurs, qui surviennent à la reprise de l’activité. Il peut s'agir de plans de réduction des activités ou des effectifs.

L’élaboration d’un plan de continuité de l’activité est également une tâche complexe. Que ce soit pour sa rédaction, sa validation ou le suivi de sa mise en œuvre, les élus comme l’employeur peuvent avoir recours à une aide extérieure, comme celle des organisations syndicales ou d’un cabinet d’avocat.

Enfin la conformité du plan de continuité d’activité doit être systématiquement vérifiée. Le PCA, qui engage la responsabilité juridique de l’entreprise, doit permettre de faire face à une situation exceptionnelle. Il n’autorise pas pour autant une exception aux règles de droit commun. L’employeur et les élus, doivent donc s’assurer de la conformité du PCA avec les règles applicables à l’entreprise.

Il s’agit notamment du Code du Travail pour ses rapports avec les salariés, du Code du Commerce pour ses rapports avec ses clients et fournisseurs. Le PCA doit être en conformité avec tous les textes législatifs et réglementaires qui s’appliquent à l’entreprise en temps normal ainsi qu’en temps de crise.

Le plan de continuité d’activité est un indispensable pour l’employeur, ses salariés et leurs représentants. Il permet d’élaborer une stratégie assurant la résilience de l’entreprise face aux situations de crises. Il assure donc une certaine pérennité de l’entreprise pour le futur, qui est par définition toujours incertain.

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carte vacance ANCV
Gestion et Finances

Chèque vacances ANCV : les nouvelles solutions (2022)

Les choses bougent pour les vacances des salariés ! L’agence nationale des chèques-vacancesl’ANCV, lance de nouvelles solutions, notamment les Chèques-Vacances Connect. D’autres offres arrivent également sur le marché, comme macartevacances. Ces solutions apportent un peu de nouveauté sur le marché des chèques-vacances.

Comment fonctionnent ces nouveaux systèmes ? Devez-vous troquer vos chèques-vacances contre une carte ?  

carte vacance ANCV

Chèques-Vacances Connect et macartevacances : le match

Les nouvelles solutions de chèques-vacances

Depuis peu, l’ANCV propose une version 100% digitalisée des chèques vacances traditionnels : les Chèques-Vacances Connect. Ils s’accompagnent d’une application mobile permettant de payer les prestataires après avoir scanné un QR-Code.

En ce qui concerne macartevacances : elle permet aux salariés de payer leurs vacances avec une carte de paiement Mastercard®. La carte est annoncée compatible avec tous les prestataires qui acceptent la carte bancaire et une application mobile est aussi disponible, mais pas indispensable. La solution macartevacances profite de sa compatibilité avec le réseau Mastercard® pour offrir un réseau d’acceptation très large. Elle annonce être compatible avec tous les marchands ayant une activité de vacances, sport et culture. La carte est également acceptée à l’international.

Le processus de commande

Ouvrir un compte Chèque-Vacances est simple et gratuit, il suffit d’indiquer vos informations ainsi que votre numéro de SIRET. Une à quelques semaines sont ensuite nécessaires pour que votre compte soit validé.

Avec macartevacances, l’ouverture de compte est immédiate, mais carte de paiement oblige, une demande de validation de l’identité du CSE et du trésorier est demandée. Macartevacances annonce 48 heures pour cette vérification obligatoire.

Au niveau des commandes, l’interface Chèque-Vacances est simple et efficace : il est possible de faire des commandes depuis un fichier Excel ou de saisir les bénéficiaires un à un.

Chez macartevacances les commandes se font en deux étapes : l’ajout des bénéficiaires depuis un fichier Excel ou par saisie, puis la sélection de ceux qui vont bénéficier de la carte. Faire les commandes en deux étapes permet de recharger les cartes autant de fois que nécessaire.

Sur le processus de commande, le Chèque-Vacances Connect et macartevacances sont donc à égalité.

La taille du réseau

L’offre macartevacances révolutionne les usages en annonçant être compatible avec tous les prestataires de vacances, sur Internet comme en magasin et dans le monde entier ! En utilisant le réseau Mastercard®, macartevacances est acceptée chez le prestataire à partir du moment où il accepte déjà la carte bancaire. Pour éviter tout abus, macartevacances filtre les prestataires et n’autorisent que ceux ayant une activité de vacances, loisirs ou culture.

Avec la solution des Chèques-Vacances Connect, seulement quelques dizaines de milliers de prestataires sont pour le moment annoncés compatibles.

exemple interface macartevacances

Dans tous les cas l’agence nationale des chèques vacances demande à chaque prestataire de signer une convention. C’est un processus long, mais depuis près de 40 ans, l’ANCV a réussi à obtenir de nombreux partenaires sur les titres papiers.

À noter également que certains prestataires parmi les plus importants du marché rendent l’utilisation des Chèques-Vacances Connect difficile : la SNCF refuse les paiements en ligne et n’accepte les titres papiers qu’en guichet, d’autant qu’elle n’accepte pas encore les Chèques-Vacances Connect dans ses parcours d’achat. De même certains prestataires incontournables comme Booking.com, Airbnb ou encore Transavia ne sont pas non plus compatibles.

Sur la taille du réseau, l’avantage est donc à macartevacances qui promet un réseau de partenaires bien plus large que le Chèque-Vacances Connect qui pourrait, quant à lui, tout de même, être amené à se développer.

La mise en place

Les CSE ont l’habitude des Chèques-Vacances papiers et leurs bénéficiaires connaissent bien le fonctionnement. Peu d’explications sont nécessaires, ce qui en fait un avantage appréciable.

Cependant, la distribution des Chèques-Vacances papiers à la main peut s’avérer compliquée à mettre en place, notamment dans la situation de pandémie actuelle et du développement du télétravail dans de très nombreuses entreprises. Toutes les contraintes qui peuvent en découler (perte, erreurs, vols…) impactent cette solution “traditionnelle” des titres papiers. Il est toutefois possible via une option payante d’envoyer ces titres papiers directement chez les bénéficiaires ou d’utiliser la solution Chèques-Vacances Connect, qui dématérialise le chèque-vacances papier.

Avec macartevacances, il suffit de saisir l’adresse email du bénéficiaire : macartevacances va directement contacter les bénéficiaires via leurs adresses emails, récupérer leurs adresses postales et envoyer les cartes de paiement chez eux en lettre suivie. Ce qui peut faire gagner du temps très précieux et éviter les erreurs.

Concernant la mise en place, il y a autant d’avantages avec Chèque-Vacances Connect qu'avec macartevacances.

L’utilisation par les bénéficiaires

Chacune des 3 solutions possibles, les titres papiers, les Chèques-Vacances Connect ou macartevacances vont présenter des avantages et des inconvénients à leur utilisation par les bénéficiaires.

En pratique les titres papiers sont très simples à utiliser. Leur seul défaut est de ne pas être compatible avec l’achat en ligne, sur Internet.

Pour les Chèques-Vacances Connect, l’utilisation sur Internet est le but, mais l’utilisation d’un QR Code peut s’avérer compliquée pour certains. De plus, le nombre de prestataires qui l’acceptent réellement sur leur parcours d’achats en ligne est encore limité.

Étant une carte de paiement, macartevacances est simple d’utilisation à partir du moment où l’on sait comment utiliser une carte de paiement lors d’un achat en ligne. Aujourd’hui tous les sites Internet acceptent le moyen de paiement Mastercard®.

Les applications mobiles Chèques-Vacances Connect et macartevacances sont un gros plus. Il est très agréable pour l’utilisateur de pouvoir suivre ses dépenses et consulter son solde sur ces applications.

Le petit plus macartevacances est de permettre l’ajout d’argent sur le compte ce qui permet de facilement payer des prestations d’un montant plus important que la dotation. En termes d’utilisation, macartevacances présente un avantage certains pour tout bénéficiaire qui fait des achats en ligne sur internet et sait utiliser une application mobile.

En conclusion 

Le Chèque-Vacances Connect est un véritable bond en avant par rapport aux Chèques-Vacances papiers. Il sera intéressant de voir si l’ANCV arrive à développer un réseau aussi important que pour sa version papier, qui reste une solution pratique pour de nombreux bénéficiaires aujourd’hui. 

La solution macartevacances est quant à elle une offre qui répond avec pertinence aux nouveaux besoins des salariés. Simple et moderne, elle peut aider les CSE à gagner du temps et propose à leurs bénéficiaires le plus grand réseau d’acceptation jamais vu.

L’essor des chèques-vacances ANCV

Quel est l’intérêt des chèques-vacances ?

Les chèques-vacances permettent de régler des prestations liées aux loisirs et aux vacances tels que de l’hébergement, de la restauration, des transports (avion ou train) ou des activités culturelles. Un grand nombre de prestataires de ce type de services en France aujourd’hui accepte les chèques-vacances pour régler tout ou partie de ces activités.

Un des grands intérêts des chèques-vacances est son mode de financement : le salarié paye une partie de la valeur des chèques-vacances et l’employeur, ou le CSE, paye l’autre partie.

Il s’agit donc d’un avantage collaborateur souvent mis en place par les CSE pour financer une politique d’incitation ou de soutien financier aux vacances.

Les tarifs moyens des chèques-vacances

Le chèque-vacances est un titre de paiement qui existe aujourd’hui sous plusieurs formes, notamment un carnet de chèques physiques, de 10, 20, 25 ou 50 € ou de chèques dématérialisés de 60 €, utilisables uniquement sur internet.

Le montant de la participation du salarié au prix du carnet de chèques dépendra de sa rémunération et de son nombre d’enfants à charge.

  • Selon son niveau de rémunération, la participation du salarié sera de 20% ou de 50% minimum au prix global du carnet de chèques.
  • Puis le taux pourra être réduit de 5 ou 10% par enfant à charge, dans la limite de 15% de réduction maximum.
  • Le reste sera payé par l’employeur (qui n’a pas l’obligation légale de proposer de chèques-vacances à ses collaborateurs) ou par le CSE.

Les différents types de chèque-vacances

Comme évoqué précédemment il existe plusieurs types de chèques-vacances, 2 types jusqu’à présent :

  1. le chèque-vacances “traditionnel papier”
  2. le e-chèque-vacances.

Désormais l’ANCV a dans ses objectifs de travailler sur la dématérialisation des titres, en lien avec les modifications profondes des habitudes de consommation dans le secteur du tourisme et des loisirs. 

Dans ces secteurs particulièrement les clients achètent de plus en plus de prestations en ligne.

Dans cet objectif, l’offre s’est récemment développée avec Chèque-Vacances Connect (qui remplace le e-chèque-vacances) et “macartevacances”.

cheque vacance ANCV

Où utiliser les chèques-vacances ?

L’agence nationale des chèques-vacances, l’ANCV, est un établissement public qui œuvre depuis 1982 à une mission très spécifique : rendre possible le départ en vacances du plus grand nombre de français.

Elle est la seule à pouvoir émettre les fameux chèques-vacances et signe des conventions avec des prestataires du secteur du tourisme et des loisirs pour leur utilisation. Récemment un de ses axes de développement est la dématérialisation des titres de chèques-vacances, un enjeu au cœur des actualités du marché du tourisme et des loisirs.

Les chèques-vacances peuvent être utilisés en France et dans l’Union Européenne chez un ensemble de prestataires ayant signé une convention avec l’ANCV. Le site de l’ANCV vous informe sur toutes les enseignes et prestataires acceptant ces titres de paiement en France.

Quelles grandes surfaces acceptent les chèques-vacances ?

Puisque le chèque-vacances permet de financer des dépenses liées à ses vacances, loisirs, ou activités culturelles, aucune grande surface alimentaire n’accepte en théorie ce moyen de paiement. Par contre les grandes surfaces qui disposent de leurs propres agences de voyages, telles que Leclerc, Auchan, Carrefour ou encore Intermarché peuvent donc les accepter pour l’achat de prestations de voyages et de vacances chez eux.

Quels magasins acceptent les chèques-vacances ?

De manière générale beaucoup d’enseignes acceptent les chèques-vacances, notamment les titres papiers. Le réseau de chèques vacances dématérialisés (anciennement e-chèque-vacances et désormais Chèques-Vacances Connect) est un peu moins étendu. Dans tous les cas le bien ou le service acheté doit correspondre à des loisirs, des vacances ou de la culture.

Ainsi les chèques vacances peuvent être utilisés pour régler du transport tels que des billets d’avion, de train, ou d’autocars, mais uniquement en agence.

Un grand nombre de prestataires d’hébergements acceptent aussi le règlement par chèques-vacances : hôtels, campings, gites ruraux notamment. C’est également un moyen de paiement possible pour les colonies de vacances et les séjours à l’UCPA.

De nombreux musées ou sites culturels acceptent les chèques-vacances : musées, châteaux, parc à thèmes, zoo, base nautique ou encore certains cinémas ou opéras. Cela est également vrai pour les centres de balneo ou de thalasso-thérapie.

Enfin, plus de 6 000 restaurants, de toutes sortes, acceptent le paiement en chèques-vacances, depuis la brasserie de quartier au restaurant étoilé, en passant par des chaines de fast-food (comme MacDo). Vous pouvez notamment le savoir en identifiant l’autocollant généralement placé sur la vitrine à l’entrée du restaurant.

Comment payer l'autoroute avec des chèques-vacances ?

Puisqu’un grand nombre de français part également en vacances en voiture il est possible de payer le péage d’autoroute avec des chèques-vacances. Pour cela il faut ouvrir un compte Liber-t Vacances sur lequel il est possible de déposer jusqu’à 150€ / an en chèques-vacances ANCV.

Si la solution macartevacances vous intéresse, n'hésitez pas à visiter le site de notre partenaire.

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Législation et travail

Négociation collective : tout ce qu’il faut savoir

Les ordonnances de 2017, ou ordonnances Macron, ont profondément réorganisé les modalités du dialogue social en entreprise, avec, notamment la création d’une instance unique, le CSE. Elles ont également modifié les règles et les enjeux de la négociation collective, outil majeur du dialogue social en entreprise. 

L’ordonnance relative au renforcement de la négociation collective est d’ailleurs la première des 5 ordonnances constituant les ordonnances Macron. Elle poursuit la réforme de la négociation collective et les premiers éléments apportés sur la négociation collective par la loi travail, en clarifiant les rôles des accords de branche et des accords d’entreprises

Quelle est la définition de la négociation collective ? Comment est-elle mise en œuvre ? Quels sont les 3 niveaux de la négociation collective et quelles sont les négociations obligatoires dans l’entreprise ? Qui sont les acteurs de la négociation collective ? Qu'est-ce qu’une convention collective et comment la connaitre et la faire appliquer ? 

Élus du CSE, découvrez tout ce qu’il faut savoir sur la négociation collective !

Définition de la négociation collective et mise en œuvre

Quel est le but de la négociation collective ?

La négociation collective peut se définir par la négociation d’accords qui vont permettre d’adapter les règles du Code du Travail aux spécificités des activités des entreprises, par entreprise ou par secteur d’activité. 

L’idée et le but de la négociation collective est d’adapter les règles au plus proche de la réalité des contraintes des salariés pour tenir compte des spécificités de leur profession ou de l’activité de leur entreprise.

Les règles issues de la négociation collective doivent toujours être plus favorables que le Code du Travail ou bien proposer des dispositions non prévues par celui-ci.

La négociation collective est un droit permettant de protéger les droits sociaux de salariés d’un même secteur ou d’une même entreprise. Le produit de la négociation collective est la création d'accords collectifs

L’ordonnance relative au renforcement de la négociation collective a redéfini les modalités d’articulation entre les différents accords issus de la négociation collective et élargi la possibilité de la négociation collective à toutes les entreprises, même les plus petites. Enfin cette ordonnance a redéfini les règles d’adoption et de dénonciation de ces accords.

Quels sont les 3 niveaux de la négociation collective ?

Les 3 niveaux de la négociation collective sont :

  • le niveau national par la négociation au niveau de syndicats interprofessionnels ;
  • le niveau d'un secteur d’activités spécifique, on parle alors de branche ;
  • le niveau de l’entreprise, ou d’établissements d’entreprises.

De ces négociations collectives vont émerger différents accords qui peuvent parfois être plus ou moins avantageux pour les salariés ou même se contredire !

Afin de clarifier les règles devant primer et surtout les domaines sur lesquels les différents niveaux de la négociation collective doivent s’appliquer, l’ordonnance relative au renforcement de la négociation collective a modifié l’articulation entre les différents niveaux conventionnels. 

N’hésitez pas à consulter les documents du ministère du Travail pour connaitre toutes les modalités d’articulation des différents niveaux de la négociation collective.

La règle devient la primauté de l’accord d’entreprise sur celui de l’accord de branche, sauf dans certains domaines précisés dans le Code du Travail. L’accord de branche, lui, prime sur l’accord national interprofessionnel.

En résumé  

La négociation collective permet de négocier ce qu’on appelle de manière générale un accord collectif. Cet accord collectif peut prendre plusieurs formes selon le niveau de la négociation collective où il a été réalisé : 

  • un accord national interprofessionnel, conclu au niveau national et couvrant l’ensemble des secteurs d’activité ;
  • un accord de branche, couvrant un secteur d’activité professionnel  ;
  • un accord d’entreprise, couvrant le seul niveau de l’entreprise concernée.

Enfin la convention collective est un accord de branche qui va traiter de plusieurs thèmes et définir les conditions de la négociation collective sur ces thèmes.

négociation collective

Accords collectifs, accords de branche ou d’entreprise, conventions collectives : de quoi parle-t-on ?

Qu’est-ce qu’un accord collectif ?

Un accord collectif est un texte négocié et conclu entre les partenaires sociaux à plusieurs niveaux. Il est le résultat de l’application du principe de la négociation collective. Il est négocié et conclu entre le ou les employeurs ainsi que leurs représentants éventuels, et les organisations syndicales ou les délégués du personnel représentants les salariés.

Selon le niveau où il est négocié, l’accord collectif peut traiter différents sujets, s’appliquer à différent niveau, pour une durée déterminée ou indéterminée.

Qu’est-ce qu’un accord de branche ?

L’accord de branche est un accord collectif, issue de la négociation collective au niveau d’un secteur professionnel. Il est signé entre les représentants des entreprises et les syndicats représentatifs d’une même branche professionnelle et définit les règles spécifiques applicables à cette activité professionnelle. 

Désormais l’accord d’entreprise prime sur l’accord de branche, mais les articles L. 2253-1 et L. 2253-2 du Code du travail listent les matières dans lesquelles l’accord de branche prime ou peut primer sur les accords d’entreprise, il s’agit notamment :

  • des salaires minimums ; 
  • de la classification ; 
  • de la protection sociale complémentaire ;
  • la formation ;
  • la pénibilité ;
  • l’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes.

La France compte environ 700 branches. Toutes ces branches recouvrent en partie les secteurs d'activité, mais pas complètement, ce sont deux nomenclatures différentes. Il existe par exemple la branche du travail temporaire ou de la métallurgie.

Qu’est-ce qu’une convention collective ?

L'article L2232-5 du Code du travail précise que le terme “convention de branche” désigne aussi bien “la convention collective, les accords de branche, les accords professionnels, et les accords interbranches.”

Une convention collective est une forme d’accord de branche, mais dont le champ d’application est plus large et auquel l’employeur ne peut pas déroger, contrairement à l’accord de branche. Elle précise également les conditions ultérieures de négociations sur les thèmes qu’elle traite, que l’accord de branche devra respecter. Enfin les accords de branche peuvent être signés entre des entreprises relevant de la même branche, mais n’étant pas couvertes par la même convention collective. 

La convention collective adapte les règles du Code du Travail au secteur qu'elle couvre. Elle traite les sujets suivants :

  • condition d'emploi ;
  • formation professionnelle ;
  • conditions de travail ;
  • garanties sociales des salariés.

La plupart des conventions collectives sont nationales et si l’employeur a l’obligation d’appliquer les dispositions de la convention collective, il ne peut alors pas y déroger par accord d’entreprise.

Qu’est-ce qu’un accord d’entreprise ?

Un accord d’entreprise est un accord négocié et signé entre l’employeur et les représentants d’organisations syndicales représentatives ou les représentants des salariés au niveau de l’entreprise ou d’établissements d’entreprises (on parle alors d’accord d’établissement).

Le Code du Travail, à l’issue de la réforme introduite par la loi travail de 2016 et les ordonnances Macron de 2017, fait désormais primer l’accord d’entreprise sur les autres niveaux conventionnels.

Le Code du Travail prévoit également l’organisation de négociations annuelles obligatoires (ou NAO) sur plusieurs thématiques. Ces négociations peuvent générer la conclusion d’accords d’entreprise.

Désormais les accords d’entreprise peuvent déroger aux dispositions prévues dans les autres niveaux conventionnels sur certains sujets hormis les 6 domaines qui restent réservés aux accords de branche.

Quelle est la différence entre un accord collectif et une convention collective ?

Le terme accord collectif recouvre les différents accords conclus à l’issue d’une négociation collective. La convention collective a un champ d’application plus étendu que les accords collectifs, qu’ils soient de branche ou d’entreprise. La convention collective traite de l’ensemble des sujets éligibles à ce niveau de négociation pour proposer des dispositions nouvelles ou plus favorables que le code du travail, l’accord collectif traite seulement d’un ou plusieurs sujets parmi ces thèmes. 

Qu’est-ce qu’une convention d’entreprise ?

Il s’agit d’un autre terme pouvant être utilisé à la place d’un accord d’entreprise.

Les acteurs de la négociation collective

Qui négocie les accords d'entreprise ?

Les accords d’entreprise sont négociés entre l’employeur et le ou les délégués syndicaux de l’entreprise. Le délégué syndical est un représentant du personnel désigné par un syndicat représentatif dans l'entreprise.

En l’absence de délégué syndical dans l’entreprise, ce qui peut être le cas pour les plus petites entreprises, l’accord d’entreprise peut alors être négocié avec :

  • un ou plusieurs représentants du personnel mandatés par un syndicat représentatif au niveau de l’entreprise, de la branche ou au niveau national interprofessionnel ; 
  • ou à défaut, les élus du CSE ; 
  • ou à défaut avec un salarié non élu, mandaté par un syndicat.

Pourquoi le CSE doit savoir négocier collectivement ?

De nombreux éléments ayant un impact sur la vie du CSE vont être négociés avant et après les élections des élus du CSE. Le protocole d’accord préélectoral fait partie du premier accord nécessaire à la vie du CSE. La négociation collective fait partie des attributions du CSE en l’absence de délégués syndicaux dans l’entreprise. La priorité va toujours au délégué syndical, mais les élus du CSE peuvent donc être amenés à négocier des accords d’entreprise, ou y participent en échangeant avec les délégués syndicaux. Ils doivent donc être formés à la négociation collective.

Modalités d’adoption et de dépôt des accords collectifs

Les modalités d’adoption des accords issus de la négociation collective ont évolué avec la loi travail et l’ordonnance relative à relative au renforcement de la négociation collective

Dans les entreprises qui disposent de délégués syndicaux, l’accord d’entreprise doit être signé par une organisation syndicale ayant obtenu plus de 50% des suffrages lors des dernières élections professionnelles. On parle alors d’un accord majoritaire.

Si l’accord n’est pas majoritaire, alors les syndicats ayant obtenu plus de 30% des suffrages au 1ᵉʳ tour des dernières élections professionnelles peuvent demander l’organisation d’un référendum auprès des salariés pour valider l’accord. L’accord est adopté s’il obtient plus de 50% des suffrages des salariés. 

Dans les entreprises qui ne disposent pas de délégués syndicaux, l’accord d’entreprise doit être approuvé :

  • par référendum s’il est négocié par des élus mandatés ou par un salarié mandaté ; 
  • par les membres du CSE ayant obtenu la majorité des suffrages lors des élections s’il est négocié par les élus du CSE.

L’accord de branche doit être conclu par un ou plusieurs syndicats dits représentatifs au niveau de la branche et ayant obtenu au moins 30% des suffrages aux élections professionnelles. Il ne doit pas avoir fait l’objet d’opposition d’un ou de plusieurs syndicats représentatifs qui ont obtenu la majorité des suffrages aux mêmes élections. L’opposition doit être faite dans les 15 jours suivant la notification de l’accord par écrit avec les motivations et les points de désaccords.

Une fois adoptés les accords collectifs sont déposés électroniquement auprès de la DIRECCTE, sur la plateforme du Ministère du Travail prévu à cet effet et afin de répondre à l’obligation de publicité des accords, prévue par l’article L. 2231-5-1 du code du travail

  • La commission permanente paritaire de négociation et d’interprétation

Dans chaque branche est instituée une commission permanente paritaire de négociation et d’interprétation. Elle a pour mission d’élaborer chaque année un rapport d’activité comprenant un bilan des accords collectifs d’entreprises relatifs à la durée du travail, au travail à temps partiel, aux congés et au compte épargne-temps. Les accords d’entreprise lui sont transmis pour information.

Les négociations obligatoires dans l’entreprise : thème, périodicité et déroulement

L’introduction à la négociation collective dans les textes est étroitement liée avec les négociations obligatoires dans l’entreprise. Dans les entreprises qui disposent d’au moins un délégué syndical, l’employeur a l’obligation de prendre l’initiative d’engager, périodiquement, des négociations collectives obligatoires. On les appelle également négociations annuelles obligatoires (NAO) bien qu’elle ne soit pas toujours organisée chaque année.

Si ce n’est pas l’employeur qui en prend l’initiative, la négociation s’engage obligatoirement à la demande d’une organisation syndicale représentative

Thème et périodicité des négociations annuelles obligatoires

Le calendrier, les thèmes et la périodicité des négociations obligatoires peuvent eux-mêmes faire l’objet d’une négociation collective entre les délégués syndicaux et l’employeur.

Par défaut l’employeur a l’obligation d’organiser au moins une fois tous les 4 ans des négociations sur : 

  • la rémunération, notamment les salaires  ; 
  • le temps de travail ;
  • le partage de la valeur ajoutée dans l’entreprise ;
  • l’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes, afin de supprimer les écarts de rémunérations ;
  • la qualité de vie au travail

Dans les entreprises de plus de 300 salariés et dans d’autres cas spécifiques prévus aux articles L. 2341-1 et L. 2341-2 du Code du Travail, une négociation sur la gestion des emplois et des parcours professionnels doit également être engagée par l’employeur au moins une fois tous les 4 ans.

À noter

La thématique égalité professionnelle évolue souvent et l’index dont la publication des résultats est déjà obligatoire, s'étoffe à partir du 1er janvier 2022. Désormais il faut également publier l’ensemble des indicateurs du score final sur le site du ministère du Travail. En cas de résultats inférieurs aux seuils définis par décret, l’employeur a l’obligation de fixer et publier ses objectifs de profession pour chaque indicateur. Toutes les composantes de l’index doivent être communiquées au CSE et les indicateurs intégrés à la BDESE.

Déroulement des négociations obligatoires

C’est l’employeur qui a la responsabilité d'organiser les négociations obligatoires en conviant tous les syndicats représentatifs de l’entreprise. La négociation se déroule entre l’employeur et les délégués syndicaux. Tant que la négociation est en cours, l’employeur ne peut prendre aucune décision unilatérale dans les sujets traités lors de la négociation, sauf si une situation d’urgence le justifie.

Si les négociations débouchent sur un accord alors toutes les règles d’adoption et de dépôt des accords collectifs indiquées précédemment s’appliquent. Si les négociations n’aboutissent pas à un accord, un procès-verbal de désaccord est établi.

Le procès verbal de désaccord détaille les dernières propositions des parties et les mesures que l’employeur compte appliquer unilatéralement. Ce procès verbal de désaccord est également déposé auprès de la Direccte comme les accords collectifs.

Le Code du Travail prévoit une obligation de négociation, mais pas celle de trouver un accord !

Connaitre les conventions collectives

Quel est le rôle de la convention collective ? 

Nous l’avons vu, les conventions collectives font partie des accords de branche, mais avec un champ d’application plus large. Elles complètent ou adaptent les règles du Code du Travail aux spécificités de l’activité professionnelle à laquelle elles s’appliquent. Elles peuvent prévoir des dispositions non prévues par le code du Travail, comme des congés payés supplémentaires ou des primes de fin d’année ou des dispositions plus favorables, comme des indemnités de licenciement plus favorables que l’indemnité légale ou des règles d’indemnisation du chômage partiel plus favorable.

Comment connaître la convention collective de son entreprise ?

Il faut connaitre l’activité principale de son entreprise pour connaitre la convention collective qui s’y applique. Celle-ci est définie par le code APE de l’entreprise, délivré par l’INSEE. Il est possible de rechercher sa convention collective sur Legifrance, grâce à un outil de recherche et de consultation de l’ensemble des conventions collectives applicables en France. Les conventions collectives y sont répertoriées par activité, par identifiant de convention collective (IDCC) ou par numéro de brochure du journal officiel.

Il est également possible d’obtenir une nomenclature des conventions collectives sur le site du ministère du Travail, qui les classe par IDCC. Le ministère a également élaboré une table de correspondance entre grille de classification et convention collective. 

Enfin il est possible de connaitre la convention collective de son entreprise en se rapprochant de la Direccte dont l’entreprise dépend (sur le territoire de son siège social).

La convention collective est-elle obligatoire ?

L'employeur doit appliquer la convention collective :

  • si elle est conclue au niveau de l'entreprise ;
  • ou si l'entreprise entre dans son champ d'application territorial et professionnel et adhère à l'organisation patronale signataire ;
  • ou si la convention a été étendue au niveau national par le ministère du Travail.

Ainsi si la convention est étendue au niveau national par arrêté ministériel, elle s’applique à toutes les entreprises entrant dans son champ d’application et est obligatoire. Si la convention collective n’est pas étendue, elle n’est obligatoire qu’aux employeurs adhérents des syndicats signataires de ladite convention collective.

Une entreprise peut ne relever d’aucune convention collective.

La consultation des conventions collectives est gratuite en ligne. Le salarié doit pouvoir consulter la convention collective applicable sur son lieu de travail et un avis affiché sur le lieu de travail doit préciser l’intitulé de la convention application, l’endroit où un exemplaire à jour est consultable et les conditions de consultation. Enfin son intitulé doit obligatoirement figurer sur les bulletins de paie.

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restructuration d'entreprise
Bien-être au travail

Restructuration d’entreprise : étapes et solutions vues du CSE

La vie d’une entreprise est faite de décisions quotidiennes pour la gérer au mieux et lui assurer sa rentabilité et sa compétitivité, afin de garantir sa pérennité. Les entreprises sont constamment en mouvement pour s’adapter aux évolutions du monde. Parmi les adaptations possibles, il existe la restructuration d’entreprise

La définition de la restructuration d’entreprise est une opération de gestion, menée par l’employeur, en vue de réaménager un ou plusieurs éléments constitutifs de l’entreprise pour s’adapter à des contraintes ou des évolutions.

Il peut s’agir d’une restructuration financière ou organisationnelle, une restructuration des activités ou une restructuration de portefeuille

Les conséquences d’une restructuration sur les salariés sont variables, mais elles vont assurément affecter leur environnement de travail, voire générer des licenciements. La restructuration d’entreprise est encadrée légalement. Il est donc très important pour les élus du CSE de bien comprendre les étapes d’une restructuration d’entreprise. Ils pourront ainsi agir dans la stratégie de restructuration d’entreprise à laquelle ils seront confrontés.

restructuration d'entreprise

Dans quels cas une restructuration d'entreprise peut-elle se faire ?

Il n’existe pas de définition exhaustive des cas dans lesquelles une restructuration d’entreprise peut être envisagée, mais certains cas sont explicitement prévus dans le Code du Travail ou ont été reconnus par la jurisprudence. Il s’agit de :

  • la fusion d’entreprise : absorption d’une autre société ou constitution d’une nouvelle société entrainant la disparition d’une entité juridique ;
  • la cession : vente partielle ou totale d’une entreprise à une autre par un rachat de parts  ;
  • la modification de structures importantes de production ;
  • la scission : séparation de filiales d’un groupe en entité indépendante.

La restructuration d’entreprise est aussi un moyen d’adapter l’entreprise aux évolutions du monde, et donc peut se décider suite à l’émergence de contraintes telles que : 

  • la baisse des moyens de production ; 
  • la réorientation stratégique ;
  • la délocalisation de certaines activités ;
  • une crise sanitaire.

Les conditions nécessaires à l’émergence d’une restructuration d’entreprise sont donc souvent la dégradation d’indicateurs de performance de l’entreprise tels que :

  • la perte de rentabilité ; 
  • l’inadéquation entre l’offre et la demande du marché ;
  • la baisse du niveau de trésorerie ou du BFR (besoin en fonds de roulement) ;
  • la tension dans la gestion des ressources humaines (turn-over, arrêt maladie, situations de tensions entre les équipes, etc.) ;
  • la perte de confiance des partenaires de l’entreprise (clients, fournisseurs, actionnaires).

Quelles sont les conséquences d'une restructuration d'entreprise ?

Selon les indicateurs concernés, la restructuration d'une entreprise en difficulté peut porter sur divers éléments constitutifs de l’entreprise, tels que les moyens humains, la réorganisation de la masse salariale, l’adaptation des outils de production, un changement d’organigramme et d’organisation structurelle, etc.

Les conséquences d'une restructuration d'entreprise sont donc nombreuses : 

  • la modification de la situation juridique de l’entreprise : création ou suppression de sites ou de filiales, cession d’activité, fusion, scission, etc.
  • la réorganisation des moyens de production : développement de nouveaux produits, baisse ou augmentation de la production, délocalisation d’une activité, etc.
  • la modification de la structure financière : nouveaux actionnaires, modification du capital social, etc.
  • la modification de la masse salariale : suppression de postes dans le cadre d’une restructuration avec licenciements collectifs.

Cas des transferts de contrats suite à un plan de restructuration

La modification de la situation juridique de l’entreprise induit par une restructuration d’entreprise oblige l’employeur à appliquer le principe de continuité de relation contractuelle. Cela implique un transfert des contrats de travail depuis l’ancienne structure vers la nouvelle pour tous les salariés concernés.

Cas d'une restructuration avec licenciement

Il existe des cas où la restructuration est synonyme de réduction de postes pour sauvegarder la compétitivité de l’entreprise. Dans ce cas, la restructuration de l’entreprise peut amener à prononcer des licenciements, qui rentreront dans le cadre du licenciement économique.

L’article L1233-3 du code du travail prévoit cette possibilité pour les raisons suivantes :

  • difficultés économiques ;
  • mutations technologiques ;
  • réorganisation de l'entreprise nécessaire à la sauvegarde de sa compétitivité ;
  • cessation d'activité de l'entreprise.

Le licenciement économique ne peut être prononcé qu’après l’impossibilité de reclassement du salarié par l’employeur ou le refus par le salarié de modifications de conditions essentielles de son contrat de travail.

Lorsque le licenciement économique concerne plusieurs salariés, quel que soit le nombre, l’entreprise doit définir, dans un accord collectif, les critères détaillant l’ordre des licenciements que l’employeur doit obligatoirement respecter.

Dans le cas d’une entreprise de plus 50 salariés et d’un projet de licenciement économique qui concerne 10 salariés minimum sur une période de 30 jours consécutifs, l’employeur doit obligatoirement élaborer un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE).

Les différentes étapes d'une restructuration d'entreprise

Élaboration de la stratégie de restructuration

Si les conditions d’évolution de l’entreprise nécessitent la mise en place d’une restructuration, un état des lieux doit être réalisé. Il s’agit de définir les contraintes et les objectifs de l’entreprise ainsi que les moyens à mettre en œuvre pour supprimer ou atténuer les contraintes et atteindre les objectifs. Ce diagnostic sera la base pour élaborer la stratégie de restructuration d’entreprise, aussi appelée plan de restructuration.

Il doit définir précisément les actions de réorganisation qui seront mises en place, les moyens associés ainsi que les indicateurs de suivi de l’achèvement de la restructuration de l'entreprise.

Consultation du CSE sur le plan de restructuration

Comme le prévoient les articles L2323-33 et L2323-34 du Code du Travail, la consultation du CSE est obligatoire pour toute modification économique ou juridique de l’entreprise, ce qui est le cas lorsqu’une restructuration d’entreprise est décidée. 

Peu importe sur quels aspects de l’entreprise porte la restructuration de l’entreprise, le CSE doit être consulté. Les modalités de consultations sont similaires à toutes les consultations obligatoires du CSE. 

L'employeur doit détailler, dans tous documents écrits nécessaires à la compréhension du plan de restructuration, les raisons des modifications envisagées et les mesures prévues pour les salariés affectés par les modifications. 

La consultation doit être effectuée dans des délais raisonnables avant la mise en œuvre du plan de restructuration. Précisément selon la cour de Cassation, elle doit être effectuée à un moment où le projet est suffisamment défini, mais pas définitif. 

Enfin, une fois toutes les informations transmises au CSE, il doit disposer d’un délai d’examen “raisonnable” pour étudier les éléments et rendre des observations, auxquelles l’employer doit répondre. Une fois toutes ces étapes menées correctement, le CSE rend un avis définitif

La législation rend la consultation du CSE obligatoire dans le cas d’un plan de restructuration. Si toutes les étapes et modalités de consultation ne sont pas respectées, les élus peuvent agir en justice pour exiger des éléments ou même suspendre le plan

Toutefois lorsque l’avis du CSE est rendu dans les règles, et si celui-ci est négatif, rien ne s’oppose dans le Code du Travail à l’application de la décision de l’employeur.

Les différentes phases de mise en œuvre de la restructuration

Une fois l’avis du CSE rendu, l’employeur peut mettre en œuvre son plan de restructuration. Sa mise en œuvre va comporter plusieurs phases, qu’on définit généralement comme : 

  • la phase de désintégration : celle de la transition, où l’ancienne organisation est "détruite” pour laisser place à la nouvelle ;
  • la phase de reconstruction : celle où les changements sont en place, la nouvelle organisation est là, avec des nouveaux postes, de nouvelles missions, parfois des licenciements, dans cette phase des ajustements sont possibles ;
  • la phase d’intégration : la nouvelle structure est complètement ancrée dans l’entreprise .

La communication tout au long de ces phases est un facteur clé de succès d’une restructuration : 

  • communication des différentes étapes et mesures induites par la restructuration, associée à une notion de calendrier ;
  • communication de l’organisation cible, notamment avec les changements d’organigramme et la mise à jour des procédures internes ;
  • communication des mesures d’accompagnement pour les personnes impactées par les conséquences de la restructuration : formation, mutation, licenciement, nouveaux processus de travail, nouvelles entités dans l’entreprise, nouveaux produits, etc.

Toutes ces phases doivent s’articuler autour de la conduite du changement, car la restructuration d’entreprise induit de grands bouleversements. L’adaptation des salariés et de l’entreprise à la nouvelle organisation est la clé de son succès. 

Enfin une fois la phase d’intégration passée, un suivi précis d’indicateurs mesurant les effets de la restructuration doit être effectué. Il est essentiel de s’assurer du succès de cette restructuration vis-à-vis des objectifs initiaux ayant conduits à sa mise en œuvre.

Qui sont les interlocuteurs en cas de restructuration d'entreprise ?

Les élus du CSE et les organisations syndicales

La consultation du CSE est obligatoire pour tout projet de restructuration d’entreprise. 

Si le projet ne concerne que la restructuration d’un établissement, alors c’est le CSE d’établissement uniquement qui est consulté, le CSE Central n’étant consulté que sur les projets de restructuration pouvant affecter l’ensemble de l’entreprise.

Selon la qualité du dialogue social dans l’entreprise, il ne faut pas hésiter à utiliser l’obligation de consultation du CSE comme un moyen de contribuer au plan de restructuration, si celle-ci s’avère nécessaire. 

Les élus du CSE peuvent donc jouer un rôle crucial dans l’élaboration de la stratégie de restructuration de l’entreprise Ils doivent analyser en détail les motivations et les mesures proposées par l’employeur. Pour cela le CSE peut décider d'avoir recours à un expert

Une fois l’avis du CSE rendu et la restructuration lancée, les élus du CSE vont également être des relais essentiels, notamment lors des phases dite de destruction et de transition. Ils vont contribuer à l’accompagnement du changement auprès des salariés concernés voire remonter éventuellement des points d’alerte à l’employeur.

Les organisations syndicales sont également un interlocuteur lors de la mise en place de plan de restructuration de l’entreprise. À travers leur représentant dans l’entreprise, les délégués syndicaux ou les représentants de section syndicale, ils peuvent agir pour la défense des intérêts professionnels individuels ou collectifs et des conventions et accords collectifs qu’ils ont signés. Ils peuvent être les garants du respect de certaines conditions du plan de restructuration et doivent également veiller aux conséquences sur les salariés notamment du point de vue des risques psychosociaux.  

Les cabinets de management de transition

Comme nous l'avons vu tout au long de cet article, une restructuration d’entreprise est un projet à impact majeur sur les salariés et sur l’entreprise elle-même. Elle nécessite une conduite du changement, une communication adaptée, un dialogue social ouvert pour obtenir l’adhésion des représentants du personnel et un déploiement coordonné. 

Avoir recours à un cabinet ou un consultant en management de transition peut être un véritable support pour définir, déployer et s’assurer de la réussite d’une stratégie de restructuration d’entreprise.

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Législation et travail

Guide des abréviations du CSE : mémo technique et mots clés

Vous vous perdez déjà dans les nombreux sigles et abréviations utilisés jusqu’à présent ? Vous vous demandez ce que signifie CSSCT, DS ou encore RSS ? Pas de panique c'est normal ! Non seulement il y a beaucoup d'abréviations liées au CSE, mais en plus avec leur mise en place au 1ᵉʳ janvier 2020, de nombreux sigles n’ont plus lieu d’être et d’autres nouveaux sont apparus. 

Suivez le guide complet des abréviations à connaitre pour les élus du CSE dans cet article et n'hésitez pas à nous en demander d'autres en commentaires !

abréviations CSE
Aperçu de l'article

Les abréviations et sigles du CSE

ASC : activités sociales et culturelles

Qu’est-ce que les ASC ?

Les missions du CSE sont variées, parmi elle se trouve les missions anciennement dévolues au comité d’entreprise (le CE) à savoir l’achat, la gestion et la proposition d’activités sociales et culturelles, ASC, au bénéfice des salariés. Ces activités font l’objet d’un budget spécifique alloué au CSE.

En savoir plus sur : le bugdet du CSE

BDES : base de données économique et sociale

Qu’est-ce que la BDES ?

La BDES est une base de données qui contient l’ensemble des informations nécessaires aux consultations et informations récurrentes que l’employeur met à disposition des membres du CSE. Il s’agit d’une obligation légale pour toutes les entreprises d’au moins 50 salariés. C’est un outil que l’employeur doit concevoir, élaborer et mettre à jour sur toutes les informations qui concernent les grandes orientations économiques et sociales de l’entreprise.

En savoir plus sur : la BDES

CE : comité d’entreprise

Qu’est-ce que le CE ?

Le comité d'entreprise (CE) une ancienne instance représentative dont les missions et une partie des modalités de fonctionnement ont été reprises par la nouvelle instance représentative du personnel unique et obligatoire pour toutes les entreprises de plus de 11 salariés, le CSE. On parlait aussi de CCE, pour le comité central d’entreprise et de comité d’établissement dans le cas d’entreprises ayant plusieurs établissement et plus de 50 salariés.

CSE : comité social et économique 

Qu’est-ce que le CSE ?

Le comité social et économique (CSE) est l’instance représentative du personnel obligatoire pour toutes les entreprises de plus de 11 salariés. Elle a été instaurée par les ordonnances Macron de septembre 2017, qui a fusionné toutes les missions des anciennes instances, les délégués du personnel (DP), le comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) et le comité d’entreprise (CE) en cette instance unique.

En savoir plus sur : le CSE

CSEC : comité social et économique central

Qu’est-ce que le CSEC ?

Dans les entreprises de plus de 50 salariés et qui disposent d’au moins 2 établissements, doit être mis en place un CSE central. Il se compose d’élus des différents CSE d’établissement, de représentants syndicaux et de l’employeur.

En savoir plus sur : le CSE central

CSSCT : commission santé sécurité et conditions de travail

Qu’est-ce que la CSSCT ? 

La CSSCT est la commission issue du CSE ayant en charge les sujets liés à la santé, la sécurité et les conditions de travail. Elle doit obligatoirement être mise en place dans toutes les entreprises de plus de 300 salariés. Elle ne dispose pas des attributions consultatives du CSE,  mais prépare des éléments pour que le CSE puisse délibérer et voter. La CSSCT reprend en partie les missions anciennement dévolues au comité d’hygiène de sécurité et conditions de travail (CHSCT).

CSSCTC : commission santé, sécurité et conditions de travail central

Qu’est-ce que la CSSCTC ?

Lorsque l’entreprise remplit les conditions d’obligation de mise en place d’un CSE Central et qu’elle dépasse l’effectif de 300 salariés, elle doit également mettre en place une CSSCT centrale.

En savoir plus sur : la CSSCT

DP : délégué du personnel

Qu’est-ce qu’un DP ?

Les DP sont une ancienne instance représentative du personnel dont les missions et une partie des modalités de fonctionnement ont été reprises par la nouvelle instance représentative du personnel unique et obligatoire pour toutes les entreprises de plus de 11 salariés, le CSE.

DUP : délégation unique du personnel

Qu’est-ce que la DUP ?

La délégation unique du personnel (DUP) était un dispositif préexistant aux ordonnances Macron de septembre 2017 et prévoyant la possibilité d’instituer des représentants uniques des salariés dans certaines entreprises. Désormais la délégation unique du personnel n’existe plus dans les entreprises et ses missions ont été intégralement transférées au CSE depuis le 1ᵉʳ janvier 2020.

IRP : instance représentative du personnel

Qu’est-ce qu’une IRP ?

Les instances représentatives du personnel (IRP) sont l’ensemble des mandats de représentation du personnel défini dans la législation. Elles sont :

  • soit élues par les salariés, comme c’est le cas pour le CSE ;
  • soit désignées par les syndicats représentatifs dans l’entreprise, comme c’est le cas pour le délégué syndical ou le représentant syndical au CSE.

Depuis les ordonnances de septembre 2017 les instances représentatives du personnel désignées par les salariés ont été fusionnées en une unique instance qu’est le CSE.

RI : règlement intérieur du CSE

Qu’est-ce que le règlement intérieur du CSE ?

Le règlement intérieur (RI) du CSE est un document qui recense ses modalités d’organisation et de fonctionnement, distinct du règlement intérieur de l’entreprise. Il vient fixer les règles de fonctionnement et de vie du CSE, permettant sa bonne marche. Il est valable même lorsque les mandats des élus du CSE sont renouvelés, jusqu’à sa prochaine modification, qui doit toujours être adoptée à la majorité des membres du CSE.

Les abréviations et sigles des organisations syndicales

DS : délégué syndical

Qu’est-ce qu’un délégué syndical (DS) ?

Un délégué syndical est un représentant du personnel qui a été désigné par une organisation syndicale représentative dans l’entreprise. Le délégué syndical fait connaitre auprès de l’employeur les revendications et la position du syndicat auquel il appartient. Il négocie, revendique et participe aux négociations des accords collectifs. Il bénéficie de plusieurs moyens pour effectuer ses missions et peut cumuler plusieurs mandats comme celui de représentant syndical au CSE ou de membre de la délégation du personnel. Dans les entreprises de moins de 300 salariés, le délégué syndical est membre de droit du CSE. 

En savoir plus sur : le délégué syndical

Fédé : fédération syndicale

Qu’est-ce qu’une fédération syndicale ?

Dans le domaine des organisations syndicales, une fédération est le regroupement de syndicats d’un même secteur d’activité. Il existe deux façons de regrouper des syndicats :

  • regroupement par métier : la fédération regroupant alors tous les syndicats liés à ce métier ;
  • regroupement par territoire : un syndicat par région et la fédération regroupe les syndicats au niveau national.

Les fédérations de secteur différents peuvent également se regrouper et former des confédérations ou des unions syndicales. Une confédération désigne alors d’usage une organisation syndicale ayant vocation à représenter l’ensemble des salariés par l’union de toutes les fédérations représentant chaque secteur d’activité.

NAO : négociation annuelle obligatoire

Qu’est que la négociation obligatoire ou NAO ?

Dans les entreprises où il existe une ou plusieurs sections syndicales issues de syndicats dits représentatifs et dans lesquelles a été désigné au moins un délégué syndical, des négociations annuelles obligatoires doivent être organisées, à l’initiative de l’employeur ou de l’organisation syndicale représentative. Ces NAO doivent porter notamment sur les rémunérations et l’égalité professionnelle entre hommes et femmes.

En savoir plus sur : la négociation collective 

OS : Organisation Syndicale

Qu’est-ce qu’une organisation syndicale (OS ou syndicat) ?

Un syndicat est une association de personnes dont le but est de défendre ou promouvoir des intérêts communs professionnels. Les syndicats regroupent des personnes qui exercent la même profession ou des métiers similaires ou liés, et ont pour but la défense des droits et des intérêts matériels et moraux, collectifs et individuels des personnes visée par leurs statuts. Ils peuvent se constituer librement et leur création et fonctionnement sont encadrés en France par une réglementation stricte.

En savoir plus sur : les syndicats

RS : représentant syndical

Qu’est-ce que le représentant syndical (RS) au CSE ?

Le représentant syndical au CSE est un salarié désigné par une organisation syndicale représentative dans l’entreprise pour la représenter aux réunions du CSE. Dans les entreprises de moins de 300 salariés le délégué syndical est membre de droit du CSE. Dans les entreprises de plus de 300 salariés, les organisations syndicales représentatives peuvent désigner parmi les salariés, un délégué pour siéger au comité social et économique, désigné alors comme représentant syndical au CSE. Il ne dispose que d’une voix consultative au CSE et doit donner le point de vue du syndicat qu’il représente aux membres élus du CSE lors des consultations. Le cumul du mandat de représentant syndical au CSE est impossible avec celle de délégué du personnel élu au CSE.

RSS : responsable de section syndicale

Qu’est-ce qu’un responsable de section syndicale (ou RSS) ? 

Une organisation syndicale non représentative dans l’entreprise ne peut pas désigner de délégué syndical, mais elle peut désigner un salarié représentant de la section syndicale (RSS). Pour cela le syndicat doit tout de même remplir 4 conditions :

  • le syndicat doit être constitué depuis au moins 2 ans ;
  • il doit être compétent dans le champ géographique et professionnel de l'entreprise ;
  • il doit respecter les valeurs républicaines et d’indépendance ;
  • il doit satisfaire au critère de transparence financière.

Les missions du RSS sont les mêmes que celles du délégué syndical à l’exception de sa participation aux négociations des accords collectifs. Si son syndicat devient représentatif aux élections, le RSS peut alors être désigné délégué syndical

En savoir plus sur : la notion de syndicat représentatif 

UD : union départementale

Qu’est-ce qu’une UD ?

Au niveau des organisations syndicales, l’union départementale est le regroupement de sections syndicales et syndiqués d’un même département indépendamment de leur profession. On peut aussi parler d’union territoriale lorsque l’organisation ne correspond pas au découpage départemental français. Les UD sont un relai local de l’organisation syndicale nationale. Dans certaines organisations syndicales représentatives au niveau national, comme la CGT ou FO, les UD sont l’échelon d’organisation le plus important.

UL : union locale

Qu’est qu’une UL ?

Au niveau des organisations syndicales, l’union locale est le regroupement de sections syndicales et syndiqués d’une même localité, indépendamment de leur profession. Les unions locales sont l’échelon d’organisation syndicale le plus proche du terrain en rassemblant des syndiqués de différents secteurs. Les unions locales sont généralement organisées au niveau de zones d’agglomérations urbaines (où les activités salariées sont concentrées notamment). Ce sont souvent des déclinaisons à l’échelon inférieur des unions départementales, qui restent l’échelon le plus influent dans de nombreuses organisations syndicales.


Les abréviations et sigles de l’entreprise et du droit du travail

AT / MP : accident du travail / maladie professionnelle

Qu’est qu’un accident du travail ?

Le Code de la Sécurité Sociale définit l’accident du travail comme : “quelle qu’en soit la cause, l’accident survenu par le fait ou à l’occasion du travail de toute personne salariée ou travaillant à quelque titre que ce soit, pour un ou plusieurs employeurs ou chefs d’entreprise”. Les accidents de trajet et accident de salariés en mission ou formation professionnelle en dehors des heures de travail sont également concernés. Il y a 2 conditions pour qu'un accident soit reconnu comme un accident du travail  : 

  • être victime d’un fait accidentel dans le cadre de l’activité professionnelle ;
  • le fait accidentel a entrainé l’apparition soudaine d’une lésion.

Qu’est-ce qu’une maladie professionnelle ?  

Les maladies contractées par les salariés en lien avec leur activité professionnelle peuvent être reconnues comme maladies professionnelles. Un tableau des maladies professionnelles est annexé au Code de la Sécurité Sociale et répertorie les affections reconnues comme telles, mais des maladies qui n’y figurent pas peuvent être également déclarées maladies professionnelles sous certaines conditions.

Les AT / MP ouvrent droit à des indemnisations spécifiques dans le cas d’arrêts de travail ou d’incapacité de travail (temporaire ou permanente) engendrés par des accidents de travail ou des maladies professionnelles.

CA ou CP : congés annuels ou congés payés

Qu’est-ce qu’un congé annuel ou congé payé ?

Dans le droit du travail français, tout salarié a droit chaque année à des congés payés par l’employeur. Chaque mois de travail effectif (soit 30 jours ouvrables pour une année complète de travail) ouvre droit à 2,5 jours ouvrables de congés payés. Pendant un congé payé l’employeur verse au salarié une indemnité de congés payés. Toutes les modalités liées aux congés payés sont encadrées par les articles L3141-1 à L3141-33 du Code du Travail

CARSAT : caisse d’assurance retraite et de santé au travail

Qu’est que la CARSAT ?

Les caisses d’assurance retraite et de santé au travail ont été créées pour remplacer les CRAM (caisses régionales d’assurance maladie) depuis le 1ᵉʳ janvier 2020 (excepté en Île-de-France et Alsace-Moselle). C’est un organisme de droit privé de la sécurité sociale ayant une compétence régionale. Elle dépend à la fois de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CNAM) et de la Caisse Nationale de l’Assurance Vieillesse des travailleurs salariés (CNAVTS). Elle est responsable de l’orientation des personnes qui cotisent auprès des CNAVTS pour les informer et les accompagner pour liquider leurs droits à la retraite. Tous les salariés qui dépendent du régime général de la Sécurité Sociale doivent s’adresser à la CARSAT pour tous les sujets concernant l’assurance vieillesse et l’assurance des risques professionnels. Les salariés cotisent au niveau national auprès de la CNAV pour se constituer une retraite et les entreprises versent des cotisations spécifiques à la CARSAT, dont les taux varient selon la nature de leur activité.

CET : compte épargne-temps

Qu’est-ce que le compte épargne-temps ?

Le compte épargne temps (CET) est un dispositif qui permet au salarié de stocker des jours de congés payés qu’il n’aurait pas pris afin de pouvoir en disposer plus tard ou bien en retirer une rémunération (immédiate ou différée). La mise en place d’un CET se négocie au sein de l’entreprise et doit être prévue par convention ou accord collectif. Les modalités d’utilisation des droits acquis par le salarié dans son CET doivent également être prévues dans la convention ou l’accord collectif.

CCN : convention collective nationale

Qu’est-ce qu’une convention collective ?

Une convention collective un accord écrit et négocié entre les syndicats et les employeurs. Elle est généralement négociée au niveau d’un secteur d’activité spécifique, par exemple la convention collective de la métallurgie. La convention collective adapte généralement les règles du code du travail à des situations propres au secteur d’activité concerné et doit être plus favorable que le Code du Travail sur ces règles ou bien proposer des dispositions non prévues par le Code du Travail. Elle peut traiter des différents sujets suivants :

  • condition d'emploi ;
  • formation professionnelle ;
  • conditions de travail ;
  • garanties sociales des salariés.

Les signataires de la convention collective doivent fixer son champ d’application au niveau géographique et professionnel. La plupart des conventions collectives sont donc nationales (CCN) mais il existe des conventions et accords régionaux ou départementaux dans certains secteurs.

L’employeur a l’obligation d’appliquer les dispositions de la convention collective dans 3 situations :

  • si la convention collective est conclue au niveau de l’entreprise ;
  • si l’entreprise entre dans son champ d’application ;
  • si elle a été étendue au niveau national par le ministère du Travail.

Le non-respect de la convention collective peut engendrer la saisie du conseil des prud’hommes par les salariés ou les syndicats.

DIR : Direction

Le mot DIR est souvent employé pour désigner une direction. Par exemple la DIR COM pour la direction de la communication.

Direccte : direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi

Qu’est-ce que la Direccte ?

La Direccte est un service déconcentré de l’État, au niveau de chaque région, appliquant les compétences et sous la tutelle des ministères du Travail et de l’Économie et des Finances. Il s’agit de l’interlocuteur privilégié des entreprises et des salariés sur tous les sujets concernant notamment l’entreprise, l’emploi, l’économie, le travail, les relations sociales, la concurrence et la consommation. C’est l’organe en charge du contrôle de l’application des règles en droit du travail, par le moyen des services de l’inspection du travail. C’est la Direccte qui est chargé de valider un certain nombre de décisions de l’employeur lorsque cela est prévu par la loi (licenciement d’un salarié protégé, plan de sauvegarde de l’emploi, etc.).

DRH, directeur des ressources humaines et RRH, responsable des ressources humaines

Que sont le DRH et le RRH ?

Le directeur des ressources humaines (DRH) est responsable de la politique de recrutement des salariés, de la gestion des relations entre les salariés et de la gestion de la politique sociale de l’entreprise. Par cette dernière mission, même s’il n’est pas le représentant légal de l’employeur, il est souvent un acteur clé du dialogue social dans l’entreprise et accompagne généralement l’employeur pendant les CSE. 

Le responsable des ressources humaines (RRH) est généralement hiérarchiquement rattaché au DRH et coordonne la politique de gestion des ressources humaines dans l’entreprise.

DUERP : document unique d’évaluation des risques professionnels

Qu’est-ce que le DUERP ?

Le document unique d’évaluation des risques professionnels (DU, DUER ou DUERP) est un registre obligatoire à tenir et mettre à jour par l’employeur qui liste l’ensemble des risques professionnels que les salariés encourent et les actions de prévention et de protection menées par l’entreprise. L’absence de mise à jour ou la non-présentation de ce registre à l’inspection du travail expose l’employeur à des sanctions de contraventions

PEE, plan d’épargne entreprise et PERCO, plan d’épargne pour la retraite collectif

Qu’est-ce que le PEE et le PERCO ?

Le PEE, le PERCO ou le nouveau PERE-CO sont des plans d’épargnes salariales. Lorsque l’entreprise distribue à ses salariés de l’argent au titre de l’intéressement ou la participation, il peut être placé sur des plans d’épargne dit salariale (car ouverts aux salariés). 

  • Le PEE permet aux salariés de se constituer une épargne sous la forme d’un portefeuille de valeurs mobilières ;
  • Le PERCO, ou le nouveau PERE-CO, permet aux salariés de se constituer une épargne qui pourra compléter leurs revenus au moment de leur retraite.

Ces plans d’épargnes salariales bénéficient d’un régime fiscal et social plus avantageux et comportent l’obligation d’une aide apportée par l’employeur. Sur ces plans d’épargnes salariés des versements volontaires, appelés abondement, du salarié et de l’employeur sont possibles.

PSE : Plan de Sauvegarde de l’Emploi

Qu’est qu’un plan de sauvegarde de l’emploi ?

Un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) est un dispositif permettant de limiter les licenciements pour motif économique dans une entreprise. Un plan de sauvegarde de l’emploi doit être obligatoirement établi dans les entreprises de plus de 50 salariés, lorsqu’un projet de licenciement concerne minimum 10 salariés sur une période de 30 jours consécutifs. Il contient notamment un plan de reclassement pour faciliter le reclassement des salariés dont le licenciement est inévitable. Le contenu du plan de sauvegarde de l’emploi doit être présenté à la Direccte par l’employeur pour qu’elle le valide. 

RGPD : règlement général sur la protection des données

Qu’est-ce que le RGPD ?

Le RGPD, ou règlement général sur la protection des données est un texte réglementaire européen qui est entré en vigueur en mai 2018. Il est le texte de référence pour encadrer juridiquement le traitement des données personnelles sur l’ensemble du territoire de l’Union Européenne. Il poursuit 3 objectifs :

  • renforcer le droit des personnes vis-à-vis de leurs données personnelles ;
  • responsabiliser tous les acteurs qui traitent des données personnelles ;
  • renforcer la coopération entre les autorités qui traite de la protection des données personnelles.

RPS : risques psychosociaux

Quelle est la définition des risques psychosociaux (RPS) ?

Un risque psychosocial (RPS) est un risque pour la santé physique et mentale des salariés. Les représentants du personnel, les pouvoirs publics et les employeurs sont particulièrement sensibilisés à la prévention des risques psychosociaux dans le monde du travail. Selon les différentes entités qui étudient ce sujet, les risques psychosociaux sont à la jonction de l’individu et de sa situation de travail et sont donc multiples. L’INRS considère comme des RPS, les situations professionnelles où sont présents, de manière combinée ou non : 

  • le stress engendré par un déséquilibre entre la perception des contraintes et la perception des ressources pour y faire face ;
  • les violences internes à l’entreprise, tel que le harcèlement moral ou sexuel ou des conflits exacerbés  ;
  • les violences externes commises par des personnes extérieures à l’entreprise, comme des insultes, menaces, agressions, etc. 

Les risques psychosociaux peuvent être engendrés par l’activité qu’exerce la personne ou bien par l’organisation ou les relations de travail. L’employeur et les représentants du personnel doivent œuvrer ensemble pour leur prévention.

UES : unité économique et sociale

Il s’agit d’une notion en droit du travail qui oblige au regroupement de plusieurs entreprises distinctes pour atteindre les seuils nécessaires à la mise en place d’un CSE. Une UES doit être reconnue par décision de justice ou un accord conventionnel. Les dispositions à prendre suite à la reconnaissance d’une UES sont encadrées par l’article L2313-8 du Code du Travail.


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référent sécurité
Bien-être au travail

Le référent sécurité au CSE : rôle, missions et importance

Depuis la création du CSE avec les ordonnances Macron de septembre 2017, l’instance est désormais responsable de toutes les questions liées à la santé, la sécurité et aux conditions de travail dans l’entreprise. Ces sujets sont des enjeux majeurs qui demandent du temps, des connaissances et surtout des référents. 

L’ancien responsable santé et sécurité au travail tenait ce rôle dans les anciennes instances représentatives du personnel, au sein du CHSCT. 

Bien que la nomination d’un référent sécurité au CSE ne soit plus obligatoire elle est fortement conseillée pour remplir ses missions sur ces enjeux majeurs pour les salariés et l’entreprise. Tour d’horizon du rôle du référent sécurité du CSE.

référent sécurité

Qu'est-ce que le référent sécurité CSE ?

La nomination d’un référent sécurité au CSE n’est pas obligatoire dans les textes. 

La loi ne précise sur ce sujet que la mission du CSE dans toutes les entreprises de plus de 11 salariés. Elle est définie par l’article L.2312-5 du Code du travail qui précise que la délégation du personnel au comité social et économique “contribue à promouvoir la santé, la sécurité et l'amélioration des conditions de travail dans l'entreprise”. Les modalités d’exercice de ses missions, notamment en matière de santé, sécurité et conditions de travail vont évoluer en fonction de l’effectif de l’entreprise. Pour pouvoir exercer sa mission, le CSE peut nommer un référent sécurité du CSE

Par ailleurs l’article L.4121-1 précise les responsabilités de l’employeur en termes de prévention des risques et de sécurité, pour “protéger la santé physique et mentale des travailleurs”. Dans ce cadre un certain nombre de documents et de procédures doivent être mis en place par l’employeur. 

Parmi eux il y d’abord la réalisation, obligatoire dès le 1ᵉʳ employé embauché, d’un document unique d’évaluation des risques professionnels (DUER ou DUERP) qui liste les risques professionnels encourus par les travailleurs et surtout les actions de prévention associées. 

Enfin l’article L4644-1 du Code du Travail impose à l’employeur la désignation “d’un ou plusieurs salariés compétents pour s’occuper des activités de protection et de prévention des risques professionnels de l’entreprise”. C’est ce qu’on désigne couramment par le terme de référent santé et sécurité au travail (référent SST).

En résumé

La nomination d’un référent sécurité au CSE n’est donc pas légalement obligatoire, mais fortement conseillée du côté des délégués du personnel pour assurer la mission du CSE dans ce domaine. La nomination d’un référent sécurité et santé au travail du côté de l’employeur est obligatoire. Dans la même lignée, la nomination d’un référent RPS est fortement conseillée du côté des instances représentatives du personnel et de l’employeur pour garantir la prévention des risques psycho-sociaux. 

Définition et rôle du référent sécurité CSE

Il n’existe donc pas de définition officielle du référent sécurité au CSE. Il s’agit de la personne qui aura en charge de participer aux actions de l'entreprise dans la protection et la prévention des risques professionnels.

Le rôle du référent sécurité du CSE va également être de centraliser pour le reste des élus, l’analyse de tous les sujets liés à la promotion de santé, de sécurité et aux conditions de travail. Si l’entreprise est dans les seuils rendant obligatoire la création d’une Commission Santé Sécurité et Conditions de Travail (CSSCT) alors le référent sécurité du CSE pourra être issu des membres élus de cette commission.

Attention

Le référent sécurité du CSE est désigné parmi les membres élus du CSE, mais ne substitue pas au CSE sur les sujets qu’il traite. Il devra rendre compte de toutes ces actions et analyses au CSE, qui reste la seule instance représentative responsable de ces aspects dans l’entreprise.

Les missions du référent sécurité au CSE

Dans les entreprises de moins de 50 salariés

La mise en place d’un CSE est désormais obligatoire pour toutes les entreprises de plus de 11 salariés.

Dans les entreprises de moins de 50 salariés le CSE et le référent sécurité au CSE, s'il en a désigné un, aura pour missions celles définies dans l’article L2312-5 du Code du Travail :

  • la réalisation d’enquêtes “en matière d’accident du travail ou de maladies professionnelles ou à caractère professionnel” ;
  • la saisie de l’inspection du travail “de toutes les plaintes et observations relatives à l’application des dispositions légales dont elle est chargée d’assurer le contrôle” ;
  • l’utilisation du droit d’alerte, dont disposent tous les membres élus du CSE, en cas d’atteintes aux droits des personnes, à leur santé physique et mentale, ou aux libertés individuelles dans l’entreprise, ou bien en cas de danger grave et imminent.

Dans les entreprises de plus de 50 salariés

Des missions plus élargies en matière de sécurité dans les entreprises de plus de 50 salariés s’ajoutent à la liste précédemment détaillée. Elles sont définies à travers différents articles du Code du Travail et permettent au CSE de :

  • mener des “analyses des risques professionnelles auxquelles peuvent être exposés tous les travailleurs de l’entreprise”

  • proposer des actions de prévention du harcèlement moral, du harcèlement sexuel et des agissements sexistes (article L2312-9 du Code du Travail) ;

  • effectuer des inspections régulières, “en matière de santé, de sécurité et de conditions de travail”
  • recourir à titre consultatif et occasion à l’expertise de toute personne de l’entreprise qui lui parait qualifiée (article L2312-13 du Code du Travail) ;
  • être informé des visites de l’agent de l’inspection du travail, pouvoir lui présenter ses observations et accompagner l’agent si le CSE le souhaite (article L2312-10) ;

Par ailleurs dans les entreprises de plus de 300 salariés, le CSE et l’employeur doivent obligatoirement mettre en place une commission santé sécurité et conditions de travail, dont pourra être issu le référent sécurité au CSE.

Cette commission dispose des attributions du CSE en matière de santé, sécurité et conditions de travail, mais pas des attributions consultatives du CSE, qui reste donc le seul à pouvoir recourir à une expertise et délibérer, sur la base des travaux préparatoires de la commission.

Qui peut être désigné référent sécurité au CSE ?

En premier lieu, il est nécessaire que le référent sécurité au CSE soit un membre élu du CSE. Il peut s’agir d’un titulaire ou d’un suppléant. Toutefois le rôle de référent sécurité ne confère pas d’heures de délégation pour l’exercice de ses missions. Il est donc préférable de désigner un élu titulaire qui pourra utiliser son crédit d’heures de délégation pour exercer sa mission de référent sécurité. 

Si le CSE dispose d’une commission Sécurité Santé et Conditions de Travail, il est également souhaitable de désigner le référent sécurité au CSE parmi les membres de la CSSCT. Les membres de cette commission dispose d’un crédit d’heures de délégation spécifique à leur mission au sein de la commission. 

Du point de vue des aptitudes nécessaires pour exercer au mieux le rôle de référent sécurité, il est préférable de bien connaitre les différentes activités de l’entreprise. En effet chacune d’entre elles ne vont pas présenter les mêmes risques en termes de sécurité pour les salariés. Par exemple dans les entreprises de BTP, un référent sécurité de chantier doit exercer ses missions avec une bonne connaissance des contraintes légales et réglementaires liées à la sécurité du chantier.

Enfin en fonction des activités de l’entreprise il convient de noter qu’un référent sécurité doit être joignable à tout moment, car les risques et les accidents peuvent survenir à toute heure et en dehors des heures de travail de la personne qui exerce ce rôle. Il faut également pouvoir se déplacer sur le site de l’entreprise rapidement.

Le référent sécurité au CSE est un élu du CSE en charge des sujets liés aux missions du CSE en matière de sécurité remplace donc le référent santé et sécurité au travail qui existait à l’époque de l’existence du CHSCT. 


Le référent en Santé et Sécurité au travail est un salarié (ou une personne externe) désigné par l’employeur. On parle donc d’un employé dont la mission sera dédiée à la définition et au suivi des différents risques dans l’entreprise pour l’employeur.

Le référent sécurité au CSE ne peut pas être par ailleurs référent Santé et Sécurité au travail.

Formation du référent sécurité

Tout d’abord, une formation santé, sécurité et conditions de travail doit être suivie par l’ensemble des membres élus du CSE, titulaires et suppléants, afin de leur donner la capacité d’assurer leur mission sur ce sujet. Elle va permettre aux élus de savoir mesurer et prévenir les risques professionnels, analyser les conditions de travail et comprendre les modalités d’application du droit d’alerte. Cette formation obligatoire est financée par l’employeur, quelle que soit la taille de l’entreprise et qu’elle dispose d’une CSSCT ou pas. 

Par ailleurs, en complément, la formation spécifique du référent sécurité est possible pour lui assurer d’exercer aux mieux ses missions de prévention des risques.

Tout salarié, adhérent ou non d’un syndicat, et sans condition d’ancienneté, dispose d’un congé de formation économique, sociale ou syndicale. Ce congé lui permet de participer à des stages de formation pour le préparer à l’exercice de mission syndicales.

La formation est réalisée :

  • soit dans un centre rattaché à des organisations syndicales représentatives au niveau national ;
  • soit dans un institut spécialisé.

En savoir plus sur : les formations du CSE

Ainsi le référent sécurité peut utiliser son congé de formation économique, sociale ou syndicale pour se former sur les sujets spécifiques de la prévention des risques, de la santé et de la sécurité. Pendant ce congé le salaire du référent sécurité est maintenu. 

L’institut national de recherche et de sécurité, pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles, l’INRS, propose de nombreux outils et ressources sur la santé et la sécurité au travail. Ainsi à l’INRS, le référent sécurité pourra trouver des formations adaptées aux enjeux des activités de son entreprise. D’autres organismes de formations spécialisés dans ce domaine peuvent fournir la formation nécessaire au référent sécurité au CSE, comme l’institut régional de formation sanitaire et sociale de la Croix-Rouge française.

Est-il possible de nommer un référent sécurité externe ?

Concernant le référent sécurité au CSE, il ne peut être désigné que parmi les membres du CSE. Concernant le référent sécurité et santé au travail, il est possible pour l’employeur de nommer un référent sécurité externe s’il ne dispose pas des ressources nécessaires en interne.

Le Code du Travail prévoit que l’employeur puisse faire appel, après avis du CSE, à des intervenants en prévention des risques professionnelles. Ces intervenants (IPRP) peuvent soit appartenir au service de santé au travail interentreprises auquel l’entreprise adhère, soit être enregistrés auprès de la DIRECCTE.

Élus du CSE, la santé, la sécurité et les conditions de travail sont des missions fondamentales de votre mandat de délégué du personnel. Utilisez tous les moyens à votre disposition pour bien assurer cette mission.

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Bien-être au travail

Comment mesurer la satisfaction des employés ?

L’évolution de la société et du marché du travail a bouleversé les pratiques et les attentes des salariés vis-à-vis de l’entreprise. Cela a été particulièrement renforcé avec l’arrivée de nouvelles générations sur le marché du travail. 

Le salaire n’est plus le seul critère de mesure de la satisfaction des employés au travail. Désormais la qualité de vie au travail, la culture d’entreprise, le sens de la mission du collaborateur sont des données centrales permettant de mesurer la satisfaction des employés.

De quoi s’agit-il ? Comment réaliser correctement une enquête de satisfaction des employés ? Pourquoi est-il important de mesurer la satisfaction des salariés ? Que faire des résultats de sondages de satisfaction des employés ?

Tour d’horizon des solutions, idées et outils pour tout comprendre de l’importance de la satisfaction des employés au travail.

Satisfaction des employés : de quoi s’agit-il ?

Le monde de l’entreprise et du salariat évolue en fonction de tendances sociologiques et des conditions du marché de l’emploi. Cela fait naitre des attentes et une satisfaction des salariés différentes quant au rapport au travail et à l’entreprise. Elles ne sont plus que basées que sur le salaire. D’ailleurs, témoin de cette évolution, le terme salarié est de plus en plus délaissé au profit de celui de collaborateur

Des nouvelles notions sont apparues autour du bien-être et du bonheur au travail et ont toute leur place dans la mesure de la satisfaction des collaborateurs :

  • Qualité de vie au travail (QVT) : l’amélioration des conditions de travail et l’équilibre entre la vie personnelle et professionnelle.
  • Recherche de sens : avoir des missions valorisées dans la réalisation globale des objectifs de l’entreprise et intégration au contexte sociétal global.

  • Recherche de reconnaissance : à travers notamment le système de management de l’entreprise.

En résumé  

La satisfaction des employés signifie aussi bien le niveau de satisfaction du salarié vis-à-vis de son poste et ses conditions de travail, que son adhésion plus large à la culture de l’entreprise et à ses objectifs et enjeux généraux. 

Pourquoi mesurer la satisfaction des collaborateurs est-il indispensable ?  

Les études sur l’impact de la satisfaction (ou l’insatisfaction) des collaborateurs sur la performance globale de l’entreprise se multiplient et montrent bien pourquoi mesurer la satisfaction des salariés est indispensable

3 impacts majeurs se dessinent :

  • La satisfaction d’un employé augmente sa performance dans ses missions, contribuant à la productivité de l’entreprise.
  • La satisfaction d’une majorité des salariés augmente l’attractivité de l’entreprise sur sa marque employeur, permettant d’attirer de nouveaux talents, mais aussi de fidéliser ceux déjà présents. 
  • La satisfaction d’une majorité des collaborateurs améliore la notoriété de l’entreprise auprès de ses prospects et clients auprès de qui elle aura une meilleure image avec des valeurs positives. 

Augmenter la satisfaction des salariés est donc un levier de croissance pour l’entreprise en plus d'améliorer le bien-être des collaborateurs. 

C’est un indicateur important pour :

  • les responsables des ressources humaines, qui doivent conduire une politique de performance de l’entreprise ;
  • les élus du CSE, les représentants du personnel qui doivent représenter les intérêts des salariés, parmi lesquels les bonnes conditions de travail.

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Comment réaliser une enquête de satisfaction des employés ? 

Pour autant, avant de chercher à améliorer la satisfaction des employés, il faut être en capacité de l’évaluer. Pour cela le meilleur moyen reste de réaliser des enquêtes de satisfaction des salariés. Il existe plusieurs techniques et méthodes pour réaliser un questionnaire de satisfaction des salariés.

Attention

Dans le cadre de la collecte d’information pour mesurer la satisfaction des employés, le Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD) s’applique et il est donc obligatoire d’en respecter les principes.


Particulièrement vous devez obtenir l’autorisation pour un questionnaire de satisfaction en entreprise des salariés, si vous traitez des données personnelles qui ne sont pas anonymisées.

Enquête vs sondage de satisfactions des salariés ?

Quelle est la différence entre un sondage et une enquête ? Toutes les deux sont des méthodes de récolte et d’analyse de l’information, mais ne vous apporteront pas le même degré d’information sur vos indicateurs de satisfaction des salariés.

Les sondages :

  • sont des enquêtes rapides, qui ne comportent que peu de question avec des réponses à choix multiples, permettant la transmission de données surtout quantitatives ;
  • à préférer si vous voulez simplement un aperçu global du niveau de satisfaction des employés ;
  • permettront d’interpréter les résultats rapidement et efficacement.

Les enquêtes :

  • sont plus approfondies, peuvent comporter beaucoup de questions avec différentes modalités de réponses, à choix multiples, courtes et longues permettant la transmission d’informations plus qualitatives ;
  • à préférer si vous voulez également donner l’opportunité aux collaborateurs de s’exprimer sur les leviers pour améliorer leur satisfaction ;
  • seront plus longues à analyser avec plus d'informations à extraire. 

Définir les bons indicateurs de satisfaction des salariés

Afin de vous assurez d’avoir le plus retour possible sur votre questionnaire de satisfaction pour les salariés, qui vous garantira une analyse des résultats plus pertinentes, vous devez effectuer les étapes suivantes : 

  • définir les objectifs du questionnaire et vos indicateurs de satisfactions des salariés ;
  • sélectionner un échantillon de population ; 
  • déterminer les thématiques abordées en fonction de vos objectifs ;
  • communiquer auprès des salariés sur le but du questionnaire ;
  • analyser les résultats et les communiquer à l’ensemble des collaborateurs ;
  • réaliser le sondage à des périodes similaires d’une année sur l’autre pour pouvoir avoir une comparaison des résultats dans le temps.

À notervous pouvez réaliser un questionnaire de satisfaction sur l’intégration d’un salarié, après la validation de sa période d’essai par exemple.

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Choisir les bons outils de sondage

Vous pouvez utiliser de nombreux outils digitaux, gratuits ou payants pour réaliser un sondage de satisfaction des employés, en les sollicitant par email, via une plateforme externe dédiée ou votre site intranet.

Comment réaliser une enquête de satisfaction via Google Doc ? 

Etape 1Aenquête de satisfaction google doc

Si vous disposez d’un compte Gmail, Google propose son propre outil de réalisation d’enquête : Google Form. Il suffit d’ouvrir un Google Form comme vous ouvririez un simple Google Doc et de suivre ces 3 étapes simples :

Etape 1 : créez votre formulaire sur Google Form (vierge ou depuis un modèle), paramétrer le titre, et l'ensemble de vos questions

Etape 1Aenquête de satisfaction google doc exemple
exemple formulaire enquete doc

Etape 2 : partagez le formulaire créé à l'ensemble des destinataires de votre enquête, en leur envoyant par mail ou en copiant le lien du formulaire pour pouvoir l'insérer sur n'importe quel support (site internet, réseaux sociaux, etc.)

envoi formulaire enquete google doc

Etape 3 : analysez les résultats obtenus en retournant sur votre Google Form et en cliquant sur l'onglet "réponses".

envoi formulaire enquete google doc par email

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Les différentes thématiques à aborder dans une enquête de satisfaction des collaborateurs

Les thématiques à aborder dans une enquête de satisfaction des collaborateurs doivent être reliées aux leviers de motivation des salariés à travailler sur leur poste et dans leur entreprise. 

Elles doivent questionner sur : 

  • Le sens et l’intérêt au travail : la rémunération et avantages financiers, la valorisation de la contribution aux objectifs globaux de l’entreprise, la performance de l’équipe, l’image extérieure de l’entreprise pour le salarié, etc.
  • La reconnaissance et l’intégration : l’environnement de travail, l’impact du management, l’évolution de carrière, le sentiment d’intégration et d’appartenance à l’entreprise, etc.
  • La qualité de vie au travail : les autres avantages proposés (santé, restauration), l’ambiance de travail, les contraintes horaires et de transport, l’offre de formations, les activités et avantages proposés par le CSE, etc.

Exemple d’enquête de satisfaction des employés 

À ce stade vous vous interroger encore que demander lors de la réalisation de questionnaire de satisfaction des employés ? 

Il existe beaucoup d’exemple d’enquête de satisfaction des salariés disponible sur internet. Les exemples de questions à poser découlent des thématiques détaillées précédemment : 

  • Votre travail est-il intéressant ?
  • Votre travail est-il difficile ?
  • Au cours d'une semaine ordinaire, vous sentez-vous souvent stressé(e) au travail ?
  • Vous considérez-vous bien payé(e) pour le travail que vous fournissez ?
  • Dans quelle mesure vos opinions concernant le travail sont-elles prises en compte par vos collaborateurs ?
  • Votre responsable vous confie-t-il régulièrement des tâches qui vous font évoluer professionnellement ?
  • Quelles sont les perspectives de promotion à votre poste ?
  • Quelle est la probabilité que vous recherchiez un autre emploi en dehors de l'entreprise ?

Des modèles sont disponibles également en ligne, comme ce PDF de questionnaire de satisfaction de salariés, ou l’exemple de ce sondage en ligne

Comment analyser les résultats et mesurer la satisfaction des salariés ?

Mesurer la satisfaction des salariés ne suffit pas. Une fois votre enquête réalisée, vous devez en analyser les résultats pour éventuellement mettre en place les actions nécessaires pour améliorer la satisfaction des salariés.

Les différents outils proposés dans cet article vous aideront aussi à analyser les réponses obtenues. 

L'analyse des résultats du questionnaire de satisfaction vous permettra de réaliser des plans d’actions sur différents plans :

  • au niveau de la politique RH : niveau de rémunération, évolution des carrières, parcours de formation, parcours d’évaluation des salariés, etc. 
  • au niveau des méthodes de management : ambiance de travail, team building, meilleure prise en compte des objectifs, travail d’équipe, etc.
  • au niveau des avantages collaborateurs : qu’ils soient proposés par le CSE (activités sociales et cutlurelles) mais aussi l’entreprise, comme des douches, une salle de sport, ou encore une salle de repos, etc.

En savoir plus sur : la qualité de vie au travail

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Gestion et Finances

Le télétravail à l’ère du Covid-19 : guide pratique (FAQ CSE)

Mercredi 28 octobre 2020, un reconfinement national est annoncé par le président de la République française, en raison de l’ampleur de l’épidémie de coronavirus. Jeudi 29 octobre 2020, le Premier Ministre annonce que, dès le vendredi 30 octobre, “le temps de travail effectué en télétravail est porté à 100% pour les salariés qui peuvent effectuer l’ensemble de leurs tâches à distance”.

L’accès au télétravail a été élargi et facilité par de récents dispositifs législatifs. Toutefois, c’est le COVID-19 et le premier confinement de mars 2020 qui ont remis la lumière sur cette méthode d’organisation du travail, largement plébiscitée par les Français.

  • Comment exercer son rôle d’élu en télétravail
  • Quelle est la définition du télétravail et que prévoit la loi ?
  • Quels sont les droits et les obligations des salariés, des employeurs et des représentants du personnel ?
  • Le télétravail est-il obligatoire depuis le reconfinement ?
  • Comment exercer son rôle d’élu en télétravail ?
  • Quelles sont les règles du télétravail dans la fonction publique ?
  • Quelles sont les assurances nécessaires au télétravail ?
  • Existent-ils des indemnités de télétravail ?

Autant de questions que l’on se pose en cette période de coronavirus et auxquelles ce guide du télétravail apporte des réponses.

guide télétravail cse

Le télétravail dans la loi : quel est le cadre juridique ?

Que dit la loi à propos du télétravail ?

Le télétravail se définit par le fait de travailler, tout ou partie de son temps, ailleurs que dans les locaux de l’employeur. Cela peut être depuis chez soi ou depuis un autre espace de travail (espace de coworking).

Cette méthode d’organisation du travail repose sur l’utilisation croissante des nouvelles technologies de l’information et de la communication. Les ordonnances du 22 septembre 2017 ont facilité ses modalités d’accès, comme le précise le site du ministère du Travail.

Désormais, la mise en place d’un dispositif de télétravail total ou partiel est légalement possible par : 

  • la signature d’un accord collectif entre l’employeur et les organisations syndicales représentatives ;
  • l’élaboration d’une charte par l’employeur, soumise à l’avis du CSE, si l’entreprise en a un ;
  • un simple accord entre l’employeur et le salarié concerné, par tous moyens (oral ou écrit).

Tout salarié peut informer son employeur de sa volonté de télétravailler par tous moyens, tant que ses missions peuvent être effectivement réalisées à distance.

La modification du contrat de travail n’est plus nécessaire pour qu’un salarié puisse bénéficier du télétravail.

Selon le Code du Travail, le CSE doit être consulté par l’employeur sur toutes les questions qui concernent “l’organisation, la gestion et la marche générale de l’entreprise”,  ce qui couvre notamment les conditions de travail. Aussi, le CSE doit être consulté lorsque l’employeur décide de proposer le télétravail à ses salariés, dans le cadre classique du dialogue social de l’entreprise, selon les délais prévus par le Code du Travail.

Avantages et inconvénients du télétravail

Comme tout méthode d’organisation du travail, le télétravail présente des avantages et des inconvénients. 

L’avantage du télétravail est qu’il permet une certaine autonomie et la suppression de certaines contraintes logistiques comme le transport. Les inconvénients du télétravail sont liés aux risques de rupture du lien social et de mauvaises conditions matérielles de travail.

Avantages

  • Autonomie dans la gestion du temps de travail
  • Réduction des interruptions dans son temps de travail
  • Réduction des temps et des frais liés aux transports
  • Meilleure articulation entre vie professionnelle et vie personnelle

Inconvénients

  • Isolement et rupture du lien social
  • Augmentation des risques de distractions personnelles
  • Mauvaises conditions de travail matérielles
  • Réduction de la frontière entre vie professionnelle et vie personnelle

Télétravail et COVID-19 : le reconfinement rend-il le télétravail obligatoire ?

Le télétravail n’est plus une option

Depuis le début de la crise sanitaire engendrée par l’épidémie de coronavirus, le télétravail est considéré comme un outil de lutte efficace contre la propagation du virus

Le protocole national COVID-19 du ministère du Travail indique qu’à partir du 30 octobre tous les salariés qui sont en mesure d’effectuer leurs tâches à distance doivent les effectuer à 100% en télétravail.  Il est disponible sur le site du ministère du Travail, qui a répété que le télétravail n’était une option, mais une obligation.

Trois types de situation ont été identifiés : 

  • Télétravail total : il est obligatoire pour un salarié qui peut effectuer toutes ses tâches à distance
  • Télétravail partiel ou télétravail occasionnel : pour ceux qui ne peuvent pas effectuer l'intégralité de leurs tâches à distance, la présence sur site est de quelques jours par semaine
  • Présence sur site : pour les métiers qui ne peuvent pas du tout s’exercer à distance

Dans le cas du télétravail partiel ou occasionnel, il est demandé aux entreprises d'organiser les activités concernées pour limiter les déplacements et les interactions sociales sur site

La consultation du CSE en période de COVID-19

Même en temps de crise, la mise en œuvre du télétravail ne doit pas se faire sans un recours au dialogue social. 

Comme évoqué précédemment, dans les entreprises de plus de 50 salariés, le CSE doit être consulté sur toutes les questions concernant les conditions de travail, donc de la mise en place du télétravail

Toutefois, le Code du Travail permet à l’employeur de prendre toutes les mesures d’aménagement de poste pour garantir la protection de ses salariés et maintenir la continuité de l’activité de l’entreprise.

Dans le contexte de l’urgence de la crise sanitaire et du reconfinement décrété par le gouvernement, cette disposition est applicable au télétravail.

Le CSE ne sera alors consulté qu’après la mise en œuvre du télétravail, mais doit être informé sans délai par l’employeur de sa décision.

Attestation de télétravail

L’employeur peut demander une attestation de télétravail d’assurance habitation. Si le télétravail est mis en place au souhait du salarié dans le cadre législatif classique, il doit simplement contacter son assureur pour l’informer de cette situation. L’assurance transmettra en retour une attestation de télétravail.

Dans le cas d’un télétravail mis en place selon les conditions actuelles du reconfinement, le salarié peut également informer son assurance. En retour l’assureur transmettra une attestation de télétravail pour prendre acte de la situation exceptionnelle, valable seulement le temps des mesures imposées par le reconfinement.

L’employeur doit réaliser une attestation de déplacement pour les salariés devant se rendre sur site pendant le reconfinement. Elle comporte des précisions sur la nature de l’activité du salarié, son domicile, son ou ses lieux d’exercice de son activité ainsi que la durée de validité de l’attestation.


Les différentes attestations sont disponibles sur le site du ministère de l’Intérieur.

L’employeur peut-il refuser une demande de télétravail ?

Cadre législatif normal : oui, mais...

L’employeur a toujours la possibilité de refuser une demande de télétravail, mais il doit motiver son refus. Il doit être basé sur des éléments objectifs comme :

  • l’exercice des missions précises du salarié ;
  • une difficulté d’organisation ;
  • ou encore le besoin d’interactions physiques avec le reste de l’équipe pour l’exercice du poste.

Pendant la crise épidémique : non, mais...

Dans le cas actuel de l’épidémie de COVID, l’employeur est très fortement incité à mettre un maximum de ses salariés en télétravail total. Cependant, cette obligation n’a pas force de loi et il garde toujours la possibilité de refuser le télétravail pour certains salariés.

Selon le ministère du Travail, 8 millions de postes dans le secteur privé sont compatibles avec le télétravail. 

En pleine période de reconfinement et de circulation active du virus, le refus de l’employeur de mettre ses salariés en télétravail total doit être justifié sur des bases solides, au risque de se voir imposer des sanctions.

Que faire si l’employeur impose le télétravail aux salariés ?  

Cadre législatif normal

En temps normal, la possibilité d’avoir recours au télétravail se fait sur la base du volontariat. Il s’initie par une demande du salarié vers l’employeur ou une proposition de l’employeur vers le salarié. L’employeur ne peut donc pas imposer le télétravail à ses salariés. 

Le refus de télétravailler d’un salarié ne constitue aucunement un motif de licenciement.

En contexte de crise épidémique

Dans le cas précis de l’épidémie de coronavirus, le télétravail est considéré comme un aménagement nécessaire à la continuité de l’activité de l’entreprise et à la garantie de la protection des salariés. L’employeur peut donc l’imposer à ses salariés.

Le Code du Travail prévoit la possibilité d’avoir recours au télétravail sans l’accord du salarié dans le cas très précis de circonstances exceptionnelles ou de force majeure, comme la menace épidémique, pour garantir la protection du salarié tout en assurant la continuité de l’activité de l’entreprise. 

télétravail coronavirus

Contrôle de l’inspection du travail

L’inspection du travail vérifie la bonne application du droit du travail dans l’entreprise. Elle s’assure du respect des règles issues du code du Travail, des conventions et des accords collectifs, sur tous les aspects du travail :

  • santé et sécurité :
  • fonctionnement des instances représentatives du personnel, le CSE ;
  • durée et conditions du travail ;
  • contrat de travail ;
  • travail illégal, etc.

Un contrôle de l’inspection du travail peut être inopiné, faire suite à la plainte d’un ou plusieurs salariés ou se faire à la demande du CSE.

Le gouvernement a annoncé que les entreprises qui ne mettaient pas en place le télétravail pour les salariés éligibles, prenaient le risque de sanctions plus ou moins lourdes. Des contrôles de l’inspection du travail sur ce point ont été annoncés.

Les sanctions applicables à la suite d’une infraction sont variables. Elles dépendent du type d’infraction, de l’impact sur la sécurité et la santé des salariés et de la situation de l’entreprise. Il peut s’agir :

  • d’une simple lettre d’observation ;
  • d’une mise en demeure à l’entreprise de régulariser la situation ;
  • de la réalisation d’un procès verbal constatant l’infraction d’ordre pénale ;
  • de la suspension ou l’arrêt de certaines activités de l’entreprise.

Indemnités de télétravail : quelles-sont les règles ? 

Depuis les ordonnances de 2017 le versement d’indemnités de télétravail n’est plus obligatoire.

Toutefois la jurisprudence considère que le salarié peut demander une indemnisation à condition d’apporter la preuve de ses dépenses. Ainsi en cette période de coronavirus, une indemnité de télétravail peut être négociée, puisqu’il engendre des frais non prévus. 

Cette indemnisation peut couvrir les frais professionnels et l'occupation du domicile

Les frais professionnels sont ceux engagés par le salarié pour l’exécution de ses tâches en télétravail, tels que :

  • l’acquisition d’un abonnement internet et d’un forfait téléphonique, s’il n’en disposait pas avant de télétravailler
  • l’achat de fournitures et consommables de bureau
  • des coûts d’adaptation de son bureau à son domicile

Le calcul et le versement d’indemnités de télétravail peuvent être prévus dans l’accord collectif encadrant le télétravail dans l’entreprise. 

Le montant de l’indemnité d’occupation du domicile en cas de télétravail se base sur la valeur locative du bien. Elle n’est due que dans le cas où l’employeur ne peut pas proposer de local professionnel au salarié pour exercer son activité. Dans le cas du télétravail lié au coronavirus, l’indemnité n’est pas à verser si l’employeur disposait d’un local avant la crise.

Les indemnités de télétravail ne sont pas imposables dans la limite des plafonds définis par l’Urssaf. 

Protocole d’accord sur le télétravail, quelles mentions obligatoires ?

Les ordonnances de 2017 prévoient la possibilité de mettre en place un accord sur le télétravail pour encadrer les règles et modalités de sa mise en place. 

Ce protocole d’accord est à signer entre l’employeur et les représentants syndicaux, notamment des organisations syndicales représentatives de l’entreprise. 

Il doit d’abord contenir toutes les clauses obligatoires communes à tout accord collectif : un préambule, la forme et le délai de renouvellement ou de révision, les conditions de suivi ou de dénonciations.

Le protocole d’accord sur le télétravail doit mentionner toutes les clauses obligatoires prévues par le Code du Travail : 

  • les conditions dans lesquelles un salarié peut se voir accorder le télétravail (conditions d’éligibilité, démarches à suivre, modalités pratiques, nombre de jours par semaine) ;
  • les conditions dans lesquelles la fin du télétravail peut être décidée ;
  • les moyens d’acceptation du salarié de ses conditions de télétravail ;
  • les moyens de contrôle du temps de travail ou de répartition de la charge ;
  • les horaires pendant lesquels le salarié en télétravail peut être contacté par l’employeur
  • les modalités d’accès au télétravail pour les travailleurs handicapés ;

En plus de toutes ces mentions obligatoires, il est possible d’en ajouter d’autres permettant de cadrer les conditions d’exécution du télétravail, comme le versement et le calcul d’indemnités de télétravail.

télétravail accident

Quelles assurances pour le télétravail ?

Qui paie quoi en cas de problème ? 

La règle générale est que le salarié et son matériel professionnel en télétravail sont protégés par l’assurance professionnelle de l’employeur

Ainsi, le matériel éventuellement fourni par l’employeur (ordinateur portable, écran, clavier, souris, imprimante, etc.) est couvert contre :

  • le vol ;
  • l’incendie ;
  • la perte de données suite à un piratage.

Toutefois, puisque le salarié exerce son activité depuis son domicile, il doit en informer son assurance habitation. Il s’agit de veiller à ce qu’elle couvre bien les éventuels dommages que pourrait causer le télétravail à son domicile. Le salarié doit également s’assurer que le fait d’utiliser ses biens personnels dans le cadre de son télétravail ne les exclura pas de la couverture. 

Accident du travail et télétravail 

Le Code du Travail considère que l’accident qui survient sur le lieu de télétravail pendant l’exercice de l’activité professionnelle du télétravailleur est présumé être un accident de travail

Le salarié dispose de 48 H pour déclarer l’accident du travail et informer son employeur.  En réalité la qualification entre accident domestique et accident du travail peut être débattue.

C’est à l’employeur de démontrer que l’accident n’est pas lié à l’activité du salarié en télétravail.

Télétravail dans la fonction publique : comment est-ce organisé ?

Les règles dans la fonction publique

Un décret encadre le télétravail dans la fonction publique. La définition du télétravail y est la même que pour le secteur privé. À partir des principes du décret, qui sont détaillés sur le site du ministère de la Fonction Publique, les modalités de télétravail sont précisées par chaque employeur. 

Selon la fonction publique à laquelle appartient l’agent, ces modalités doivent être formalisées dans : 

  • un arrêté ministériel pour la fonction publique d'Etat ;
  • une délibération de l’organe délibérant de la collectivité, pour la fonction publique territoriale ;
  • une décision de l’autorité ayant le pouvoir de nomination, pour la fonction publique hospitalière.

Ces documents détaillent les conditions d’application du télétravail. Ils précisent notamment les indemnités de télétravail de la fonction publique concernée.

Contrairement au salarié du privé, l’agent public en télétravail ne bénéficie d’aucune prise en charge de ses frais de restauration. 

Selon le décret, le télétravail dans la fonction publique est : 

  • basé sur le volontariat ;
  • limité dans le temps (un an renouvelable) et réversible (il peut être mis fin au télétravail à tout moment, par écrit, avec un préavis) ;
  • partiel, avec une présence sur site de deux jours minimum par semaine ;
  • basé sur les mêmes droits et obligations donnés aux agents en télétravail qu’à ceux présents sur site.

En période de COVID-19

Avec le reconfinement, le télétravail dans la fonction publique suit les mêmes consignes que dans le privé : le télétravail total redevient la règle pour les agents dont les fonctions le permettent.

Une circulaire du ministère de la Fonction Publique, disponible sur son site, précise ces nouvelles règles liées au reconfinement

Il est demandé d’organiser les services publics pour réduire au maximum la présence sur site tout en assurant la continuité des activités et des missions de service public.

Il existe enfin, pour certains cas, la possibilité d’être placé en autorisation spéciale d’absence (ASA) sans délai de carence : 

  • les personnes identifiées comme cas contact à risque ;
  • les personnes considérées comme vulnérables ;
  • le parent devant assurer la garde de son enfant de moins de 16 ans en raison de la fermeture de leur crèche, école ou collège, ou encore lorsque son enfant est identifié comme cas contact à risque.

Que dit la dernière version du protocole COVID en entreprise sur le télétravail ?

La mise à jour du protocole

Le protocole COVID en entreprise a été rédigé par le ministère du Travail pour répondre à la situation sanitaire que connait la France depuis début 2020. Il est disponible en téléchargement libre.

C’est un document de référence pour assurer la santé et la sécurité des salariés en entreprise face à l’épidémie de COVID-19. Il a été actualisé le 29 octobre 2020 pour préciser les nouvelles règles applicables au contexte du reconfinement.

Le protocole COVID en entreprise :

  • défini le télétravail comme la meilleure mesure de lutte contre la propagation du virus et de maintien de l’activité de l’entreprise ;
  • généralise le télétravail à 100% du temps de travail pour tous les salariés dont les tâches peuvent être effectuées à distance ;
  • demande aux entreprises de pratiquer au maximum le télétravail partiel dans les autres cas pour réduire au maximum les déplacements ;

Quelles sont les autres nouveautés du protocole COVID en entreprise ?

  • L'organisation des réunions par audio et visioconférences ;
  • l'utilisation de l'application TousAntiCovid pour faciliter le suivi des cas contacts ;
  • la suspension des moments de convivialité dans le cadre professionnel.

Élus au CSE et télétravail, comment s'organiser ?

Le recours au télétravail total ou partiel affecte les échanges entre salariés et élus. Le contexte sanitaire, économique et social actuel rend d’autant plus important le rôle des élus pour contribuer à la gestion de la situation exceptionnelle au sein des entreprises. 

Même si les élus sont eux-mêmes au télétravail, ils peuvent continuer à assurer leur rôle de représentant du personnel.

Le Code du Travail précise certaines dispositions, mais des mesures temporaires et exceptionnelles ont également été adoptées dans le contexte de l’état d’urgence sanitaire, décrété de nouveau depuis le 17 octobre :

  • les réunions du CSE peuvent se faire à distance, sans limitation, par tout moyen (possibilité de recourir à la visioconférence, organisation des réunions par conférence téléphonique, recours à la messagerie instantanée) ;
  • les délais de communication de l’ordre du jour des réunions du CSE qui portent sur les décisions à prendre pour faire face aux conséquences de l’épidémie, sont raccourcis
  • les règles pour prendre ses heures de délégation sont inchangées en télétravail par rapport à une organisation en présentiel ;
  • la communication du CSE continue dans le respect des règles prévues par les accords d’entreprise (par exemple à travers un site internet).

Guide pratique du télétravail : comment bien télétravailler ? 

Télétravailler présente des avantages et des inconvénients. Pour beaucoup de salariés, il s’effectue actuellement dans un contexte inédit, parfois stressant. Suivez le guide pour bien télétravailler.

Sécurité au travail

Assurez-vous d’avoir sur votre ordinateur tous les logiciels essentiels pour le travail à distance et autorisés ou fournis par votre entreprise :

  • logiciels de communication (messagerie, messagerie instantanée, visioconférence etc) ;
  • logiciels de création et de partage de documents, éventuellement en Cloud si votre entreprise l’utilise ou l’autorise ;
  • logiciel d’accès aux serveurs de l’entreprise (VPN) ;
  • antivirus à jour...

Par ailleurs si votre entreprise ne l’a pas déjà prévu, n’hésitez pas à demander à être formé à la bonne utilisation de ces outils.

La période de télétravail généralisée est propice à l’augmentation des tentatives de piratage des systèmes informatiques des entreprises. Veillez à bien respecter les consignes et bonnes pratiques de sécurité fournies par votre service informatique. 

Assurez-vous également d’avoir bien accès au serveur de votre entreprise pour pouvoir continuer à accéder à tous les documents nécessaires grâce à un VPN. Il doit être installé sur votre ordinateur et vous permet de vous connecter à distance aux différents serveurs de votre entreprise.

Enfants et télétravail

La nouveauté de ce reconfinement par rapport à mars 2020 est que les crèches, gardes d’enfants et les écoles de la maternelle au lycée continuent de fonctionner, avec un protocole sanitaire renforcé, détaillé sur le site du Ministère de l’Éducation Nationale

Dans le cas où vous n’avez pas de solution de garde d’enfant à cause du COVID (classe ou crèche fermée, assistante maternelle en arrêt maladie, etc.), vous pouvez être placé par votre employeur en activité partielle pour assurer la garde de votre enfant. Ce dispositif est de nouveau en vigueur depuis le 1ᵉʳ septembre.

L’indemnisation de l'activité partielle pour garde d’enfant ne pourra bénéficier qu’à un seul parent par foyer, uniquement s’il n’est pas possible de faire de télétravail pour les deux parents et sur présentation d’un justificatif.

Prévenir les risques liés au télétravail

Le télétravail présente aussi des risques que l’on peut facilement prévenir. 

Avec l’augmentation du recours au télétravail, les problèmes de mal de dos ont également augmenté : 

  • veillez à aménager de façon optimale votre installation de bureau ;
  • accordez-vous des temps de repos à des moments définis de la journée ;
  • profitez des pauses pour pratiquer une activité physique (marche, étirements, etc.).

Un autre risque du télétravail est l’absence de coupure “physique” entre le travail et le domicile. Pour éviter la surcharge vous pouvez :

  • créer un espace de travail défini pour bien le séparer de votre espace de vie personnelle ;
  • planifier des horaires de travail similaires à ceux que vous auriez au bureau ;
  • communiquer à vos collègues des plages horaires auxquelles ils peuvent vous joindre et respectez vous-même ces plages horaires ;

Enfin pour éviter le risque d’isolement, restez en contact avec vos collègues, organisez, même à distance, des moments de convivialité et communiquez avec votre responsable pour qu’il vous guide dans la priorisation des tâches à effectuer. 

La région Île-de-France, qui a mis en place le télétravail pour une partie de ses agents, a élaboré un guide complet des bonnes pratiques en télétravail, indispensable à consulter

Tickets restaurant en télétravail

Un salarié en télétravail bénéficie des mêmes droits qu’un salarié présent sur site. Il peut donc bénéficier des tickets restaurants s’il en bénéficiait lorsqu’il exerçait son activité dans les locaux de l’entreprise. 

Comment utiliser ses tickets restaurants en télétravail ? Avec le reconfinement les restaurants sont fermés, mais de nombreuses solutions existent pour continuer à utiliser vos titres restaurants

  • les restaurants fermés peuvent faire de la vente à emporter ;
  • certains services de livraison à domicile acceptent les titres restaurants ;
  • les boulangeries restent ouvertes ;
  • les magasins alimentaires et les grandes surfaces les acceptent pour l’achat de denrées alimentaires.

Depuis le 12 juin et jusqu’au 31 décembre 2020, le plafond d’utilisation quotidienne du ticket restaurant est passé de 19 à 38 euros maximum, dans les restaurants, hôtels-restaurants et débits de boissons. Ils sont, dans ces lieux, utilisables tous les jours, y compris le dimanche et les jours fériés.

Primes et indemnités de télétravail

Comme évoqué dans ce dossier, il est possible d’établir avec votre employeur une indemnité ou prime de télétravail. Celle-ci doit être soit prévue dans les accords collectifs ou la charte sur le télétravail de votre entreprise, soit négociée avec votre employeur, par le biais des représentants du personnel si votre entreprise en dispose.

Exemple de message automatique

Si vous souhaitez informer vos interlocuteurs de la mise en place exceptionnelle d’une organisation basée sur du télétravail total ou partiel, vous pouvez paramétrer un message de réponse automatique :  “dans le cadre de la crise sanitaire liée au COVID-19, le télétravail a été mis en place depuis le XX/XX/2020. Pendant cette période je continue à prendre connaissance de mes mails et y répond dès que possible. Pour nous joindre xXXXXXXXXx ou XXXXX@gmail.com”.

FAQ télétravail 

Le ministère du Travail a rédigé un document pour récapituler les questions et réponses les plus fréquentes sur le télétravail dans le contexte actuel de coronavirus. Il est disponible ici.

L’employeur doit-il fournir une attestation de déplacement professionnel aux représentants du personnel ?

Les représentants du personnel bénéficient d’une liberté de circulation à l’intérieur et à l’extérieur de l’entreprise, pendant et en dehors des heures de délégation. 

Même avec la généralisation du télétravail, ils doivent pouvoir conserver cet accès aux locaux de l’entreprise, sans mettre en danger la sécurité des salariés ou occasionner une gêne importante à l’accomplissement du travail.

Les représentants du personnel doivent donc pouvoir obtenir de l’employeur une attestation de déplacement professionnel, temporaire ou permanente, pour conserver cette liberté de circulation. 

L’employeur peut-il refuser le télétravail si les missions du salarié le permettent ?

Selon les nouvelles recommandations du protocole COVID, non. Tous les salariés qui peuvent effectuer leurs tâches à distance doivent être à 100% en télétravail. Certaines exceptions sont possibles pour des missions ou des postes dont l’exécution sur site est nécessaire à la continuité de l’activité de l’entreprise.

Le protocole COVID n’a pas force de loi, mais le ministère du Travail a annoncé des contrôles et sanctions pour les entreprises qui ne respectaient pas les principes du télétravail qui y sont détaillés.

Que faire si l’employeur refuse le télétravail alors que les missions du salarié le permettent ?

Il convient de s’en référer à l’inspection du travail, qui pourra analyser la situation et appliquer les mesures nécessaires.

L’employeur peut-il imposer un planning de télétravail partiel ?

Oui, c’est l’employeur qui fixe le temps de travail pouvant être effectué en télétravail, après un dialogue avec le salarié ou les élus. Le contexte actuel impose à l’employeur d’organiser le travail de façon à réduire les déplacements et aménager les temps de présence en entreprise pour réduire les interactions sociales. Il peut donc imposer le planning des jours en télétravail et en présentiel pour respecter ces obligations.

L’employeur peut-il exercer un contrôle exhaustif et quotidien des tâches réalisées en télétravail (avec contrôle des moyens de communication) ?

Les droits de surveillance de l’employeur ne peuvent être différents selon que les salariés travaillent sur site ou à distance. Par ailleurs ce droit n’est pas absolu. Les moyens de surveillance doivent :

  • permettre à l’employeur de surveiller l’exécution des instructions données aux salariés ;
  • respecter les libertés individuelles et le droit du travail ;
  • être proportionnels au but recherché ;
  • ne pas conduire à une surveillance constante et permanente de l’activité du salarié.

Les méthodes d’évaluation professionnelle du salarié doivent être connues de celui-ci et communiquées au CSE dans le cadre des sujets d’organisation du travail et de marche générale de l’entreprise.

Comment se définissent les modalités horaires du travail en télétravail ?

Toutes les règles en matière de durée de travail existantes lors du travail en présentiel restent applicables au salarié en télétravail. Dans ce cadre, l’employeur fixe les horaires de travail et le salarié doit les respecter. Les droits au temps de pause et de déjeuner sont inchangés.

Nous avons vu beaucoup d'élements sur le travail à distance, n'hésitez pas à nous dire qu'elles sont vos difficultés de votre coté et quelles solutions avez vous proposés à vos salariés.

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intégrer collaborateur
RH et Management

Comment bien intégrer un nouveau collaborateur ?

Le bien-être des salariés au travail est un des enjeux centraux pour les entreprises du XXI ème siècle. 

Les salariés heureux professionnellement font un travail de meilleure qualité, sont plus productifs et transmettent une meilleure image de l’entreprise. C’est pourquoi de plus en plus d’entreprises prennent conscience de l’importance de la qualité de vie au travail

Le bien-être du salarié commence dès son arrivée au sein de l’entreprise par une bonne intégration à l’entreprise. Cet élément est parfois un peu négligé par certaines entreprises faute de temps, ou de moyens. Et pourtant, l’intégration d'un nouveau collaborateur est un moment clé, explications :

intégrer collaborateur

Pourquoi l’intégration est-elle si importante ?

Selon une étude menée par Manpower en 2018, 45 % des employeurs éprouvent des difficultés à recruter de nouveaux salariés.

Après avoir finalement trouvé le bon profil, il serait dommageable de le perdre en raison d’un processus d’intégration bâclé. Et cela arrive plus fréquemment qu’on ne le croit. 

L’effort déployé pour les recrutements ne doit pas être sapé par une mauvaise intégration des nouvelles recrues. 

Une intégration réussie permet au nouveau venu de prendre rapidement ses marques au sein de l’entreprise et donc de s’épanouir rapidement dans ses nouvelles fonctions. L’intégration du nouveau salarié est la première étape du processus de fidélisation. 

En tant que partie intégrante de la fidélisation des salariés l’intégration contribue à diminuer le turn-over au sein de l’entreprise, ce qui est un gain de temps et de ressource non négligeable.

De plus, lors que son intégration est mal faite, le salarié met plus de temps à être pleinement opérationnel à son poste. Cela va avoir un impact sur sa productivité personnelle, mais également sur tout le reste de son équipe. L’ambiance de travail peut rapidement s’en trouver détériorée.

La mauvaise intégration d’un nouveau salarié peut avoir des conséquences sur sa motivation et cela peut également contaminer la motivation de toute son équipe. 

Une mauvaise intégration peut avoir un impact rapide sur la motivation du salarié. Les nouveaux arrivants dans une entreprise sont souvent pleins d’entrain et d’espoir.

Si à leur arrivée ils se sentent laissés de côté et ne se sentent pas accompagnés pour prendre pleinement leur place, l’entrain peut rapidement laisser la place à la désillusion. 

À contrario lorsque le salarié est intégré efficacement dans l’entreprise, il conserve sa motivation initiale, il est efficace et opérationnel au plus vite.

Un bon processus d’intégration permet également d’améliorer la marque employeur.

En résumé  

Si l’intégration est bâclée : 

  • le salarié sera moins efficace et moins opérationnel
  • il peut perdre rapidement sa motivation
  • la motivation de son équipe et l’ambiance de travail peuvent également en pâtir
  • on peut assister à un départ anticipé du salarié
  • à terme cela nuit à l’image de l’entreprise

En revanche lorsque l’intégration est réussie :

  • le salarié est plus rapidement opérationnel
  • sa motivation des premiers jours n’est pas perdue et même accrue par le fait de sentir accompagné
  • son équipe est impactée positivement par son arrivée
  • le salarié est dans les meilleures conditions pour prendre son poste et s’y épanouir
  • la marque employeur s’en voit améliorée

Beaucoup d’entreprises négligent l’intégration de leurs nouveaux arrivants, alors même qu’elles peinent à recruter. 

Les étapes de l’intégration

L’intégration d’un nouveau salarié est  une démarche qui ne saurait être réduite aux premiers jours de présence dans l’entreprise.

Pour que l’intégration soit réussie, il faut qu’elle soit préparée en amont pour que tout se déroule au mieux le jour J.

Elle doit de plus, faire l’objet d’un suivi régulier au cours de la première année du salarié, au-delà même de la période d’essai.

Le processus d’intégration du nouveau salarié se déclenche dès que celui-ci a été choisi et qu’il a accepté l’offre qui lui a été faite.

La préparation avant l’arrivée du salarié.

Une intégration de nouveau collaborateur efficace doit être mûrement préparée.

Une intégration bien préparée accrédite l’image de sérieux de la société et incite le salarié à se comporter en professionnel. 

En revanche un salarié qui constate lors de son arrivée que les éléments n’ont pas été préparés de manière “carrée” est inconsciemment autorisé à être moins rigoureux dans l’exercice de son travail. De plus le fait que tout soit prêt le jour J, lui indique qu’il est attendu. Si le salarié se sent choyé, il n’en sera que plus motivé

Cette préparation implique que les différents services de l’entreprise communiquent efficacement entre eux. Tous les documents ont ils été reçus ? Le poste de travail est-il prêt et fonctionnel ? Les badges d’accès sont-ils prêts et en état de fonctionnement ? Le téléphone professionnel du salarié est-il en état de marche ?

Plus tôt les services administratifs sont au courant, plus ils ont de temps pour rassembler tous les éléments nécessaires à l’arrivée du salarié.

A retenir  

Il faut bien synchroniser les différents services de l’entreprise afin que tout soit prêt le jour J et que le salarié n’ait plus qu’à signer son contrat de travail dès son arrivée.

Le processus d’intégration commence donc avant l’arrivée du salarié dans l’entreprise. Il est important de soigner la préparation de son premier jour au sein de l’entreprise.

Il est également important de garder le contact avec le salarié entre l’acceptation de l’offre d’embauche et le 1er jour de travail. 

Cela semble  anodin, mais le maintien d’un lien avec le salarié permet de le rassurer et de lui donner le sentiment d’être attendu. 

Pour qu’il arrive dans de bonnes conditions, donnez-lui un maximum d’information sur son 1er jour : horaire d’arrivée, programme de la journée, et  même des informations qui semblent accessoires, comme la tenue vestimentaire par exemple, seront appréciées. 

L’intégration du nouveau salarié est également un bouleversement pour l’équipe qui doit l’incorporer et parfois, accepter le remplacement de l’un des siens. 

Il ne faut donc pas négliger la préparation de l’intégration en concertation avec l’équipe. 

Mettez-les au courant de ce qui est prévu, présentez-leur le profil de leur nouveau collègue et n’hésitez pas à les inclure dans le processus d’intégration.

L’arrivée d’un nouveau salarié constitue un bouleversement pour l’équipe qu’il intègre.

Il est primordial de ne pas laisser d’interrogation en suspens.


Les futurs collègues doivent être au courant des modifications que va engendrer l’arrivée du nouveau salarié dans l’organisation de l’équipe.

Le premier jour du salarié

Lorsque tout a été préparé correctement, le salarié peut enfin prendre sa place dans l’entreprise. Le premier jour est particulièrement marquant et source d’appréhension pour le salarié c’est pourquoi il faut y prêter attention.

L’objectif principal de cette première journée est d’accueillir le nouveau salarié afin qu’il se sente le bienvenu dans l’entreprise et de lui présenter son nouvel environnement de travail.

Il faut prévoir que cette première journée va prendre beaucoup de temps aux personnes en charge de son intégration (manager ou RH).

L’organisation de cette de journée  doit être adaptée en fonction de l’activité de l’entreprise. Chaque situation est particulière, mais voici quelques pistes :

  • Normalement, tous les détails administratifs ayant été réglés à l’avance, le salarié n’a plus qu’à signer son contrat de travail en arrivant.
  • Organisation d’un petit déjeuner d’accueil avec l’équipe du nouveau venu afin de faire les présentations.
  • Remise du livret d’accueil et lecture rapide de celui-ci avec le salarié.
  • S’il est prévu un rapport d’étonnement, il faut en parler au salarié tôt afin qu’il puisse orienter sa découverte et son questionnement en fonction des pistes proposés par la trame de rapport. 
  • Remise du kit de bienvenue s’il en est prévu un.
  • Présentation du poste de travail, prolongée par une visite des locaux de l’entreprise. Sans oublier les salles de repos, de restauration et sanitaires.
  • Prévoyez un déjeuner avec les membres de l’équipe du salarié, ou des membres de la direction pour qu’il ne soit pas seul.

À la fin de la journée, prévoyez un point avec le nouvel arrivant même si cela coule de source.  Un temps pendant lequel il sera possible de faire avec lui un feedback croisé de la journée et de répondre à ses éventuelles questions.

Notre conseil

Attribuez à chaque nouvel arrivant un parrain qui sera son référent pour répondre à ses questions. 

Ce rôle est très important pour la réussite de l’intégration, aussi il est préférable de prendre des personnes qui sont volontaires afin qu’elles soient disposées à remplir cette fonction au mieux. 

N’oubliez pas de préparer le parrain en amont afin qu’il soit prêt à l’exercice de sa mission dès l’arrivée du salarié (il peut même prendre contact avant son arrivée c’est encore mieux).

Ce temps d’échange plus au calme peut être un bon moment pour présenter au nouveau salarié les membres du CSE et les avantages proposés par le CSE. Il est important que le salarié repère dès le début les membres de l’instance représentant le personnel afin de pouvoir les consulter si besoin. 

Un petit pot en fin de journée est également un moyen de faire connaissance avec ses collègues après l’agitation de la première journée, si un petit déjeuner n’a pas été possible.

Ce qu'il ne FAUT PAS faire lors de l'arrivée d'un nouveau collaborateur :


  • Donner le livret d’accueil sans le commenter;
  • Demander trop, trop rapidement au nouveau salarié;
  • Ne pas adapter le processus d’intégration au salarié;

Prolongation du processus d’intégration dans le temps : clé d’un “onboarding” réussi.

La première journée est certes importante, mais pour être pleinement réussie l’intégration doit se prolonger dans le temps, sans doute même au-delà de la période d’essai. 

Arriver à la pleine maîtrise de son poste peut en effet prendre un certain temps. Il peut être très bénéfique pour l’intégration du salarié de faire régulièrement le point sur l’évolution de son intégration au sein de la société. 

Un premier point à la fin de la première semaine permet de faire un premier bilan  rapide. Par la suite une rencontre une fois par mois pendant un an permettra de suivre efficacement l’épanouissement du salarié dans son environnement de travail. 

Au cours de ce process d’intégration à moyen terme le salarié a trois besoins essentiels : informations, formations, et feedback. 

Naturellement le salarié a besoin de nombreuses informations sur son nouvel environnement et sur ses nouvelles fonctions. Il a également besoin de formation pour pouvoir prendre la maîtrise de son poste et des outils qu’il va être appelé à utiliser.

Il a également besoin de feedback afin d’être orienté dans la bonne direction. Le feedback positif est particulièrement important afin qu’il prenne confiance en lui et nourrisse sa motivation. 

Le feedback du nouvel arrivant est également une source d’amélioration pour l’entreprise. Ce feedback est recueilli  principalement dans le rapport d’étonnement.

Le rapport d’étonnement

Le rapport d’étonnement est un outil très utile qui permet à l’entreprise de recueillir les observations et remarques d’une personne qui a encore un regard nouveau et donc neutre et objectif.

En plus d’être une source très utile d’information pour l’entreprise le rapport d’étonnement met en valeur le nouveau salarié à qui on le demande. En lui demandant un rapport d’étonnement on lui signifie que son avis compte et qu’il sera écouté. En le faisant réfléchir sur les mécanismes de fonctionnement de l’entreprise, la rédaction d’un rapport d’étonnement accroît également son implication au sein de l’entreprise.

Comment réaliser un rapport d’étonnement ?

Le rapport d’étonnement est un puissant outil stratégique lorsqu’il est bien utilisé. 

C’est un outil qui permet à la société de recueillir les remarques et observations d’un regard nouveau et frais sur son activité. 

Afin de pouvoir l’exploiter au mieux, il faut guider le rédacteur, lui donner les axes qui intéressent l’entreprise et qu’il est invité à creuser. 

Il faut donc cadrer les attentes au préalable et orienter le collaborateur avec des pistes de réflexion concrète.

Il peut être utile de rappeler ce qui est attendu d’un rapport d’étonnement : une critique honnête et juste, résultant d’une prise de recul objective. Afin de maximiser les chances d’obtenir des réponses constructives, il faut bien montrer que l’entreprise est ouverte à la critique et qu’elle voit cela comme une opportunité de s’améliorer

N’hésitez pas à inclure dans les axes de réflexion du rapport d’étonnement une réflexion sur le CSE, ses offres et ses avantages afin de pouvoir bénéficier de bonnes idées d’améliorations.

Le rapport est remis au manager à la fin de la période d’essai. Certaines entreprises proposent une présentation orale devant un panel de membres de l’entreprise.

À qui demander un rapport d’étonnement ?


 On n’ a jamais trop d’idées et de propositions, aussi mieux vaut ratisser large.

Demandez un rapport d’étonnement aux nouveaux salariés, mais également aux intérimaires, aux alternants et aux stagiaires. Toutes les remarques peuvent potentiellement être à l’origine d’une amélioration considérable. Dans certaines organisations, le rapport d’étonnement est également demandé dans les cas de mobilité interne.

Utilité du rapport d’étonnement 

L’utilité du rapport d’étonnement pour l’entreprise :

  • Donne des axes d’améliorations
  • La remise en question perpétuelle de la société lui permet d’améliorer ses performances en permanence
  • Le rédacteur porte un regard nouveau, il aborde la question avec objectivité et neutralité.

                   

Utilité du rapport d’étonnement pour le salarié :

  • Facilite son intégration en le poussant à s’interroger sur le fonctionnement de l’entreprise
  • Le salarié est valorisé par le fait qu’on lui demande son avis.                 

Exemple de trame de rapport d’étonnement :

Le rapport d’étonnement n’a aucune utilité, s’il n’y est donné aucune suite. Aussi il faut veiller à ce qu’un retour soit fait à chaque rapport d’étonnement.

Le salarié qui a pris la peine de faire des suggestions doit être assuré qu’elles ont été entendues, même si bien sûr toute les suggestions ne peuvent pas être retenues.

Trame de rapport d'étonnement

NOM Prénom
Poste occupé
Ancienneté dans l’entreprise :
type de contrat

Point sur votre intégration :

Ce à quoi vous vous attendiez :
Ce qui vous a agréablement surpris :
Ce qui vous a déçu :

Pourriez-vous nous donner vos réflexions sur les points forts et les points d’amélioration concernant :

Le processus de recrutement :
L’organisation du travail de votre équipe :
La communication interne :
Les rapports entre collègues :
Les relations avec les managers :
L’environnement et les conditions de travail :
Les outils dont vous disposez :
L’action et les offres du CSE :

Autres remarques que vous voudriez faire :

Date
signature

Merci d’avoir pris le temps de réaliser ce rapport.

@source manager-go.com


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accro au travail
Réformes et Organismes

Comment aider un salarié addict au travail ?

La notion d’addiction au travail est apparue au début des années 70. Le Psychologue américain Wayne Oates invente le néologisme anglais “workaholic”, pour désigner cette nouvelle addiction : l’addiction au travail.

On parle indistinctement d’addiction au travail, de workaholisme ou encore d’ergomanie pour désigner cette notion contre intuitive : la dépendance psychologique au travail. 

L’addiction au travail, comme bon nombre d’addictions comportementales est encore méconnue du grand public. 

Pourtant, elle est bien réelle. Il n’existe pas d’étude suffisamment étayée, mais les psychologues estiment que 5 % de la population active en souffre. 

Petit tour d’horizon de cette addiction qui cause de sérieux problèmes de santé à ceux qui en souffrent allant jusqu’au burn-out et même parfois la mort. 

salarié addict travail

Qu’est-ce que l’addiction au travail ?

L’addiction au travail est une forme d'addiction comportementale (Addiction non pas à une substance, mais à un comportement) comme l’addiction au jeu, ou l’addiction sexuelle.

En 1992 deux psychologues américains Spence et Robbins ont étudié le phénomène de l’addiction au travail. L’étude les amena à déterminer trois critères cumulatifs pour la définition de l’addiction au travail. 

Il s’agit de :

  • L’implication dans le travail
  • La tendance compulsive à travailler ;
  • La satisfaction.

Pour Spence et Robbins, l’addict au travail est une personne qui a une implication et une tendance compulsive à travailler élevées, mais une satisfaction faible. C’est lui le vrai workaholic.

Les salariés qui présentent une implication dans leur travail et une tendance compulsive à travailler élevée ainsi qu’une satisfaction élevée sont qualifiés de workaholic “enthousiastes”

Ils sont à surveiller, car il est possible qu’avec le temps, leur satisfaction diminue et qu’ils finissent dans la catégorie des workaholics non enthousiastes. 

  • Le travailleur compulsif n’est pas juste un travailleur acharné. C’est une personne qui a un lien de dépendance vis-à-vis de son travail. Elle ne travaille pas beaucoup pour gagner beaucoup, mais elle travaille beaucoup pour combler un vide. 
  • Le bourreau de travail pathologique se sent mal, comme “en manque” lorsqu’il ne travaille pas. Il a de grandes difficultés à décrocher de son travail et à prendre du repos. 

Comme dans les autres addictions comportementalesL’accro au travail ne travaille plus pour tel ou tel objectif. Il travaille de manière compulsive juste parce que s’il ne le fait pas il se sent anxieux et déprimé. 

Il est important de savoir faire la différence entre un travailleur passionné, ou un travailleur investi, qui travaillent en vue d’un but et qui obtiennent une satisfaction dans l’exercice de leur travail et le travailleur compulsif qui ne maitrise plus son rapport au travail et fonce tête baissée jusqu’à l’épuisement.

Le développement des nouvelles technologies, facilite l’addiction au travail.

Distinction entre travailleur investi et accro au travail.

La distinction repose essentiellement sur la notion de satisfaction. Le travailleur compulsif n’est jamais satisfait. 


Sa relation au travail est totalement disproportionnée par rapport aux objectifs professionnels. Il n’est jamais satisfait du travail accompli et cherche toujours à en faire plus.

 

Le travailleur investi, lui, travaille en repoussant fréquemment ses limites, parfois trop. Il reste cependant connecté avec ses objectifs et éprouve la satisfaction du travail qu’il a accompli. Il peut profiter de ses week-end et de ses loisirs, ce que ne peut plus faire le workaholic


Il y a chez le travailleur compulsif une réelle relation d’addiction comme d’autres personnes peuvent l’avoir avec l’acool, la drogue, le sexe ou le jeu. Il n’y a plus de satisfaction, mais uniquement une action compulsive pour éviter un sentiment de mal être.  Le simple travailleur excessif pour sa part, travaille certes avec excès, mais sans avoir perdu le lien avec ses objectifs. Que ce soit une motivation financière, ou d’égo. 

Actuellement l’addiction au travail n’est pas reconnue par les classifications diagnostiques officielles (telles que le DSM-5 ou le CIM-11).

Comment détecter un salarié accro au travail ?

Pour pouvoir repérer efficacement les travailleurs compulsifs, il faut garder à l’esprit la définition de l’addiction au travail et les éléments de distinction entre le travailleur investi et le travailleur accro. Il s’agit principalement de la satisfaction ressentie dans le travail. 

Dans les addictions comportementales le sujet est fréquemment  dans le déni, son comportement compulsif est souvent un moyen de fuir un mal être ou une anxiété. 

Il est donc particulièrement important que l’entreprise soit active dans la prévention la détection des cas d’ergomanie

La liste (non exhaustive) ci-dessous donne un aperçu des comportements qui doivent attirer l’attention.

  • Un salarié qui passe beaucoup plus d’heures que la moyenne sur le lieu de travail;
  • Difficulté à déléguer et rapports compliqués avec ses collaborateurs;
  • Pas ou très peu de satisfaction de son travail;
  • Éprouve des difficultés à poser des jours de congés;
  • Baisse de la productivité, erreur d’inattention;
  • Lance trop de projets en même temps et n’arrive pas à tout gérer;
  • Le travail prime sur les relations sociales et familiales / mal à s’intégrer dans une équipe;
  • Troubles du sommeil, fatigue chronique;
  • Ne semble pas réaliser qu’il travaille de façon anormale (le travailleur impliqué sain s’en rend compte).
On peut également s’aider de test. Il existe 3 principaux tests pour déceler l’addiction au travail :
  • Le test WART (Work Addiction Risk Test) Ce test s’intéresse à 5 dimensions :
    • Le caractère compulsif
    • Le besoin de contrôle
    • La dégradation des relations sociales
    • L’altération de l’estime de soi
    • La résistance à déléguer
  • Le test WorkBatt (Workaholism Battery)
  • Le test BWAS.  (Bergen Work Addiction Scale)          

Quels sont les risques de l'addiction au travail pour les salariés ?

Le salarié qui souffre d’addiction à son travail encourt des risques sociaux, psychologiques et physiques. 

Sur le plan social, le workaholic risque l’isolement. Privilégiant son travail aux autres aspects de sa vie, il néglige ses relations sociales et familiales qui par conséquent se détériorent. De plus le salarié accro à son travail a souvent de mauvaises relations avec ses collègues et collaborateurs. iI n’est pas sur le même rythme que les autres, il peine à déléguer et veut faire tout lui-même; 

L’accroissement de tension nerveuse peut le rendre agressif, ce qui aggrave son isolement.

Sur le plan psychologique, le principal risque est le burn-out (ou syndrôme d’épuisement professionnel). Cela commence par un épuisement émotionnel dû à l’hyperactivité de l’addict qui dégénère en burn-out. 

Sur le plan physique, le salarié addict s’expose aux risques causés par l’excès de stress doublé du manque de repos. Ces risques sont variés allant des ulcères, aux reflux gastriques en passant par le surpoids et les pathologies cardiovasculaires. De plus en raison de son addiction le workaholic néglige bien souvent la prise en charge de sa santé et s’expose à des diagnostics tardifs de pathologie évolutive.

Une étude de 2012 trouve chez les travailleurs compulsifs de plus forts niveaux d’anxiété, d’insomnie, de dysfonctionnement social et de dépression.   Lire l'étude ici


Poussée à l’extrême, la dépendance au travail peut amener à la mort. C’est ce que les Japonais appellent le “karoshi” (littéralement “mort par dépassement du travail”). 

Comment faire un état des lieux de la dépendance au travail en tant qu’élu CSE ?

La première chose à faire est de rester vigilant, et de repérer les salariés qui manifestent les signes indices d’une addiction au travail vus plus haut dans cet article. 

Communiquez au sein de l’entreprise afin que les collègues puissent s’aider entre eux lorsqu’ils repèrent des signes d’addiction et de surmenage. 

L’addiction d’un salarié à son travail est néfaste pour lui-même mais également pour ses proches collaborateurs et à terme pour l’ensemble des performances de l’entreprise. Il est donc de l’intérêt de tous, que chacun sache se ménager.

Vous pouvez vous aider des tests relatifs à l’addiction au travail que l’on a vus plus haut : 

  • Le Test WART
  • Le test BWAS
  • Le test workaholism battery

Enfin le médecin du travail vous sera d’une grande aide pour toute question liée au diagnostic ou au traitement de l’addiction d’un collaborateur à son travail.

accro au travail

Quelles solutions contre l’addiction au travail ?

Comment prévenir le workaholisme au sein de l’entreprise ?

La prévention du workaholisme s’articule principalement autour de deux principes : la prévention des risques psychosociaux et l’encadrement de l’utilisation des outils numériques. 

Prenez des initiatives pour faire connaître les risques psychosociaux (RPS) et leurs incidences à l’ensemble des salariés de l’entreprise, afin que chacun puisse se surveiller soi-même et aussi les autres. Si besoin, faites intervenir un consultant  sur la question de la Qualité de vie au travail et des RPS. 

Par ailleurs, l’addiction au travail étant largement favorisée par les outils numériques les élus du CSE peuvent proposer à la direction une réflexion conjointe sur l’encadrement de l’utilisation de ces outils. Les outils numériques utilisés sans mesure amènent à l’effondrement de la frontière entre vie professionnelle et vie personnelle.

Dans certaines entreprises, l’accès à la messagerie professionnelle est par exemple coupé à partir d’une certaine heure. Parfois il est simplement interdit d’envoyer un mail à partir d’une certaine heure. 

Outre les outils numériques il est également possible de prendre des mesures physiques pour prévenir le workaholisme, par exemple la fermeture des bureaux à une heure précise. 

Donner aux managers les outils pour lutter contre l’addiction au travail 

Les Managers sont l’intermédiaire entre le terrain et la direction de la société. Ils occupent donc une position-clé pour la détection des 1er symptômes de workaholisme. Par les responsabilités du poste qu’ils occupent, ils sont également plus à risque.

C’est pourquoi la formation des managers en ce qui concerne les risques psychosociaux et particulièrement l’addiction au travail est stratégique. Encore plus au manager qu’au reste des employés il faut donner les connaissances nécessaires pour faire la différence entre un travailleur acharné (qui garde le contrôle) et un addict qui tend vers le burn-out. 

Les managers, parce qu’ils sont des figures d’autorité, sont les vecteurs de la culture d’entreprise. C’est à eux de bien affirmer qu’il est important pour les salariés de se ménager. Plutôt que de valoriser le bourreau de travail à l’ancienne, mieux vaut mettre en avant l’image positive du salarié épanoui qui maitrise l’équilibre entre vie professionnelle et personnelle. 

Faire remonter les cas inquiétants au service RH

Il est important de bien faire circuler les informations concernant ce type de risque professionnel à l’intérieur de l’entreprise.


En premier le service RH doit être averti des cas inquiétants afin de pouvoir mettre en place les solutions adaptées (entretien avec les salariés à risque, mise en action de la médecine du travail, etc.) 

Le traitement de l’addiction au travail

Le traitement du workaholisme est souvent tardif en raison du déni des sujets atteints et du fait que cette affection est encore mal connue.

Dès les premiers soupçons d’addiction au travail relevés chez un salarié, il n’y a pas de temps à perdre, il faut demander une consultation du médecin du travail. Ce dernier pourra poser un diagnostic. Comme souvent plus le problème est pris tôt plus son traitement sera efficace et rapide. 

Les thérapies comportementales et cognitives donnent de bons résultats. Il s’agit de thérapies qui présentent l’avantage d’être brèves. Au cours de la thérapie, le patient va être amené à modifier petit à petit son comportement en vue d’ un meilleur équilibre.

En parallèle le salarié accro pourra apprendre avec son thérapeute des techniques de relaxation lui permettant d’affronter dans les meilleures conditions possibles ces changements de comportement.

Il existe également des groupes de parole de “workaholic” dans lesquels les addicts peuvent obtenir du soutien.

L’addiction au travail cache souvent un problème plus profond que le salarié pourra creuser plus calmement lorsqu’il aura retrouvé un équilibre de vie. 

En tant que membre du CSE votre mission se résume essentiellement à faire reconnaître son problème à votre collègue addict et à lui faire accepter de l’aide.

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qu'est-ce que l'anact
Réformes et Organismes

Qu’est-ce que l’ANACT ?

L’accord national interprofessionnel du 19 juin 2013 signé par les représentants syndicaux des employeurs et des salariés pose les bases de la politique d’amélioration de la qualité de vie au travail en France, à commencer par sa définition :

“Elle peut se concevoir comme un sentiment de bien - être au travail perçu collectivement et individuellement qui englobe l’ambiance, la culture de l’entreprise, l’intérêt du travail, les conditions de travail, le sentiment d’implication, le degré d’autonomie et de responsabilisation, l’égalité, un droit à l’erreur accordé à chacun, une reconnaissance et une valorisation du travail effectué.”  

L’ANI de juin 2013 qui pose ainsi la définition de la QVT désigne l’ANACT comme accompagnateur des mesures d’expérimentations à mettre en place pour l’amélioration des conditions de travail.

qu'est-ce que l'anact

Qu’est-ce que l’ANACT ?

L’Agence Nationale pour l’Amélioration des Conditions de Travail (ANACT) est un établissement public administratif, créé en 1973 qui dépend du ministère du Travail.  Comme son nom l’indique, le but de l’ANACT est d'améliorer les conditions de travail.

L’ANACT agit de diverses manières pour l’amélioration des conditions de travail. Missions de conseil en entreprise, réalisation d’études, mise en place de politique territoriale, formations, etc. 

L’action de L’ANACT qui est basé à Lyon et compte 80 salariés est relayée territorialement par les Agences Régionales pour l’Amélioration des Conditions de Travail ( ARACT ).

L’ANACT et les ARACT sont les premiers interlocuteurs des entreprises qui souhaitent améliorer leur qualité de vie au travail.   

Quel est le fonctionnement de l’ANACT ?

L’ANACT est doté d’un conseil d’administration paritaire et tripartite de 27 membres : 9 représentants de l’État, 9 représentants syndicaux des salariés et 9 représentants syndicaux des employeurs. 

Ce conseil d’administration détermine le programme d’action annuel de l’ANACT et le budget   correspondant. 

L’ANACT est également composé d’un conseil scientifique qui a principalement pour mission de donner son avis sur les orientations décidées par le conseil d’administration et de faire le suivi des actions menées.  Le conseil scientifique est composé de 13 membres. 

L’ANACT est la tête de réseaux qui donne les grandes orientations. Son action est relayée sur le terrain au niveau régional par les ARACT. 

En résumé  

L’ANACT est l’organe de décision qui trace les grandes orientations. Son conseil d’administration tripartite décide de ces orientations et le budget correspondant. 

Le conseil scientifique surveille l’avancée des travaux et donne son avis sur les mesures. 

Quelles sont les missions de l’ANACT ?

Les ARACT contrairement à l’ANACT qui est un établissement public administratif, sont des associations de droit privé. Cependant, la mission qu’elles exercent en concertation avec l’ANACT est bien une mission de service public. 

Elles ont pour rôle d’adapter les orientations de l’ANACT à la particularité de leur territoire. 

l’action du réseau ANACT - ARACT est dirigée par un triple postulat :

  • L’organisation du travail est un des déterminants de la qualité des conditions de travail ;
  • Le dialogue social est une des conditions de réussite du changement ;
  • Le développement des personnes contribue à la performance des organisations.

Ce triple postulat inspire les missions du réseau ANACT-ARACT :

  • Agir pour une prise en compte systématique des conditions de travail dans le traitement des questions sociales ;
  • Développer des méthodes et outils  permettant d’améliorer les conditions de travail ;
  • Diffuser ces méthodes et outils ;
  • Conduire une activité de veille et d’étude sur les enjeux et les risques liés aux conditions de travail.

Comment l’ANACT est-elle financée ?

L’anact est financée en majeure partie par le ministère du Travail, mais elle dispose de quelques fonds propres issus de la vente d’ouvrages et de formations.

L’ANACT est donc en France l’agence publique référente de la qualité de vie au travail (QVT). Voyons comment elle peut vous aider dans la démarche QVT. 

Comment l’ANACT peut-elle vous aider dans votre démarche QVT ?

Le réseau ANACT-ARACT propose plusieurs services et outils ainsi que de nombreuses ressources permettant d’aider les acteurs de terrain à oeuvrer pour l’amélioration des conditions de travail. 

Les services proposés par le réseau ANACT :

L’accompagnement dans un projet d’amélioration des conditions de travail. 

Le réseau propose différentes actions dont le but est de renforcer la capacité des acteurs à prendre en charge les enjeux de conditions de travail

Cela peut prendre différentes formes :

  • Expérimentation sur le long terme avec l’apport d’outils et de méthodes innovantes ;
  • Appuis ponctuels pour permettre aux directions et salariés l’appropriation et le partage des outils de diagnostic ;
  • Interventions proposées par les ARACT destinées au TPE PME ;
  • Actions collectives territoriales pour les TPE ;
  • Des formations ;

Le Fonds pour l’amélioration des conditions de travail (FACT)

Ce fonds a vocation à soutenir des projets d’expérimentation dans le domaine de l’amélioration des conditions de travail. 

Qui est éligible ? 

  • les entreprises ou associations de moins de 300 salariés ;
  • Les organisations professionnelles ou interprofessionnelles de branches (nationales ou régionales).

Important

Le FACT cherche à soutenir les projets participatifs. Le CSE devra être tenu informé du contenu du projet et associé à sa mise en oeuvre. 

Le FACT finance des projets innovants, ou d’expérimentation en lien avec les priorités opérationnelles définies par l’ANACT, à savoir :

  • Favoriser et accompagner les expérimentations en matière de QVT ;
  • Accentuer la prévention des risques professionnels et encourager la promotion de la santé au travail ;

  • Favoriser un maintien durable en emploi et la qualité des parcours professionnels en prévenant la pénibilité ;

  • Augmenter le niveau de compétence des acteurs de l’entreprise sur les problématiques de management du travail ;

  • Orienter le processus de production des méthodes et des outils pour répondre aux attentes des entreprises du territoire ou de la branche professionnelle.

Comment faire pour bénéficier du FACT ?

L’ANACT organise des appels à projets en fonction de ses priorités. Chaque appel à projet décrit les objectifs vers lesquels le projet doit tendre et ce que l’ANACT attend du projet.

La réponse de l’ANACT se fait dans un délai de trois semaines suite à l’examen par une commission de sélection. 

Le dispositif “Transformateur numérique”

Dispositif qui vise à accélérer les initiatives qui cherchent à mettre le numérique au service de la qualité de vie au travail

Un double objectif : 

  • Intégrer la problématique qualité  de vie au travail dans la transition numérique.
  • Utiliser le numérique pour améliorer les conditions de travail.

Trois grands sujets :

  • Favoriser usage du numérique pour améliorer qualité de vie au travail et mobilité professionnelle ;
  • Mieux mesurer, manager et valoriser le travail à l’ère du numérique ;

  • Repenser les schémas organisationnels à la lumière de l’outil numérique pour améliorer l’engagement des individus.

ARESO, le dispositif d’appui aux relations sociales

L’objectif : Améliorer la qualité et l’efficacité du dialogue social au sein de l’entreprise;

Areso est à solliciter dans 2 types de situations :

  • Sortir d’une impasse relationnelle ou d’un conflit ;
  • Éviter la dégradation des relations ou l’émergence d’un conflit dès les premiers signes.

Le dispositif Areso peut prendre 2 formes :

  • un accompagnement d’appui aux relations sociales d’entre 3 et 12 mois en fonction de l’importance de la situation ;
  • une formation conjointe des membres du CSE et de la direction.

Pour en savoir plus sur le dispositif Areso : https://www.anact.fr/areso

Les webconférences de l’ANACT

L’ANACT propose fréquemment des webconférences au sujet de l’amélioration des conditions de travail.

Il est possible de voir et revoir ces conférences sur https://webikeo.fr/chaine/anact/

Le portail de veille de l’ANACT

L’ANACT propose également un portail de veille permettant de rester informé sur les sujets qui vous intéressent : https://veille-travail.anact.fr/

Les formations ANACT

Enfin l’ANACT propose également un panel de formation à distance ou en présentiel sur différents sujets touchant à l’amélioration des conditions de travail

Retrouvez en ligne le catalogue de formation en présentiel ainsi que l’offre de formation à distance

Les outils proposés par l’ANACT

Les jeux pédagogiques de l’ANACT

L’ANACT propose également des jeux pédagogiques permettant d’aborder de manière ludique la question des conditions de travail et de leur amélioration

La finalité de ces jeux est de discuter ensemble des sujets abordés, mais également de se tourner vers l’action. 

Ces jeux abordent différents thèmes tels que le télétravail, le sexisme, les risques psychosociaux, etc. 

Les kits méthodologiques de l’ANACT

Les kits proposés par l’ANACT ont pour objet d’accompagner les acteurs de l’entreprise et de leur donner un outil complet leur permettant d’aborder les problématiques QVT avec le plus de méthode possible. 

Ces kits abordent des thèmes variés comme la mise en place d’espaces de discussionl’analyse des données socialesle pilotage de la QVTla prise en charge de l’usure professionnelle, par exemple. 

On peut notamment citer le guide de l’ANACT “prendre en compte les RPS dans le document unique” particulièrement utile aux élus CSE.

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Bien-être au travail

Comment surmonter le stress au travail ?

Au fur et à mesure que les machines soulageaient l’Homme d’une partie du fardeau physique du travail, la pénibilité du travail s’est progressivement déplacée vers le domaine psychologique. 

Le stress est devenu le principal facteur de mal être au travail, un risque majeur pour la santé des salariés entraînant une considérable perte de productivité

Il est indiscutablement dans l’intérêt commun de l’employeur et des travailleurs de prévenir et solutionner les problèmes engendrés par le stress au travail. 

Voyons ce qu’il en est.

stress au travail

Stress au travail : quels enjeux dans l’entreprise ?

Le stress au travail représente un risque conséquent pour la santé des salariés et constitue une indéniable perte de productivité pour l’entreprise. 

Les causes du stress liées au travail sont multiples et se situent à de nombreux niveaux de l’entreprise. Les conséquences quant à elles se portent sur les salariés et les performances de l’entreprise.

Les causes de stress au travail

Les causes de stress au travail sont multiples et dépendent de l’activité de l’entreprise et de son organisation. Il n’est pas possible d’en faire une liste exhaustive, mais on peut regrouper les causes de stress les plus fréquentes en quatre catégories : les causes liées aux tâches à accomplir, à l’environnement de travail, à l’organisation de l’entreprise et les facteurs tiers.

Les causes de stress professionnel inhérentes aux tâches à accomplir

On trouve parmi ces dysfonctionnements notamment :

  • La surcharge de travail, liée à des objectifs inatteignables ou une masse d’information à traiter trop conséquente.     

  • Le travail dans l’urgence, en particulier dans les organisations de type “flux-tendus”.             
  • Les tâches trop difficiles à réaliser en raison d’un manque de formation du salarié.              

Les causes de stress résultant de l’environnement de travail

Les caractéristiques de l’environnement de travail peuvent être cause d’un stress considérable :
  • Les risques physiques (travail avec des machines dangereuses, risques d’accident…)   
  • L’environnement physique du travail : chaleur, froid, bruit

  • Les problèmes d’ergonomie                          
  • La violence de l’environnement, c’est particulièrement le cas pour les services publics, mais peut se manifester dans tous les établissements recevant du public.
  • Les changements de poste fréquents
  • Les horaires difficiles
  • Les métamorphoses incessantes de l’entreprise, notamment en raison du digital
  • La digitalisation peut également donner un sentiment d’être dépassé
  • Sentiment d'hyper connexion en raison des outils digitaux
  • La pression excessive des managers
  • Les ordres contradictoires
  • Le manque de soutien de la hiérarchie, des salariés livrés à eux même
  • Absence d’autonomie et de prise de décision dans l’organisation de son travail
  • Le harcèlement moral ou sexuel

Les facteurs tiers de stress sur le lieu de travail

Il existe des facteurs tiers qui peuvent jouer sur le stress des salariés sur leur lieu de travail. Il s’agit notamment de l’insécurité de l’emploi, particulièrement pour les salariés en contrat précaire.

La pression exercée par les clients ou les fournisseurs peut également causer un stress conséquent sur les salariés à leur contact. 

Les conséquences du stress au travail sur les salariés

Le stress impacte en de nombreux points  la santé physique et mentale des salariés et en cela  influe les performances de l’entreprise

Le stress a différents types de répercussions néfastes sur les salariés. Les symptômes sont physiques, émotionnels et intellectuels et peuvent dériver en véritables pathologies si le stress persiste. 

Les symptômes physiques :

  • Douleurs (musculaires, maux de tête, maux de ventre)              
  • Troubles du sommeil et fatigue                      
  • Troubles de l’appétit et de la digestion                          

Les symptômes émotionnels :

  •  Nervosité                    
  •  Irritabilité accrue                     
  •  Crise de larmes  
  •  Angoisse                      
  •  Sensation de mal être

Les symptômes intellectuels :

  •  Trouble de la concentration   
  •  Diminution de la vigilance (potentielles erreurs et accidents)             
  •  Difficulté à prendre des décisions                         

Si le stress persiste, ces symptômes peuvent dégénérer en pathologie

  •  Syndrome métabolique (trouble physiologique et biochimique aboutissant à de l’hypertension, une augmentation du cholestérol, et un diabète de type 2)               
  •  Maladies cardiovasculaires, le stress associé au syndrome métabolique augmente dangereusement le risque d’accident cardiovasculaire.  
  •  Troubles musculosquelettiques (TMS), le stress est, entre autres (gestes répétitifs, postures inconfortables, efforts physiques), un facteur de TMS. 
  •  Dépression et burn-out, surtout si le salarié est isolé et qu’il y a un défaut de soutien de la hiérarchie. 
Les conséquences du stress au travail au niveau de l’entreprise

Le stress est néfaste à l’entreprise à différents niveaux :

  1. En premier lieu, un stress excessif dans l’activité professionnelle peut aboutir rapidement à une dégradation des relations au sein de l’entreprise et de l’ambiance de travail. Cette dégradation a un impact direct sur la motivation des salariés
  2. Le stress augmente également l’absentéisme ainsi que le turn-over au sein de l’entreprise.

Un environnement de travail marqué par le stress et un fort turn-over influent négativement sur la marque employeur. 

En Europe le coût direct et indirect de la dépression liée au travail est estimé à 617 milliards d’euros par une étude européenne réalisée en 2012

Ces 617 milliards d’euros se décomposent ainsi : 

  • 272 milliards d’euros supportés par les employeurs
  • 242 milliards d’euros de perte de productivité
  • 63 milliards d’euros de dépenses de santé
  • et 40 milliards d’euros de prestation d’invalidité.

En ce qui concerne la France, une étude réalisée en 2007 sur le coût du stress professionnel chiffre le total pour la collectivité (en incluant les dépenses de soins, les décès prématurés, etc.)  entre 2 et 3 milliards d’euros chaque année.

Comment faire un état des lieux du stress au travail en tant qu’élu CSE ?

Afin de pouvoir se faire une idée de la situation de l’entreprise, il faut faire un diagnostic. Il faut que ce diagnostic soit réalisé à l’initiative d’une personne qui a légitimité pour le faire et un accès facile aux données qui touchent au fonctionnement de l’entreprise et à la santé des salariés. Les élus CSE sont tout à fait bien placés pour effectuer le diagnostic, mais cela peut également être fait par une autre personne, DRH ou autre.

Si personne au sein de la société n’a la disponibilité pour le faire il est également possible de faire faire ce diagnostic par une personne extérieure. 

Dans tous les cas il est recommandé de se faire aider au sein de cette enquête par des intervenants extérieurs au premier rang desquels, le médecin du travail

Il ne faut pas faire d’investigation directe auprès des salariés. En effet à ce stade la prise de mesure n’a pas été validée par la direction et il vaut mieux ne pas susciter de faux espoir chez les salariés. 

il faut donc se baser sur des indicateurs chiffrés, liés au fonctionnement de l’entreprise et à la santé et à la sécurité des salariés. 

Indicateurs liés au fonctionnement de l’entreprise  :

  •  Au niveau du temps de travail : nombre moyen de jours d’absence, nombre de salariés en horaire atypique, etc.                    
  •  Taux de turn-over                     
  •  Nombre de postes non pourvus
  •  Problème dans l’activité de l’entreprise : problème de production, retard de livraison… etc. 

Les indicateurs liés à la santé et à la sécurité des salariés :

  •   Chiffres relatifs aux accidents de travail : fréquence et gravité
  •  Chiffres liés aux maladies professionnelles                     
  •  Indicateur de mal-être au sein de l’entreprise

      > crise de nerfs ou larmes lors de la visite du médecin du travail

      > consommation de drogue, d’alcool ou de psychotrope 

  •  L’activité du service de santé du travail : Nombre de consultations spontanées, nombre d’inaptitudes déclarées, etc.                       

Un indicateur pris isolément ne veut pas forcément dire grand-chose, c’est le recoupement des indicateurs et leur évolution dans le temps qui donnent une image de la situation.

À la fin du diagnostic, on décide s’il y a besoin de prendre des mesures contre le stress au travail. Si la réponse est positive, il faut alors se tourner vers la direction de l’entreprise et négocier l’ouverture d’une démarche QVT (Amélioration de la qualité de vie au travail).

Les différentes formes de stress au travail. 

Il existe trois types de troubles de l’anxiété au travail. 

Le plus connu est le burn-out, un épuisement professionnel lié au surmenage. Le second est un  peu moins connu, mais on en parle de plus en plus depuis une décennie, il s’agit du bore-out c’est un épuisement professionnel par l’ennui. Enfin le petit dernier, le brown-out est une perte d’engagement dans son travail lié à une perte de sens.

Le burn-out

Le burn-out est un état de stress trop important lié à l’activité professionnelle. Le salarié en état de burn-out est en incapacité de fonctionner normalement, envahi par le stress

Les symptômes du burn-out :

Au niveau émotionnel : Fatigue psychique, anxiété, irritabilité, variabilité d’humeur, trouble de l’adaptation, interprétations négatives des événements, voire idées suicidaires, perte d’envie et de désir, perte de motivation.

  • Au niveau cognitif : Troubles de la mémoire, problèmes de concentration, problème de compréhension, difficulté à prendre des décisions.
  • Au niveau comportemental : repli sur soi, isolement, impatience, diminution de l’empathie, hostilité à l’égard des autres, comportement addictif désengagement et dévalorisation.
  • Au niveau physique : Douleurs diffuses, fatigue chronique, maux de tête, vertiges, troubles du sommeil, troubles de la digestion. 

S’ils sont tous deux des troubles de l’anxiété, burn-out et dépression ont en réalité des symptômes opposés

Prévention du burn-out :

Le burn-out est une affection qui est liée à un excès de stress dans l’exercice de l’activité professionnelle. 

Par conséquent, la prévention du burn-out se fait par des mesures qui diminuent le stress professionnel des salariés. En premier lieu, soyez vigilants à la survenance des symptômes du burn-out chez les salariés.

Les salariés qui manifestent des signes de burn-out doivent être épaulés dès les premiers signes. Souvent le burn-out s’accompagne d’un déni qui les empêche de se rendre compte de la dégradation de leur état; 

Par ailleurs, la prévention du burn-out passe par la mise en place de mesures permettant de diminuer la tension nerveuse des salariés. 

Il peut être une bonne chose de flexibiliser au maximum les horaires, surtout les horaires atypiques pour que les salariés puissent concilier leur vie professionnelle et leur vie personnelle. 

Multiplier les évènements de team building régulièrement au cours de l’année permet de maintenir une bonne ambiance de travail et créer un lien social entre collègues dans un cadre différent de celui du lieu de travail. 

L’instauration d’une salle de sieste et l’organisation de cours de relaxation peuvent également s’avérer efficaces. 

Enfin il peut être utile de réorganiser clairement la répartition des tâches au sein de l’entreprise. Le burn-out est lié à une surcharge de travail, il faut donc vérifier qui fait quoi et si cela semble réalisable. 

Faire en sorte de donner de l’autonomie dans l’organisation de leur tâche et de leur temps de travail, aux salariés leur permet de ressentir moins de pression.

La reconnaissance individuelle est un facteur important de bien être au travail à ne pas négliger. 

Dans les cas où vous repérez des signes avant-coureurs de burn-out chez un salarié, la première chose à faire est de prévenir le médecin du travail

Parallèlement  il faut encourager le salarié à prendre des pauses voire des vacances. Dans les cas extrêmes, certaines entreprises n’hésitent pas à utiliser la mise à pied pour préserver leurs collaborateurs surmenés.

Il faut également prendre des mesures pour alléger la charge de travail du salarié, ne pas hésiter à programmer un entretien individuel pour que le salarié puisse s’exprimer, se sentir soutenu et écouté. 

Le burn-out n’est pas considéré comme une maladie professionnelle automatiquement, mais selon les cas la sécurité sociale peut déclarer le salarié en maladie professionnelle. 

Dans l’absolu le traitement du burn-out est simple : arrêt de travail et repos. 

Combien de temps pour sortir d’un burn-out ?


La réponse est variable selon les individus. Certains mettront quelques mois, d’autres plusieurs années. La durée de l’arrêt de travail est à la discrétion du médecin. 


Dans tous les cas le remède est simple : arrêt de travail et repos. 

Le Bore-out

Le bore-out est un épuisement professionnel par l’ennui. Il s’agit d’un véritable épuisement psychologique qui peut conduire à la dépression

Il y a cinq causes possibles de bore-out : 

  •  Une trop faible charge de travail, le salarié n’a régulièrement rien à faire durant ses heures de travail
  •  Des tâches ennuyeuses et répétitives
  •  Une surqualification pour le poste occupé
  •  Absence de perspectives professionnelles                    
  •  Manque de reconnaissance du travail  

Bon à savoir   

La Cour d’Appel de Paris  à jugé par un arrêt du 2 juin 2020 que le retrait des tâches d’un salarié peut constituer sous certaines conditions une forme de harcèlement.

Les signes du bore-out

  • Absence de motivation ;
  • Désinvestissement (salarié distrait, peu de travail donc perte de temps en ligne pendant les heures de travail) ;
  • Multiplication des erreurs professionnelles (les tâches prennent plus de temps que la normale, oublis fréquents, etc.) ;
  •  Sentiment de culpabilité, face aux collègues qui ont plus de travail ;

Le salarié victime de bore-out perd confiance en ses capacités. Il a perdu sa motivation et cela peut le mener à la dépression. 

Pour solutionner le bore-out il faut tenter de remotiver le salarié, et tenter de résoudre le problème concerné (changement de poste si surqualification, augmentation de la charge de travail, effort pour lui manifester de la reconnaissance, etc.)

Le brown-out

Le brown-out est caractérisé par une baisse de l’engagement du salarié en raison d’une perte de sens dans son travail. 

Le salarié qui a perdu le lien avec le sens de son activité est démotivé, il ne se préoccupe plus de la qualité de son travail. Baisse d’attention et de vigilance aboutissent à des erreurs fréquentes. 

Il s’agit d’une pathologie récente que l’on connaît encore mal et il n’existe donc que peu de documentation sur le sujet. 

Les recommandations  pour y remédier ne sont pas bien théorisées. 

S’agissant d’une perte de sens, il faut accompagner le salarié vers une reconnexion avec le sens de sa mission, et si possible travailler à l’évolution de son poste vers plus d’autonomie et un éventail de tâches plus grand.

Les différents moyens d’actions et solutions de l’employeur

L’action de l’employeur s’articule autour de deux axes : 

  •  Éviter ou supprimer les situations trop stressantes dans le cadre de l’activité ;
  •  Accompagner les salariés qui souffrent d’un excès de stress

Il faut agir pour diminuer au maximum les facteurs de stress au travail et prévenir les situations stressantes pour ainsi éviter :

  • La surcharge de travail 
  • Le manque d’organisation

  • Les pressions hiérarchiques excessives 

Chaque entreprise diffère de par son organisation et son activité. Au sein de l’entreprise, il faut identifier les sources de stress les plus importantes. Consulter régulièrement les salariés et managers à ce sujet est une bonne idée. Cela peut permettre d’identifier les sources de stress et renforcera le sentiment des salariés d’être écoutés. 

Un bon moyen de diminuer l’impact du stress au travail est de favoriser le bien être au travail. Améliorer les conditions de travail et plus généralement la qualité de vie au travail dans le cadre d’une démarche QVT est un outil puissant pour améliorer le bien être des salariés et diminuer l’impact des tensions et du stress

Exemples d’amélioration des conditions de travail très profitables aux salariés : 

  • Flexibilité des horaires de travail
  • Encouragement du télétravail
  • Aménagement d’une salle de sieste

Il peut également être bénéfique pour l’entreprise de travailler sur l’organisation du travail afin  de diminuer les frictions et le stress :

  • Former les managers, pour diminuer les pressions hiérarchiques contre-productives
  • Augmenter la consultation des salariés
  • Augmenter l’autonomie des salariés
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Bien-être au travail

La sieste au travail : intérêt et réglementation

Pas encore bien installée dans la culture d’entreprise des pays européens, la sieste est pourtant bien ancrée dans des pays qui n’ont pas la réputation de délaisser la valeur travail.  

On peut citer notamment la Chine où la sieste est un droit constitutionnel depuis 1948. Au Japon il n’est pas rare que la sieste soit obligatoire pour les salariés et les États-Unis où les bénéfices de la “Power nap” sont largement reconnus.

sieste au bureau

Réglementation de la sieste sur le lieu de travail : L’employeur peut-il l’interdire ?

Il n’existe en France aucun texte législatif ou réglementaire régissant la pratique de la sieste en entreprise.  

En l’absence de texte, les juges ont donc été amenés à se pencher sur la question.  

Globalement on peut dire que les juridictions sont plutôt défavorables à la sieste sur le lieu de travail.

Il est en effet compliqué de faire entrer la sieste dans le temps de travail dû à l’employeur.  

Par conséquent la sieste est une pratique qui doit être mise en place avec l’aval de l’employeur. Lorsqu’un litige arrive devant les juges, c’est précisément que la pratique n’a pas été  mise en place de façon consensuelle . 

Lorsque les juges se prononcent sur la sieste au travail, c’est la plupart du temps pour savoir si la sieste sur le lieu de travail constitue une faute grave justifiant un licenciement.  

Les juges examinent alors différents critères :

  •  Est-ce la première fois que le salarié est surpris en train de dormir ?  

  •  Les temps de pause du salarié ont-ils bien été respectés ?  
  •  Quelles sont la fréquence et la durée des siestes ?

Il est à noter au passage que la preuve de la date et des durées des siestes incombe à l’employeur. 

Il ressort de la jurisprudence que rien n’empêche l’employeur d’interdire la sieste sur le lieu de travail dès lors que ses obligations (temps de pause, etc.) sont remplies. 

On voit dès lors que la sieste doit être mise en pratique avec l’accord de l’employeur.

Les Intérêts de la pratique de la sieste sur le lieu de travail

Une fois dissipée l’image “tire aux flancs” de la sieste au travail, en creusant on s’aperçoit que la sieste a de nombreux bienfaits sur la productivité des salariés et sur leur santé. Il faut toutefois être vigilant pour éviter les  dérives potentielles et porter un soin particulier à la mise en place de la mesure.

Avantages de la sieste au travail

Les avantages de la pratique de la sieste sont nombreux et importants. 

 Une étude menée sur les pilotes de la NASA a démontré qu’une sieste d’une vingtaine de minutes améliore les performances de 34 % et la vigilance globale de 54 %. 

 Une sieste de 15 min permet en effet d’éviter de piquer du nez pendant les deux heures qui suivent le déjeuner. 

 En augmentant la vigilance des salariés, la sieste permet de faire diminuer significativement le risque d’accident du  travail.  Par la pause qu’elle octroie au salarié et le repos qu’elle lui confère, la sieste a pour effet de faire diminuer le stress du salarié. 

En diminuant le stress, la sieste diminue ainsi le risque de maladie professionnelle telle que le burn-out. Elle diminue ce risque également en augmentant le temps de sommeil total du salarié.

Une étude menée sur 212 personnes est arrivée à la conclusion que la sieste est un bon moyen de faire baisser la tension artérielle. Selon l’étude pratiquer la sieste est aussi efficace que de réduire sa consommation de sel et d’alcool. 


Rappelons que l’hypertension est selon l’OMS la première cause évitable de maladie cardiovasculaire. 


Une étude réalisée par la très prestigieuse université de Harvard chiffre à 63 milliards de dollars annuels la perte liée à la fatigue des salariés aux États-Unis. 


 En France une étude IBET du cabinet Mozart consulting chiffre à 13 340 € annuels par salarié le coût du mal-être au travail. Dans cette somme 23 %, soit plus de 3000 € sont imputables aux accidents de travail, maladie professionnelle et absentéisme.

De quoi réfléchir…

 Par ailleurs la pratique de la sieste au travail est un réel facteur d’attractivité pour les salariés, car c’est un symbole fort d’engagement dans une démarche QVT (amélioration de la qulaité de vie au travail), plus que la mise en place de babyfoot. 

 Des entreprises florissantes, telles que Nike, Google, Procter & Gamble ou encore Apple encouragent leurs salariés à faire la sieste, alors pourquoi pas la vôtre ?

En résumé 

la sieste présente de nombreux avantages :

  • Elle augmente la performance et la vigilance des salariés
  • Elle réduit le stress des salariés
  • Elle réduit le risque d’accident du travail et de maladie professionnelle
  • Elle est un signe fort d’engagement pour la qualité de vie au travail (QVT)

Inconvénients de la sieste en entreprise à prendre en compte

Mettre en place une politique d’encouragement des salariés à faire la sieste présente de nombreux avantages, mais il faut être vigilant dans sa mise en place afin d’éviter certains écueils. 

En premier lieu il faut privilégier la micro sieste de 15-20 min les siestes plus longues ont d’autres effets bénéfiques, mais le réveil est également plus long. 

Lors d’une micro sieste on entre seulement dans un état de sommeil léger dont on sort facilement. 

La sieste plus longue peut avoir une meilleure incidence sur la santé et la créativité, mais elle est difficilement intégrable à la vie de l’entreprise. 

Par ailleurs, la pratique de la sieste peut aboutir à des abus chez certains salariés. Il est essentiel de bien réglementer la pratique de la sieste afin que l’entreprise et les salariés y trouvent leur compte. 

La sieste en entreprise peut également créer des tensions entre les adeptes de la sieste et les non-adeptes. Là encore il faut bien ordonner la pratique de la sieste afin d’éviter ces frictions.  

sieste hamac entreprise

@Source   yemanja.io

Pourquoi mettre en place une salle de sieste ?

Globalement les études s’accordent sur le fait que la sieste et particulièrement la micro sieste (15 - 20 min) sont bénéfiques pour la productivité du salarié et donc pour l’entreprise. 

Cependant il est crucial de bien organiser et réglementer la pratique de la sieste au sein de l’entreprise afin d’éviter les tensions et les abus. 

C’est pourquoi il semble préférable de réserver un lieu qui sera uniquement dédié à la pratique de la sieste. Il ne faut pas que la salle de sieste soit considérée comme une salle de pause comme une autre. La tranquillité de chacun est ainsi respectée

Il convient de prendre toutes les mesures nécessaires à la prévention du harcèlement dans la salle de sieste. 

Comment bien mettre en place la sieste en entreprise ?

On l’a vu les arguments en faveur de la sieste au travail sont nombreux. Une fois la décision d’encourager la pratique de la sieste prise, il faut veiller à bien faire les choses pour que la mise en place se passe bien.

En premier lieu, il faut que l’employeur et l’équipe de direction se prononcent clairement en faveur de la sieste. Culturellement, la sieste n’est pas très bien vue en France, malgré les bénéfices que l’on peut constater.

Aussi la seule installation d’une salle de sieste ne suffit pas forcément à lever les verrous culturels. L’équipe de direction doit donc manifester positivement que la sieste est acceptée, en détaillant les bénéfices pour les salariés.

La sieste dans un open space n’étant pas aisée, il va falloir dédier un espace particulier à la sieste. 

Pour que la mesure soit efficace, il faut apporter un soin particulier au calme et au confort de la salle. Il faut également veiller à la sécurité des salariés dans cette pièce, et prévenir par exemple les risques de harcèlement. Lits ou canapés ou encore des sièges confortables, la sieste se pratique de diverses manières. Il peut être préférable de privilégier les fauteuils de relaxation confortables aux lits, car le lit risque de prolonger la sieste au-delà des 20 min souhaitées.

Il existe également un risque de friction entre les salariés souhaitant faire la sieste et ceux qui ne le voient pas d’un bon œil et associent la sieste à la paresse.


En effet si la sieste au travail est intégré à al culture dans de nombreuses régions du monde ce n'est pas encore le cas en france. Il convient donc de redoubler de pédagogie sur le but et l’intérêt pour les salariés comme pour l’entreprise de la pratique de la sieste.


Les tensions peuvent également être exacerbées en cas d’abus de certains salariés. Pour éviter ces abus et la détérioration de l’ambiance de travail nuisible à l’entreprise comme aux salariés, il est vivement recommandé d’établir une charte qui devra être signée par les salariés. Le but de cette charte est d’édicter des règles claires, concernant le temps de sieste et ce qui est autorisé et interdit dans la salle de sieste

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Bien-être au travail

Salle de repos en entreprise, pourquoi est-ce important ?

Chaque jour les entreprises se rendent un peu plus compte que le bonheur des salariés est un facteur majeur de productivité. Nombreuses sont-elles à s’engager dans une démarche visant à améliorer le bien être de leurs collaborateurs

L’installation d’une salle de repos à disposition des salariés est un des moyens les plus simples d’améliorer leur satisfaction.  Une mise à disposition d'un espace dédié au repos et à la détente leur permettra de prendre une pause reposante entre 2 sessions de travail efficace.

Les bienfaits de l’installation des salles de repos sont nombreux, pourvu que l’aménagement soit bien conçu. Précisions :

salle de repos en entreprise

Les bienfaits d’une salle de repos en entreprise

La salle de repos est à distinguer de la salle de restauration, même si ces deux salles peuvent être en réalité une seule et même pièce. 

La salle dédiée à la restauration est une obligation légale corollaire de l’interdiction faite aux salariés de prendre un repas dans un local affecté au travail. En fonction du nombre de salariés, les obligations de l’employeur sont plus ou moins détaillées.

Pour plus d’information, voir notre article sur la pause déjeuner.

En revanche, la salle de repos n’est pas une obligation du Code du travail. Cependant, on en trouve dans une très grande majorité d’entreprises, qui ont bien compris les bienfaits qui en découlent.

Les principaux bienfaits d’une salle de repos en entreprise sont au nombre de quatre :

  • Amélioration de la convivialité
  • Augmentation des performances des salariés
  • Amélioration de la satisfaction des salariés
  • Amélioration de la marque employeur              

Amélioration de la convivialité au sein de l’entreprise

Plus qu’un simple lieu de pause, la salle de repos est un réel espace de convivialité pour les salariés qui vont pouvoir échanger, dans un cadre chaleureux. 

C’est un lieu de rencontre et de discussion où les salariés peuvent se passer efficacement  des informations. C’est également un lieu où l’on peut consulter ses collègues sur des problématiques professionnelles, mais dans un cadre moins formel. 

Pour peu que des jeux aient été installés, il se peut qu’une véritable émulation se crée parmi les salariés et qu’elle se prolonge dans lactivité professionnelle. 

Un véritable team building quotidien à domicile !

Amélioration des performances des salariés

Toute mesure qui permet de faire diminuer le stress des salariés est une mesure qui accroît leurs performances. Une salle de repos bien aménagée permet de se détendre et de se changer les idées en toute sérénité. C’est un plus pour la performance du salarié lorsqu’il va se remettre au travail vraiment détendu. 

Il est possible de booster encore un peu la santé et la productivité des collaborateurs en aménageant dans la salle de repos un espace destiné à la sieste. 

La sieste permet effectivement outre la réduction du stress, de pallier le manque de fatigue des salariés qui s’en trouvent plus performants par la suite. 

La salle de repos peut également stimuler la créativité de vos salariés. En effet la possibilité de s’aérer les méninges dans un cadre différent, permet de revenir à son travail avec un esprit un peu différent. Par ailleurs il est possible de stimuler la créativité des collaborateurs avec des aménagements spécifiques dans votre salle de repos, notamment en favorisant les échanges collaboratifs entre les salariés, comme par exemple le social hub.  

Pensez à la sieste c'est un moyen très efficace d'améliorer la santé, la motivation et la productivité des salariés : pour en savoir plus 

Amélioration de la satisfaction des salariés

Les salariés d’une entreprise aiment se sentir choyés. Le soin qui est apporté à l’aménagement de la salle de repos est un symbole fort de la valeur que l’entreprise leur reconnaît. 

Les salariés satisfaits de leurs conditions de travail sont plus impliqués dans leur travail. 

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Amélioration de la marque employeur

C’est un effet accessoire, mais non négligeable.

Une salle de repos à laquelle a été apporté du soin est un signe de fort d’un engagement de la société pour le bien être des salariés.L'installation d’une salle de pause est un signe QVT (qualité de vie au travail) fort, et en cela contribue à l’attractivité de l’entreprise pour le recrutement des futurs talents.

En résumé  

La salle de repos permet de déstresser les salariés de l’entreprise, tout en les rendant plus heureux de leurs conditions de travail et plus productifs.

Enfin l’installation d’une salle de repos au sein de l’entreprise permet d’ améliorer l’attractivité pour les recrutements. 

Voyons à présent comment maximiser l’impact de ces points positifs, en optimisant l’aménagement de la salle de repos.

aménager une salle de repos

@source isoplaf.com

Comment aménager une salle de repos en entreprise ?

Pour l’aménagement d’une salle de détente, il faut prendre en compte différents critères :

  • L’emplacement  
  • L’équipement    
  • L’avis des salariés          

Choisissez bien l’emplacement de votre salle de repos

Pensez stratégiquement à l’emplacement de la salle de repos. Il faut qu’elle soit relativement centrale dans les locaux pour que tout le monde puisse y accéder facilement. Il est préférable cependant qu’elle soit en retrait des espaces de travail pour faire une vraie coupure.

Privilégiez également un emplacement à proximité des toilettes. Les salariés ne perdront ainsi pas trop de temps au cours de leur pause.

Si possible, préférez un lieu avec des fenêtres, sinon portez un grand soin à l’installation d’un éclairage agréable. 

Ne négligez pas l’équipement

L’équipement de la salle de repos est important pour sa convivialité et son attractivité. 

En premier lieu le mobilier revêt son importance. S’agissant d’une salle de pause, il faut miser sur le confort. Le but est de créer un environnement dans lequel les collaborateurs vont se sentir bien et vont pouvoir se détendre sereinement. 

Canapés et fauteuils confortables, éventuellement des poufs ou des transats installés dans la salle de repos sont un bon début. 

Des fauteuils d’isolation sont également un bon moyen de prendre une pause sereine. Si vous avez  suffisamment de place, pensez multi espace, en créant un espace dédié à la convivialité et à l’échange, un coin détente et éventuellement une salle de jeux et une salle de sieste. 

Il est envisageable de mettre à disposition des jeux. Des classiques jeux de société, jusqu’au billard ou au ping-pong, en passant par des consoles de jeux ou des babyfoots. L’effet divertissant est assuré. 

Prévoyez également des tables et des chaises pour la pause déjeuner. L’installation d’un réfrigérateur et d’un micro ondes est souvent plébiscitée par les salariés. 

Pour la convivialité de votre salle de repos, il est recommandé d’installer au moins un distributeur de boissons chaudes et éventuellement un distributeur de boissons fraîches et de snack.

L’installation d’une bibliothèque est également une bonne idée. La mise à disposition de livres aux salariés de l’entreprise est un moyen de détente et également d’auto formation qui sera appréciée. 

Consultez les salariés et inspirez-vous de leurs avis

Afin d’avoir le meilleur effet sur les salariés, quoi de mieux que de leur demander leur avis ? 

Consultez les salariés au sujet de la salle de repos. Demandez-leur ce qu’ils en attendent. Veulent-ils y trouver des jeux ? Un espace pour échanger avec leurs collègues, un distributeur de snack ? Ou souhaitent-ils un endroit calme pour se reposer, voire faire la sieste ?

Plus l’avis des salariés sera suivi plus ils se sentiront à l’aise dans cet espace. Il est même possible d’impliquer ceux qui le souhaitent dans l’aménagement de l’espace afin qu’ils s’approprient réellement l’endroit. 

Organisez des animations régulières

Faites vivre votre espace en y organisant régulièrement des animations. Par exemple des cours de relaxation ou de yoga, cours de musique ou de dessin. Tout ce qui permettra de changer les idées des salariés !

Comment faire une salle de repos avec peu d’argent ?


En premier lieu il faut bien garder à l’esprit que l’aménagement de la salle de repos est un investissement pour la performance des employés


Ensuite, il est possible d’aménager une salle de pause avec peu de budget. L’important est de créer un endroit agréable dans lequel les salariés se sentent choyés. Il est possible de trouver du matériel d’occasion, voire des dons sur certains sites internet tels que le leboncoin.fr ou GEEV


Il existe sûrement également des initiatives de dons et de récup localement près de l’établissement de l’entreprise.


N’hésitez pas non plus à faire appel à la générosité des salariés en leur faisant savoir que lorsqu’ils souhaitent se séparer de matériel il est possible de le récupérer.

Que faire s’il n’y a pas de salle de repos dans votre entreprise et que dit la loi ?

Légalement l’employeur n’a pas obligation de fournir une salle de repos aux employés. 

La seule obligation porte sur la mise à disposition d’une salle permettant de se restaurer. Dans les entreprises de plus de 50 salariés, cette salle doit obligatoirement contenir :

  • Un réfrigérateur
  • Un moyen de chauffer les plats (type micro-onde par exemple)
  • Un robinet d’eau potable avec de l’eau froide et de l’eau chaude (1 pour 10 personnes)
  • Des tables et des chaises en nombres suffisants.

L’employeur n’a pas d’autre obligation concernant la mise à disposition d’une salle de pause aux employés.

Cependant il fait partie des missions des élus CSE de promouvoir auprès de la direction de l’entreprise, les bienfaits d’une salle de repos sur les performances des salariés. 

Important

Pour assurer de bonne condition de vivre ensemble, n’hésitez pas à rédiger une charte de l’espace détente, en expliquant bien aux employés qu’il en va du bien être de tous de respecter les règles communes. 

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Bien-être au travail

Liste des règles concernant la cigarette sur le lieu de travail

Le tabagisme passif tue entre 3000 et 5000 personnes chaque année en France selon les estimations. Afin de lutter contre ce fléau la Loi a posé depuis 2007 le principe de l’interdiction totale de fumer dans les lieux à usage collectifs fermés.

Le lieux de travail ne fait pas exception à la règle. L’employeur a l’obligation de protéger ses salariés du risque lié au tabagisme passif en faisant respecter cette interdiction de fumer sur le lieu de travail.

Les membres du CSE ont un rôle à jouer dans ce processus en veillant au respect de cette obligation de l’employeur.

Encore faut-il pour cela connaître le détail de la réglementation. Explications.

Interdiction cigarette travail

Que dit la loi sur l’interdiction de la cigarette sur le lieu de travail ?

Depuis 2007 et le renforcement de la loi Evin, il est interdit de fumer dans les lieux à usage collectif fermés et couverts. Cela inclut une grande majorité des lieux de travail. 

L’objectif premier de cette réglementation est de lutter contre le tabagisme passif qui est responsable de 3000 à 5000 morts chaque année. 

C’est pourquoi l’interdiction de fumer se focalise sur les lieux à usage collectif et sur les lieux fermés et couverts dans lesquels la fumée ne peut pas s’échapper.

L’interdiction de fumer s’applique-t-elle sur tous les lieux de travail ? 

La loi pose le principe de l’interdiction de fumer dans les lieux à usage collectif fermés et couverts. il faut donc que les deux critères soient réunis :

  • Que le lieu soit à usage collectif  
  • Qu’il soit fermé ou couvert     

L’interdiction ne s’applique en revanche que lorsque le lieu de travail est clos . Ainsi les chantiers de BTP lorsqu’ils ne sont pas fermés et couverts échappent à l’interdiction de fumer. 

Il est donc possible de fumer sur un parking, mais pas dans une voiture ou un camion affecté à l’activité professionnelle. On ne peut  pas fumer dans un camion ou un voiture d'entreprise même si l'on est seul, selon le même raisonnement que les bureaux individuels.

Les domiciles privés n’entrent pas non plus dans le champ d’application de la loi portant interdiction de fumer, même s’ils accueillent des employés de maison. 

Le critère d’usage collectif est entendu dans son sens le plus étendu. Ainsi les bureaux individuels font également l’objet de l’interdiction de fumer. 


En effet on estime que d’autres salariés peuvent être amenés à devoir y pénétrer pour les besoins de l’activité. 


L’interdiction de fumer s’étend donc à la totalité des locaux fermés et couverts qui constituent le domaine de l’entreprise, y compris salle de restauration, salle de sport, locaux sanitaires, etc. 

Quelles sont les obligations de l’employeur quant à l’interdiction de fumer ?

L’employeur a l’obligation de protéger les salariés contre les risques du tabagisme passif au sein de l’entreprise. La Cour de cassation a posé le principe d’une obligation de résultat en ce qui concerne cette obligation. (Cass.soc 29/06/2005).

Plus précisément l’employeur a trois obligations relatives à la lutte contre le tabagisme passif. 

En premier lieu l’employeur est tenu de rappeler l’interdiction de fumer dans la totalité des locaux couverts et fermés au moyen d’un affichage adéquat. 

Deuxièmement, dans le cas où l’employeur décide l’installation d’un espace fumeur exclusivement à la pause cigarette il est tenu de respecter un certain nombre de normes édictées par la loi, que nous verrons en fin d’article. 

Enfin, l’employeur est tenu de ne pas inciter les salariés à l’intérieur des locaux de l’entreprise. Par exemple par la mise à disposition de cendrier.

Quelles sanctions en cas de manquement à l’interdiction ?

La loi a prévu différentes sanctions relatives à ses différentes prescriptions. 

Les sanctions encourues par les salariés

Les salariés ont l'obligation de ne pas fumer au travail. Les salariés qui fument sur leur lieu de travail encourent la même sanction que toute personne fumant dans un lieu à usage collectif. Il s’agit d’une contravention de 3ème classe sanctionnée par une amende forfaitaire de 68 €. 

S’il n’y a pas de paiement ou de recours dans les 45 jours, l’amende est majorée à 180 €. Elle peut par la suite monter à 450 €.

Les sanctions encourues par l’employeur

Comme on l’a vu plus haut il existe trois types d’infractions pour l’employeur

  1.   Ne pas mettre en place la signalisation prévue
  2.  Mettre à disposition des salariés un emplacement fumeurs non conforme à la réglementation
  3.  Favoriser sciemment le non-respect de l’interdiction de fumer. 

Les deux premières infractions sont sanctionnées par une contravention de 4ème classe qui fait encourir une amende de 135 €.

La troisième infraction n’est pas sanctionnée par une amende forfaitaire. Un procès-verbal est établi pour constater l’infraction et transmis à l’officier du ministère public qui décidera de poursuivre ou non l’auteur de l’infraction devant la juridiction de proximité (amende de 750 € maximum).

Qui peut relever les infractions ?

C’est entre autres le rôle des agents de contrôle de l’inspection du travail.

Ils sont habilités par le code de santé publique à relever les infractions à la réglementation relatives à l’interdiction de fumer dans les lieux à usage collectif. 

Comment mettre en place un espace fumeur pour vos salariés ?

La loi autorise l’employeur à mettre en place un emplacement réservé aux fumeurs à l’intérieur des locaux de l’entreprise. Il y a alors un certain nombre de règles à respecter. 

  •   L’emplacement doit être clos et spécialement dédié à la consommation de tabac

    Aucune autre prestation ne peut y être effectuée

  • Avant de faire la maintenance ou l’entretien du fumoir, il faut renouveler l’air pendant une heure sans aucun occupant

  • L’espace fumeur ne doit pas dépasser 35 m2 de surface et ne peut pas représenter plus de 20% de la surface totale des locaux.

  • Il ne doit pas constituer un lieu de passage, les non-fumeurs ne doivent jamais être contraints d’y entrer.

  • Le fumoir doit être équipé d’un système de ventilation indépendant du système de ventilation et de climatisation du reste des locaux

  • le débit doit être de 10 fois le volume de l’espace par heure

  • L’employeur doit procéder à un affichage sanitaire sur la prévention des risques du tabac à l’intérieur du fumoir. Le manquement à cette obligation est sanctionné de la même manière que le défaut d’affichage de l’interdiction de fumer. 

espace fumeur entreprise

Qu’en est-il de la cigarette électronique au travail ?


Depuis le 1er octobre 2017 la cigarette électronique fait également l’objet d’une interdiction dans les lieux à usage collectif. L'employeur est tenu d'adapter l'affichage d'interdiction afin d'inclure le vapotage. L'interdiction du vapotage sur le lieu de travail est un peu plus souple que l’interdiction du tabac.


En effet l’interdiction de vapoter ne s’applique pas au lieu recevant du public. Il est donc encore autorisé, pour le public comme pour les salariés de vapoter dans les cafés, les restaurants les hôtels, etc.


De plus l’interdiction de vapoter contient la même zone d’ombre que l’interdiction du tabac concernant les bureaux individuels. La jurisprudence a tranché la question du tabac dans ce type de bureaux, mais pas encore pour la cigarette électronique.

Compte tenu du fait que le risque n’est pas scientifiquement établi, peut être que la jurisprudence sera plus souple en ce qui concerne la cigarette électronique.

Interdiction de fumer en entreprise : la marge de manoeuvre de l’employeur

Comme on l’a vu plus haut le code de santé publique interdit de fumer du tabac dans les locaux de l’entreprise fermés et couverts et le code du travail fait peser sur l'employeur certaines obligations. Mais est-il possible pour l’employeur de durcir les mesures anti tabac au sein de l’entreprise ?

L’employeur peut-il interdire la pause cigarette ?

En théorie oui. Au bout de 6 heures de travail journalier, une pause de 20 min est obligatoire. Certains accords collectifs prévoient une pause plus longue. 

Mais au-delà de cette pause obligatoire, le salarié reste à la disposition de l’employeur, sans pouvoir vaquer à ses occupations (L212-4 du Code du travail). 

Toute pause au-delà des 20 min obligatoires est donc soumise à l’autorisation de l’employeur, qui peut décider de l’interdiction de fumer pendant les heures de travail.

Dans la majorité des cas les entreprises tolèrent ces pauses, mais juridiquement rien ne les y oblige.

Cela ne concerne pas les salariés qui sont soumis au forfait jour, car ils organisent leur temps de travail comme ils l’entendent.

L’employeur peut-il interdire la cigarette dans la totalité de la sphère de l’entreprise ?

En vertu de ses pouvoirs d’organisation de l’entreprise et de ses obligations de sécurité, l’employeur peut interdire la cigarette même dans les lieux ouverts qui dépendent de l’entreprise.

Il est donc possible à l'employeur de décider de l'interdiction de fumer sur le parking de l'entreprise par exemple. 

Cependant cette interdiction doit être motivée par un danger (présence de matière chimique ou inflammable par exemple).

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qvt -qualité-de-vie-au-travail
Bien-être au travail

Pourquoi la qualité de vie au travail est-elle importante ?

Pourquoi la qualité de vie au travail est-elle importante ? 

La question semble absurde, mais il est important de prendre le temps de faire le point et de comprendre tous les bénéfices, pour l’entreprise comme pour les salariés, qui découlent d’une bonne qualité de vie au travail.  

L'amélioration des conditions de travail à un impact sur le bien-être des salariés et sur leur motivation et leurs performances. Il est donc dans l'intérêt général de l'entreprise d'y porter attention et de tenter de les améliorer au maximum. 

En tant que successeur du CHSCT, le CSE a vocation à jouer un rôle de premier plan dans le processus d'amélioration de la qualité de vie au travail

La qualité de vie au travail qu’est ce que c’est ?

La qualité de vie au travail est une notion large qui englobe de nombreux aspects de la vie en entreprise. 

De ce fait elle peut apparaître comme un peu trop abstraite, et c’est l’un des challenges que propose la démarche QVT (amélioration de la qualité de vie au travail), rendre concrète et mesurable une notion fortement psychologique et subjective.

La qualité de vie au travail : définition 

L’accord national interprofessionnel du 19 juin 2013 la définit dans les termes suivants :

“La qualité de vie au travail désigne et regroupe sous un même intitulé les actions qui permettent de concilier à la fois l’amélioration des conditions de travail pour les salariés et la performance globale des entreprises, d’autant plus quand leurs organisations se transforment. 

De ce fait, la question du travail fait partie intégrante des objectifs stratégiques de l’entreprise et doit être prise en compte dans son fonctionnement quotidien afin, notamment, d’anticiper les conséquences des mutations économiques.”

On comprend qu’il s’agit de concilier, l’amélioration des conditions de travail des salariés avec la performance de l’entreprise. On pourrait même dire qu’il s’agit d’améliorer la performance de l’entreprise par l’amélioration des conditions de travail des salariés. 

L’ANI (L’Accord National Interprofessionnel) insiste bien sur le fait qu’il ne s’agit pas d’une notion accessoire, mais bien d’un élément clé qui doit être “partie intégrante des objectifs stratégiques de l’entreprise”.

L’idée générale de la notion de qualité de vie au travail est donc composée de deux éléments présentés comme complémentaires : amélioration des conditions de travail des salariés d’une part et augmentation des performances de l’entreprise d’autre part. 

Il ne faut pas réduire la qualité de vie au travail à une notion floue de bien-être ou de confort. Il ne s’agit pas que de l’installation de canapés ou de babyfoots, mais bien de l’intégration de la notion de qualité des conditions de travail comme facteur de performance dans une réflexion stratégique intégrée aux objectifs de l’entreprise.

Au-delà des conditions de travail objectives classiques telles que la rémunération, les avantages sociaux et l’aménagement des locaux, il existe en effet toute une série de facteurs psychologiques qui sont tout aussi importants pour l’épanouissement des salariés. 

Parmi ces facteurs psychologiques d’épanouissement, on trouve le sentiment du sens de son travail, le sentiment d’autonomie et de responsabilisation, la reconnaissance des supérieurs hiérarchiques et des collègues, la progression individuelle.

 A retenir  

La QVT ce n’est pas juste l’installation de canapés confortables et de babyfoots. La notion de QVT vise l’épanouissement du salarié dans son travail et pas seulement dans son temps de pause.

QVT et Prévention des risques psychosociaux : quelle différence ?

La problématique qui intéresse la prévention des risques psychosociaux (RPS) est plus restreinte que celle de la QVT, tant par son champ d’application que par ses modalités d’actions.

En effet les RPS s’intéressent uniquement aux risques psychosociaux, là où l’approche QVT est beaucoup plus générale et englobe une grande partie de la vie en entreprise. 

Par ailleurs l’approche RPS est une approche médicale dont le but est de solutionner des problèmes précis. Là encore l’approche QVT est beaucoup plus générale, il ne s’agit pas uniquement de faire cesser ou de prévenir des troubles, mais également d’apporter des améliorations positives dans les conditions de travail. 

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Qualité de vie au travail : comment la mesurer, l’évaluer ?

Le premier risque qu’encourt l’approche QVT c’est celui d’être trop vague, trop floue, trop abstraite.

C’est la conséquence de son caractère essentiellement subjectif et de sa vocation à être transversale au sein de l’entreprise. 

Pourtant il est crucial au succès de la démarche QVT de pouvoir poser des diagnostics basés sur des indicateurs précis et de pouvoir mesurer les progrès accomplis grâce aux mesures mises en place. 

L’évaluation de la qualité de vie au travail se fait principalement en recueillant le ressenti des salariés. Pour cela il existe une multitude d’approches et de questionnaires englobant un certain nombre d’aspects des conditions de travail. Les approches sont plus ou moins générales, certaines se focalisent sur l'environnement de travail c'est le cas du label OzmoZ d'autres essaient d'être plus exhaustives comme par exmple l'ISQVT développé par l'institut de recherche LEPSYQ.

On peut trouver des questionnaires en ligne gratuitement afin d'entamer son diagnostic. 

On peut citer :

-  le Questionnaire SATIN proposer par l'INRS
-  Le questionnaire Chorum Cides proposer par l'ARCT d'Ile de France

On peut noter que l’institut européen pour le développement des relations sociales (IEDRS) a choisi un outil mis en place par le LEPSYQ, un institut de recherche québécois : l’Inventaire Systémique de la Qualité de Vie au Travail (ISQVT)

L’ISQVT aborde au fil de ses questions 34 domaines touchant aux conditions de travail, regroupés en 8 groupes principaux :

  • La rémunération
  • La progression personnelle   
  •  Les horaires de travail      
  • L’ambiance avec les collègues
  • L’ambiance avec la hiérarchie
  • Les caractéristiques de l’environnement physique de travail
  • Le soutien offert à l’employé
  • Les facteurs influençant l’appréciation des tâches effectuées               

30 accords innovants qui illustrent le dialogue social dans les territoires

Pourquoi mettre en place une démarche QVT ?

L’objectif central de la démarche QVT c’est de concilier l’amélioration des conditions de travail et la performance globale de l’entreprise.

L’idée centrale est la suivante : optimiser les conditions de travail des salariés pour qu'ils soient plus heureux et plus productifs.  Il s’agit d’une relation gagnant-gagnant pour l’employeur et pour les salariés. 

On sait effectivement que l’insatisfaction au travail nuit grandement à la santé des travailleurs d’une part et à leur efficacité d’autre part. 

Les résultats d’une étude menée par les prestigieuses universités américaines de Harvard et du MIT sont catégoriques, les salariés heureux au travail sont :

  • 2 fois moins malades                      

  • 6 fois moins absents
  • 9 fois plus loyaux
  • 31 % plus productifs  
  • Et 55 % plus créatifs !                          

Les entreprises qui entreprennent une démarche d’amélioration de la qualité de vie au travail observent systématiquement une diminution de l’absentéisme. 

Selon une enquête Eurobaromètre 2014-2020, le stress est le premier facteur de risque professionnel en Europe. 

De plus on sait qu’en France 3,5 % des infarctus sont imputables au stress au travail.

Les tâches pénibles physiquement et répétitives diminuent progressivement depuis le milieu du XXème siècle, mais paradoxalement l’insatisfaction des travailleurs ne suit pas la même courbe. 

Les études montrent même que la dégradation des conditions de travail est une préoccupation de plus en plus présente dans l’esprit des salariés.

La pénibilité physique du travail diminue, mais il semble que le stress lui soit en augmentation constante.


On constate effectivement une augmentation de la pression psychologique liée à l’exigence de rapidité, la qualité d’exécution demandée, aux ordres de la hiérarchie et à la gestion du rapport avec les collègues et les tiers. 

Le stress est un facteur d’insatisfaction et de baisse des performances des travailleurs. Il est également un facteur de risques psychosociaux qui sont largement défavorables à l’entreprise et ses performances. 

La QVT permet de faire considérablement baisser le turn-over au sein des entreprises. De plus c’est un élément d’attractivité important pour les recrutements de talent.

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Comment mettre en place la démarche QVT ?

Qui est responsable de mise en œuvre de la démarche QVT dans l’entreprise ?


La démarche QVT est mise en œuvre par un comité spécifique créé à cet effet : le comité QVT. 

Toutes les entreprises sont différentes, il faut adapter la composition et le fonctionnement du comité QVT à l’activité et à la structure de l’entreprise. 

L’objectif principal c’est que le comité QVT puisse entendre et prendre en compte les points de vue de toutes les parties de l’entreprise.

Il n’y a pas d’obligation, mais il est préférable afin de respecter la logique de la démarche QVT que le comité soit composé de façon paritaire, entre la direction et les salariés d’une part, mais également entre les différents services de l’entreprise.

En tant que descendant du CHSCT il est souhaitable qu’un ou plusieurs membres du CSE  en particulier de la commission santé, sécurité et conditions de travail s’il en existe une, soient membres du comité QVT.

L’objectif du comité QVT est de faciliter le dialogue entre les différentes parties de l’entreprise, que chacun comprenne ce que font ses collègues. Une fois ce dialogue mis en place, le comité QVT cherche à mettre en place stratégiquement les orientations de la démarche QVT.

Il n’a pas vocation à remplacer les instances existantes y compris le CSE

Les grands principes qui régissent la mise en place de la démarche QVT

Comme il a été vu précédemment, la QVT est un concept large englobant un grand nombre de problématiques. Le succès de sa mise en oeuvre dépend par conséquent de la capacité à rendre concret et pratique ce concept abstrait de prime abord. 

L’agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (ANACT) identifie 4 étapes indispensables à la bonne mise en pratique de la démarche QVT :

  1. 1
    Conception du cadrage stratégique de la démarche QVT
  2. 2
    Identification des objectifs prioritaires (diagnostic)
  3. 3
    Expérimentation des mesures d’amélioration par mise en pratique dans le fonctionnement de l’entreprise
  4. 4
    Pérenniser les avancées grâce à un retour d’expérience collaboratif. 

Le gage du succès de la démarche QVT est l’implication des salariés. 

Ils doivent se voir expliquer les avantages recherchés, être consultés pour les évolutions possibles, être consciencieusement associés au processus d’expérimentation et écoutés dans la dernière étape de bilan. 

L’idée est que l’ensemble du personnel soit fédéré vers un objectif commun d’amélioration des conditions de travail et des performances de l’entreprise. 

Les organismes de certification QVT

Au-delà de ces principes généraux, les modalités de mise en place de la démarche QVT varient en fonction de l’activité et de l’organisation de l’entreprise. 

Il est possible d’obtenir des conseils en QVT auprès d’organismes spécialisés.

Certains d’entre eux ont même mis en place des systèmes de certification afin de pouvoir faire reconnaître la qualité des conditions de travail d’une entreprise auprès des tiers (et notamment des futurs candidats). 

Il en existe un certain nombre accessible en France en voici quelques exemples :

  • Great Place to Work : sans doute le plus international car présent dans plus de 40 pays. Great Place to Work publie chaque année un palmarès des entreprises où il fait bon travailler.
  • Top Employer : Probablement le plus complet, l’enquête de diagnostic porte sur plus de 10 thèmes et sonde près de 600 pratiques RH.
  • OzmoZ : Un label de marque employeur qui s’intéresse à la qualité du cadre de vie en entreprise. Sont étudiés : La santé environnementale, la démarche collaborative, les fonctionnalités, la communication et le lien social au sein de l’entreprise, la balance vie professionnelle / vie personnelle et l’hygiène de vie
  • B-Corp recense les entreprises qui cherchent à réconcilier but lucratif et intérêt collectif. Les critères d’analyse s’articulent autour de 5 grands domaines d’impact : Gouvernance, collaborateurs, collectivité, environnement, clients.

Quel est l’intérêt d'obtenir une certification QVT ?


L’implication dans une démarche QVT s’avère être un élément déterminant de l’amélioration de la marque employeur et ainsi pour l’attraction des talents. 


On apprend en effet dans un sondage réalisé en 2017 que 78 % des candidats privilégient l’ambiance de travail au salaire dans leur choix d’entreprise.


Quand on sait que 45 % des employeurs reconnaissent avoir du mal à recruter des talents, on comprend mieux l’intérêt de la certification QVT. 

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Le role du chief Happiness officer dans le QVT

Le poste de Chief Happiness Officer (CHO), ou chargé de bonheur au travail en francais, a été créé chez Google et s’est vite répandu dans la Silicon Valley.

La mission principale du CHO est d’optimiser les conditions permettant l’épanouissement professionnel des collaborateurs au sein de l’entreprise. 

Incontestablement le fait de créer un poste dont le but est uniquement le bien être des salariés témoigne d’un fort engagement QVT.

Cependant on compte aujourd’hui en France un peu plus de 1000 CHO ce qui est peu. Ces fonctions peuvent tout à fait être exercées dans un premier temps par un DAF, un DRH ou encore un Office Manager.

Il s’agit de créer une atmosphère de travail agréable et d’être à l’écoute des salariés pour comprendre et faire remonter leurs besoins. 

chief happiness officer

Quels sont les leviers d’action pour améliorer la QVT ?

La QVT est un concept large, qui peut toucher  de nombreux domaines ; le tableau ci-dessous recense les éléments sur lesquels il est possible d’agir afin d’améliorer la QVT.

Ce tableau est inspiré des recommandations de L’ANACT qui a identifié 6 domaines principaux dans lesquels la QVT peut porter ses fruits :

Domaine

Levier d’action

Relations sociales et professionnelles

Reconnaissance du travail du salarié par sa hiérarchie et par ses pairs

Respect

Ecoute

Dialogue social actif et participation aux décisions

Contenu du travail

Autonomie et responsabilisation

Variété des tâches à accomplir

Environnement physique de travail

Bruit

Chaleur

Sécurité

Propreté

Sécurité

Espace

Luminosité

Dans l’organisation du travail

Qualité de prescription du travail

Soutien de l’entreprise dans le règlement des dysfonctionnements (pas livré à lui même)

Démarche de progrès organisationnel

Pénibilité du travail

Charge de travail

Prévention des risques professionnels

Domaine de la réalisation et du développement professionnel

Rémunération

Formation

Développement des compétences

Sécurité des parcours professionnels

Conciliation entre vie professionnelle et vie personnelle

Horaire de travail (+ télétravail)

Vie familiale (congés pour événement personnel)

Accès aux services (transports, salle de sport, crèches, conciergeries, logement, parking etc.)

Qui peut vous aider dans la mise en place de la démarche QVT ?

En premier lieu il est possible d’obtenir de l’aide auprès de l’ARACT de votre région (Association Régionale d'Amélioration des Conditions de Travail). Ces associations de droit privé administrées de manière paritaire et financées par l’Etat, travaillent en concertation avec l’Agence Nationale pour l’Amélioration des Conditions de Travail (ANACT). 

Elles ont pour mission principale d’accompagner les entreprises, surtout de petite et moyenne taille dans leur démarche d’amélioration de leurs conditions de travail. 

Il est également possible de vous faire accompagner dans la mise en place de la démarche QVT par des cabinets privés de conseil en ressources humaines.

Il existe des aides permettant de financer totalement ou partiellement les honoraires des cabinets privés dans le cadre d’une démarche QVT.

Ces aides sont délivrées par le FACT (Fonds pour l'amélioration des conditions de travail).

Vous pouvez également vous aider des documents que l'on peut trouver en ligne. 
le Ministère de l'action et des comptes publics propose un Guide de la qualité de vie au travail expliquant les différentes étapes de la démarche QVT ainsi que les outils permettant de la mettre en place. 

Il existe aussi des guides réalisés par des organismes privés comme le Guide réalisé conjointement par la Mutuelle Chorum et le Groupe SOS

Enfin Pôle-emploi est également susceptible de vous prodiguer quelques conseils au sujet de votre démarche QVT.

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